Réglementations et politique de l'énergie
Sobriété énergétique : les mesures clés du Gouvernement
Lors d'un colloque sur la sobriété énergétique organisé le 12 octobre 2023, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a présenté une série de mesures incitatives et non contraignantes pour réduire la consommation énergétique en France. Elle a insisté sur la nécessité de faire de la sobriété « une habitude » sans fixer d'objectifs chiffrés pour l'hiver. Le Gouvernement prépare en outre un arrêté qui autorise l’éclairage des bureaux et des vitrines une heure avant le début de l’activité, tout en exigeant que les lumières soient éteintes une heure après la fermeture. Les 120 plus grandes sociétés cotées seront désormais tenues d'indiquer les mesures qu'elles auront adoptées pour lutter contre le gaspillage, d’améliorer la gestion de leur énergie et de favoriser une conduite plus économique. Le Gouvernement entend également promouvoir l'usage du vélo en prolongeant la réduction d'impôt sur les sociétés jusqu'en 2027 pour les entreprises mettant une flotte de vélos à disposition de leurs salariés. Le télétravail sera encouragé pour économiser l'énergie. Le Gouvernement a aussi annoncé le lancement d'une campagne publicitaire sur Internet accompagnée de spots télévisés et radiodiffusés jusqu'en février 2023, afin de promouvoir ces mesures et de favoriser leur adoption.
lemonde.fr - Publié le 12/10/2023Economies d'énergie et émissions carbone
Décarbonation : la France mobilise l'investissement privé
Le ministère de l'Économie a organisé le 10 octobre 2023 la première édition du « Forum de Paris de la Décarbonation ». Le Gouvernement français compte sur les investisseurs privés internationaux pour financer la transition écologique du pays à travers notamment la construction d'usines de batteries ou d'électrolyseurs et le financement de réseaux de capture de CO2. Selon un récent rapport de Pisani-Ferri, la France a besoin de 40 à 70 milliards d'euros d'investissement annuel pour atteindre la neutralité carbone. Le ministre Bruno Le Maire a sollicité la contribution de « l'argent privé » et suggéré l’utilisation de « l'épargne privée » pour financer la décarbonation, tout en soulignant les mesures prises pour garantir la stabilité et la clarté du cadre réglementaire. Il a rappelé que le budget de la France pour 2024 prévoyait une hausse de 7 milliards d'euros pour la transition écologique. En outre, l'État jouera le rôle de « planificateur » et de « mutualisateur de risque » afin d’encourager les investissements privés. Un nouveau régime de garantie des contrats d'approvisionnement en énergie sera créé pour sécuriser les investissements en énergie verte. Par ailleurs, les participants au forum ont accueilli favorablement les crédits d'impôt récemment annoncés, en particulier ceux destinés à promouvoir le développement de la filière des pompes à chaleur.
connaissancedesenergies.org - Publié le 11/10/2023Mobilité décarbonée : construction de la plus grande station d’hydrogène d'Île-de-France
En mai 2023, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a déclaré avoir « fixé […] à travers [notre] Stratégie Régionale Énergie Climat le doublement de [notre] production d'énergies renouvelables (EnR) à 2030 et sa multiplication par 4 à 2050 ». Pour atteindre cette cible, un programme a été lancé dans les Hauts-de-Seine, piloté par Vallée Sud Hydrogène, filiale de Vallée Sud Mobilités, avec des partenaires tels qu'EDF et Arkea. Développé par Hynamics, filiale du groupe EDF, le projet prévoit la construction d'une station de production et de distribution d'hydrogène à Châtenay-Malabry, équipée d'un électrolyseur de 5 MW, et d'une station de distribution à Châtillon. « Il s’agit du plus grand projet de ce type en Île-de-France, permettant de produire 2,2 tonnes d’hydrogène chaque jour et d’économiser 3 000 tonnes de CO2 par an », précise Serge Kehyayan, président de Vallée Sud Hydrogène et adjoint au maire de Clamart. Cette énergie servira à alimenter 27 camions poubelles et 30 bus d'Île-de-France Mobilités, avec des perspectives d'extension à d'autres usagers, comme les taxis et les camions privés. Pour les infrastructures, Vallée Sud Hydrogène est soutenu par la région Île-de-France (2 millions d'euros), l’Ademe (5,3 millions d'euros) et l'Union européenne via le programme Connecting Europe Facility (5,3 millions d'euros), détaille Christelle Rouillé, directrice générale d'Hynamics. Ce projet s'inscrit dans une stratégie sur la période 2025-2030 : la collectivité vise à créer 30 nouvelles stations de production et/ou de distribution d'ici 2030. Pour la période 2025-2030, la région vise une production d'hydrogène de 5 500 kg par jour. Par ailleurs, Hynamics mènera en 2024 un autre projet de station dans le Val-de-Marne.
lesechos.fr - Publié le 12/10/2023Energies renouvelables
Éolien : les pistes de la Cour des Comptes pour accélérer
La Cour des Comptes analyse depuis 2017 les conditions de mise en œuvre et les résultats de la politique française en matière de développement de l’éolien. Selon un rapport de l’institution financière publié le 16 octobre 2023, la France prend du retard dans l'atteinte des objectifs fixés dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) en raison de contraintes réglementaires qui restreignent l’utilisation du foncier et de délais considérables pour obtenir une autorisation de construction pour les parcs éoliens. Cependant, la Cour des Comptes note que la loi d'accélération des énergies renouvelables (AER), promulguée en mars 2023, apporte des solutions à ces problèmes. Le texte « cherche à remédier » à ces obstacles en plaçant la simplification des procédures au cœur de ses priorités, affirme la Cour des Comptes. La loi instaure notamment des « zones d’accélération » pour faciliter le processus. En ce qui concerne l'éolien en mer, l'institution financière conseille à l'État de « structurer la maîtrise d'ouvrage et le pilotage du déploiement des parcs éoliens en mer ».
connaissancedesenergies.org - Publié le 16/10/2023Tendances et acteurs
En partenariat avec EDF Renouvelables, L’Oréal progresse vers son objectif de décarbonation
En février dernier, L’Oréal a signé avec EDF Renouvelables un contrat d’achat d’énergie ou power purchase agreement (PPA) devant lui permettre de satisfaire 25% de ses besoins en France. Dans le cadre de ce PPA d’une durée de 15 ans, EDF Renouvelables construira deux centrales photovoltaïques, la première en Corrèze, la seconde dans les Vosges, dont la puissance cumulée installée atteindra 27 MWc. Ces deux installations seront mises en service respectivement au troisième trimestre 2024 et au deuxième trimestre 2025. « La production de nos deux futures centrales solaires viendra s’ajouter à celle d’un autre parc éolien en exploitation qui assure, depuis deux ans déjà, la fourniture d’électricité pour les sites de L’Oréal », indique Alexandre Levy, le directeur des PPA en France chez EDF Renouvelables. Pour rappel, EDF accompagne L’Oréal depuis dix ans pour aider le groupe à diminuer sa consommation énergétique.
usinenouvelle.com - Publié le 21/10/2023