Réglementations et politique de l'énergie
Éolien : l’UE présente son plan d’action pour renforcer l’industrie éolienne en Europe
Le 24 octobre 2023, La Commission européenne a présenté un paquet européen sur l’énergie éolienne qui vise à renforcer cette industrie face aux défis qu’elle rencontre. Alors que les plus grands fabricants d’éoliennes ont enregistré des pertes d’exploitation significatives en 2022, l’Union européenne envisage un « plan d’action sur l’énergie éolienne » destiné à améliorer leur compétitivité. Par la mise en place d’enchères, la priorité ne sera plus donnée aux offres les moins chères lors de l’installation des nouvelles capacités de production d’énergie éolienne. L’Union européenne souhaite également adopter « des critères d’attribution […] qui récompensent les produits à plus forte valeur ajoutée et favorisent l’expansion industrielle, afin de mieux soutenir une industrie éolienne innovante et compétitive » en Europe. Le plan d’action devrait faciliter la délivrance des permis de construire et améliorer la capacité des réseaux, de même qu’il devrait accélérer le développement de l’éolien en mer. « En 2022, la capacité installée offshore cumulée de l’UE s’élevait à 16,3 GW. Pour combler l’écart entre les 111 GW engagés par les États membres et les installations en 2022, nous devons installer près de 12 GW par an en moyenne. C’est dix fois plus que les 1,2 GW qui ont été installés en 2022 », ambitionne la Commission Européenne. Cette dernière ouvrira prochainement un dialogue entre les États membres, les acteurs du secteur et d’autres parties prenantes afin d’adopter des orientations d’ici fin mars 2024.
euractiv.fr - Publié le 20/10/2023COP28 : l’UE favorable à la quasi-élimination des combustibles fossiles
Le 16 octobre 2023, au Luxembourg, les ministres de l'Environnement de l'Union européenne ont adopté une position commune en prévision de la COP28 qui se tiendra à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. Ils ont convenu de plaider en faveur de l'élimination des combustibles fossiles brûlés sans captage du CO2, avec l'objectif d'atteindre un pic de consommation mondiale dès cette décennie. Les technologies de captage du CO2 devront être limitées aux secteurs pour lesquels il est difficile d'abandonner les fossiles. En outre, l'UE demande l'élimination des subventions pour les combustibles fossiles, sauf si elles sont utilisées pour lutter contre la pauvreté énergétique ou pour assurer une « transition juste ». Toutefois, aucune date limite n'a été fixée. L'UE encourage également une production d'électricité largement décarbonée à partir des années 2030 et s'engage à tripler les capacités d'énergies renouvelables d'ici 2030, ainsi qu'à doubler l'efficacité énergétique, conformément à la feuille de route établie par le président de la COP28, Sultan Al Jaber. Les pays membres de l’UE actualisent leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, visant « au moins 55% » d'ici 2030. Ils appellent à renforcer le financement du fonds pertes et dommages, mis en place lors de la COP27 pour aider les pays les plus touchés par le dérèglement climatique.
connaissancedesenergies.org - Publié le 17/10/2023Economies d'énergie et émissions carbone
Captage et stockage du CO2 : les Pays-Bas et le Danemark annoncent un accord
Lors du Conseil « Environnement » de l’UE à Luxembourg, le 16 octobre 2023, les Pays-Bas et le Danemark ont conclu un protocole d’accord qui les engage à coopérer pour capter, transporter et stocker le CO2. Concrètement, le CO2 sera stocké dans les champs pétroliers et gaziers vides dans les zones économiques exclusives des deux pays, situées dans la mer du Nord. « Au Danemark, nous avons la chance de disposer de plus d’espace de stockage de CO2 que ce que nous émettons, et les Pays-Bas ont des projets ambitieux à l’ordre du jour avec leurs projets de centres de stockage. Il sera essentiel d’unir nos forces et de coordonner le marché », a commenté le ministre danois du climat Lars Aagaard. Par ailleurs, ce partenariat entre Copenhague et Amsterdam fait suite à un accord trilatéral similaire avec la Belgique. La technologie du captage et du stockage du dioxyde de carbone (CSC) consiste à extraire le CO2 de l’atmosphère et à le stocker sous terre, afin de compenser les émissions de carbone. Les partisans de cette approche estiment qu’elle est fondamentale pour atteindre les objectifs européens en matière de climat, alors que d’autres observateurs demeurent plus sceptiques. En mars dernier, la Commission européenne a établi à 50 millions de tonnes la capacité annuelle d’injection de dioxyde de carbone d’ici à 2030.
euractiv.fr - Publié le 17/10/2023Émissions CO2 des poids lourds : les amendements du règlement de l’UE
Réunis à Luxembourg le 16 octobre 2023, les ministres de l’Environnement de l’Union européenne ont amendé la proposition de révision du règlement de 2019 sur les normes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) des poids lourds. Dévoilé par la Commission européenne en février 2023, le texte prévoit de revoir à la baisse les cibles de réduction des émissions pour les poids lourds et de fixer des objectifs d’augmentation du nombre de véhicules zéro émission dans ces catégories. S’agissant de la réduction des émissions dans ce secteur, le Conseil n’a pas modifié les objectifs révisés proposés par la Commission, à savoir : -15% à l’échelle européenne d'ici à 2025, -45% d'ici à 2030, -65% d'ici 2035 et -90% d'ici 2040. Les ministres européens de l'Environnement ont obtenu un report de l'objectif concernant les véhicules à zéro émission (électriques ou à hydrogène). La part de ces véhicules parmi les nouveaux autobus urbains passera de 100% à 85% en 2030 et l'objectif de 100% de bus à zéro émission est repoussé à 2035. Par ailleurs, le Conseil a décidé d'exempter les bus de transport régional et interurbain de cette obligation. La révision du règlement exclut également les « petits constructeurs et les véhicules utilisés pour l'exploitation minière, la gestion forestière et l'agriculture, par les forces armées ou les pompiers, pour la protection civile, la santé ou encore la gestion des déchets ». Le texte prévoit aussi l'évaluation d'un éventuel « facteur de correction carbone » favorisant les véhicules alimentés au bioGNV ou au biocarburant. Cette proposition devra passer par la phase de négociation en trilogue avec le Parlement européen avant d'être adoptée.
actu-environnement.com - Publié le 17/10/2023