Réglementations et politique de l'énergie

Marché mondial de l’hydrogène : vers des normes partagées

Face à la multiplication des projets de production d'hydrogène, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a défini deux priorités pour la filière en 2024 : stimuler la demande mondiale d'hydrogène et faciliter les échanges internationaux. Selon Laurent Antoni, directeur exécutif de l'IPHE (une initiative intergouvernementale sur l'hydrogène), le véritable défi est de coordonner les différentes stratégies hydrogène. « Le plus important est la collaboration internationale pour aller dans la même direction », souligne-t-il. Plusieurs travaux sont d’ailleurs en cours pour faire converger ces standards vers un marché mondialisé avec des règles partagées. Il s’agit notamment de développer des méthodes d'analyse du cycle de vie (ACV) pour mesurer l'empreinte carbone de l'hydrogène, de certifier les équipements et services pour garantir leur qualité et leur performance, ou encore de garantir l'origine et le mode de production de l'hydrogène. Plus précisément, la Commission électrotechnique internationale (CEI) travaille sur la sécurité des équipements liés à l'hydrogène, tandis que l'Organisation internationale de normalisation (ISO) se focalise sur les dispositifs et systèmes de production, stockage, transport et utilisation de l'hydrogène.

actu-environnement.com - Publié le 06/02/2024

Tendances et acteurs

Véhicules électriques : une filière à penser de la production à l’utilisation

Selon une étude menée par des chercheurs de l'université de Kyushu au Japon, privilégier les véhicules électriques peut constituer un instrument efficace de lutte contre le réchauffement climatique, à condition de prendre d’autres facteurs en considération. En effet, le succès d’une telle stratégie dépend fortement du mix énergétique de chaque pays. Au Japon, où 70% de l'électricité provient de sources fossiles, opter pour le tout-électrique n’entraînerait qu’une réduction modeste des émissions. En revanche, en France, où la production thermique ne représente que 10% de l'électricité, le passage aux véhicules électriques pourrait entraîner une forte diminution des émissions. Selon ces chercheurs, l’impact du cycle de vie complet d’un véhicule (de sa production à son utilisation) sur les émissions de CO2 devrait par ailleurs être davantage pris en compte. Le passage à l'électrique dans le secteur des transports doit en effet impérativement s’accompagner d’une remise en question de l’intégralité du système, de la production à l’utilisation des véhicules. « Nous pouvons faire des efforts pour moins utiliser nos voitures et les garder plus longtemps. Mais le Gouvernement doit fournir des subventions attractives et les constructeurs doivent travailler à encourager la réparation des véhicules et rendre disponibles les pièces de remplacement », conclut Shigemi Kagawa, co-auteur de l’étude.

sciencesetavenir.fr - Publié le 08/02/2024