Pour relayer les actions internationales, des engagements à l'échelle européenne ont été pris et un dispositif de lutte contre le changement climatique a été mis en place.
Les objectifs de réduction
Lors de la négociation du protocole de Kyoto en 1997, l'objectif fixé à l’Union européenne (UE) était une réduction globale de 8 % sur la période 2008-2012, à répartir entre ses 15 États membres. Depuis, elle s’est élargie à 12 pays supplémentaires, qui avaient tous pris des engagements auprès du Protocole de Kyoto, à l'exception de Chypre et Malte.
La stratégie de lutte contre le changement climatique
Pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto, l’Europe a mis en place une stratégie de lutte contre le changement climatique, scellée par le Parlement européen en décembre 2008 :
- un système d’échange de quotas d’émissions (European Union Emissions Trading Scheme – EU ETS), contrôlé par la Commission européenne ;
- des objectifs climatiques dits « 3x20 » à l’horizon 2020 visant à :
- porter à 20 % la part des renouvelables dans les énergies consommées
- améliorer de 20 % l’efficacité énergétique
- réduire de 20 % les émissions de GES par rapport à 1990
- la réduction des émissions de CO2 des voitures neuves et le développement de carburants produisant moins de gaz à effet de serre.
La stratégie de lutte contre le changement climatique en France
Dans le cadre des engagements européens, la France a déployé sa stratégie de réduction d'émissions, mettant à contribution tous les acteurs nationaux (entreprises, collectivités, particuliers…).
Chaque État membre de l'Union européenne peut adopter des réglementations des émissions plus restrictives que celles proposées dans le Plan Énergie-Climat.
En France, le Grenelle de l’environnement a rappelé la nécessité de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Pour cela, il préconise :
- d’accélérer les progrès d’efficacité énergétique dans le bâtiment ;
- de donner la priorité aux modes de transports peu émetteurs ;
- de remettre en cause l’étalement urbain pour un urbanisme plus efficace et équitable ;
- de développer une politique énergétique pour réduire les consommations et le contenu carbone de la production.
En 2018, les émissions françaises de GES, hors UTCATF*, s'établissent à 445 Mt CO2éq., 74,5 % de ces émissions sont des émissions de CO2 et 12,5 % des émissions de CH4.
Les émissions de GES de la France sont en baisse de - 4 % par rapport à 2017 et ont diminué de - 19 % sur la période 1990-2018.
Comme dans l’ensemble de l’Union européenne, l’utilisation d’énergie est la première source d’émissions de GES en France.
En 2018, les émissions de CO2 en France métropolitaine, hors UTCATF, a totalisé 332 Mt, en baisse de - 4 % par rapport à 2017.