La déconstruction des centrales nucléaires, une responsabilité entièrement assumée par EDF
La déconstruction est une étape normale dans la vie d’une centrale nucléaire. EDF en assume l'entière responsabilité technique, financière et réglementaire. Au sein du groupe EDF, 1 000 personnes sont mobilisées sur les opérations de déconstruction des centrales nucléaires et de la gestion des déchets radioactifs.
Aujourd’hui, neuf réacteurs de quatre technologies différentes sont en cours de déconstruction en France :
- Brennilis (réacteur nucléaire à eau lourde),
- Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, Saint-Laurent, A1 et A2 (réacteurs nucléaires à uranium naturel graphite gaz),
- Chooz A, (réacteur nucléaire à eau pressurisée)
- Creys-Malville, (réacteur nucléaire à neutrons rapides).
Une déconstruction en trois étapes
La déconstruction d’un site nucléaire comprend trois phases :
Phase 1 : la mise à l’arrêt définitif
La première phase comprend le déchargement du combustible, la vidange de tous les circuits puis la mise à l’arrêt définitif de la centrale avec le démontage des installations non nucléaires qui sont définitivement mises hors service. À la fin de cette phase, 99,9 % de la radioactivité présente sur le site est éliminée.
Phase 2. Le démantèlement hors bâtiment réacteur
La deuxième phase démarre après l’obtention du Décret de mise à l’arrêt définitif et démantèlement et consiste à démonter les équipements et tous les bâtiments (à l’exception du bâtiment réacteur), ainsi qu’à conditionner et évacuer l’ensemble des déchets vers les centres de stockage adaptés.
Phase 3. Le démantèlement du bâtiment réacteur
La dernière phase correspond au démantèlement de la cuve, à la démolition des bâtiments et à l’assainissement des sols.
La déconstruction d’un réacteur à eau pressurisée (REP) dure 15 ans à compter de l’obtention du Décret de Mise à l’Arrêt Définitif et Démantèlement. La durée des opérations peut varier pour les autres technologies (UNGG, REL, RNR) en fonction de la complexité des opérations à réaliser.
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[Animation sans voix-off qui présente en détail la structure d'une centrale nucléaire, les phases de sa déconstruction et les étapes qui suivent son démantèlement.]
Une centrale nucléaire est constituée de plusieurs bâtiments :
- un bâtiment combustible ;
- un bâtiment réacteur ;
- une tour de refroidissement ;
- une salle des machines ;
- un transformateur.
La mise à l'arrêt définitif du réacteur comprend trois étapes :
- le déchargement du combustible
- le refroidissement dans une piscine ;
- la vidange des principaux circuits.
Ce processus permet d'éliminer 99,9 % de la radioactivité sur le site. Un décret autorise ensuite le passage en phase de démantèlement.
Le démantèlement des équipements et des bâtiments se fait dans cet ordre :
- la salle des machines ;
- la tour de refroidissement ;
- le transformateur ;
- le bâtiment combustible ;
- le circuit primaire ;
- la cuve ;
- le bâtiment réacteur.
Les déchets sont conditionnés et évacués vers les centres de stockage agrées. Le site est ensuite assaini. Enfin, l'ASN inspecte le site avant de le retirer de la liste des installations nucléaires.
Le terrain reste la propriété d'EDF, qui peut l'utiliser pour installer de nouveaux moyens de production d'électricité.
Savoir-faire et expertise
En 2001, EDF a fait le choix d’une stratégie de déconstruction immédiate - aujourd’hui inscrite dans la loi - c’est-à-dire de réaliser l’ensemble des travaux de déconstruction immédiatement après la mise à l’arrêt définitif du réacteur.
L’objectif est double :
- ne pas laisser aux générations futures la charge de la déconstruction
- bénéficier de l’expertise et des compétences des salariés qui ont participé à l’exploitation des centrales aujourd’hui à l’arrêt.
Pour garantir la protection du public, des salariés et de l’environnement, EDF a développé des procédés et des méthodes issus de son expérience d’exploitant nucléaire et des meilleures pratiques observées dans le monde.
Le groupe EDF assume seul la responsabilité financière du démantèlement des centrales nucléaires. Ce coût est pris en compte dès leur mise en fonctionnement et intégré au prix du kWh. Le coût de la déconstruction d’un réacteur à eau pressurisée (REP) est estimé entre 350 et 400 millions d’euros.
Des outils innovants et uniques pour déconstruire
Gestion des déchets radioactifs
80 % des déchets générés par la déconstruction d’une centrale nucléaire sont des déchets conventionnels c’est-à-dire non-radioactifs. Les 20 % restants sont, pour l’essentiel, faiblement ou très faiblement radioactifs.
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1000salariés du groupe EDF sont mobilisés sur la déconstruction et la gestion des déchets radioactifs
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99,9%de la radioactivité d’une centrale nucléaire est évacuée dès le déchargement du combustible
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80%des déchets générés par la déconstruction d’une centrale nucléaire sont non-radioactifs
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15 anssont nécessaires pour démanteler un réacteur à eau pressurisée (REP)