34 000, c’est le nombre d’articles scientifiques référencés par les auteurs du groupe 2 du dernier rapport du GIEC, sur l’adaptation climatique. 34 000 ? En réalité, ces auteurs en ont lu bien plus pour réellement balayer l’ensemble de la recherche scientifique autour du climat et de son évolution.
Qu’est-ce que le GIEC ?
Le GIEC est un groupe d’experts intergouvernemental (195 pays membres) en science du climat, en physique de l’atmosphère, en océanographie, mais aussi en énergie, en sciences sociales et en économie. Leur travail ayant pour but d’étudier le climat et son évolution. Il a été fondé en 1988 sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement et de l’Organisation météorologique mondiale.
« Petite devinette : A votre avis combien sont-ils payés pour un tel travail ? Le travail de ces chercheurs du GIEC est complétement volontaire et gratuit et du coup impartial ! », Hiba Omrani, climatologue de formation et ingénieure experte au département OSIRIS
Installé à Genève il fonctionne avec un budget de 6 millions d’euros par an. Il est composé d’une assemblée plénière, d’un bureau et d’un comité exécutif, qui sont là pour décider des grandes lignes du rapport du GIEC.
Ces experts sont divisés en quatre groupes de travail :
- le premier groupe travaille sur les bases scientifiques qui régissent le climat et son évolution
- le deuxième groupe s’occupe d’évaluer la vulnérabilité des systèmes naturels mais aussi socio-économiques et explorer les solutions d’adaptation au changement climatique
- le troisième groupe va regarder/apprécier toutes les solutions pour limiter des émissions de gaz à effet de serre mais aussi toutes autres solutions pour atténuer les impacts du changement climatique
- le dernier groupe travaille sur les inventaires nationaux sur les émissions de gaz à effet de serre.
Tous ces groupes de travail sont constitués d’un ensemble de scientifiques et d’experts qui agissent en tant qu’auteurs, contributeurs et examinateurs pour la rédaction des rapports.
Que fait le GIEC ?
Le GIEC ne produit pas de science en tant que telle.
Le GIEC fait une « veille scientifique » de l’avancement de la science sur les changements climatiques, ses impacts et les solutions d’atténuation et d’adaptation sous forme de rapports. Le GIEC en a produit 8 au total entre 1990 et 2022. Le GIEC construit aussi les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre qui traduisent un certain nombre d’hypothèses sur l’évolution démographique, économique, technologique du monde dans le futur.
Quel impact sur les vies quotidiennes, sur les politiques ?
D’une part, les rapports du GIEC ont un rôle d’éclairage scientifique sur l’état des connaissances en sciences du climat et de l’évolution de celui-ci. Si au tout début, ces derniers n’ont pas eu beaucoup d’impact, ils ont gagné en visibilité avec le protocole de Kyoto en 1997 à la suite de la publication du deuxième rapport du GIEC et qui a conduit à une réduction de 5 % des émission de gaz à effet de serre (GES) entre 2008 et 2012 comparé aux niveaux d’émission en 1990. Vient ensuite l’accord de Paris (décembre 2015) suite de la publication du 5ème rapport avec des engagements de réduction des émissions de GES plus fort et plus ambitieux des pays signataires.
Protocole de Kyoto : accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s'ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995.
Quand sort le prochain rapport ?
Le prochain cycle pour la rédaction du 7ème rapport du GIEC commencera en juillet 2023 et durera 5 à 7 années !
>> Retrouvez ici le dernier rapport du GIEC <<