La performance énergétique : un enjeu fort pour les infrastructures publiques

Enseignement, accès aux soins, loisirs… Pour assurer leurs missions de service public, les collectivités sont garantes de la mise à disposition des citoyens d’écoles, de lycées, de centres sportifs ou culturels, ou encore d’hôpitaux qui concilient niveau d’excellence opérationnelle, confort, sécurité et maîtrise des coûts. Le poste énergie de ces infrastructures publiques occupe une place grandissante dans le budget de fonctionnement des collectivités, de l’ordre de 20 % des consommations d’énergie totales pour le secteur scolaire, 14 % pour le secteur culturel ou encore 12 à 13 % pour les piscines et équipements publics sportifs.

Dans une logique de maîtrise globale de l’énergie à l’échelle d’un territoire et au regard du nouveau rôle qui leur est assigné, les collectivités sont incitées à réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2005, elles voient en effet leurs compétences renforcées et leurs obligations formalisées. Plusieurs dispositifs réglementaires les conduisent à développer des solutions de sobriété énergétique et d’aménagement durable : la loi Grenelle, la loi de Transition énergétique – notamment le Plan Climat Air Énergie Territorial (PAECT) – ou encore la loi NOTRe.

  • 20 %

    des consommations d’énergie proviennent du secteur scolaire, 14% du secteur culturel et 12 à 13% du secteur sportif toutes communes confondues (Sources ANDES 2015).

  • 42 %

    des infrastructures sportives ont plus de 35 ans (chiffre ministère des Sports et RES 2013)

Rénover un centre culturel pour en améliorer le confort, réduire les charges de fonctionnement d’un hôpital ou d’une école, optimiser la performance énergétique d’une piscine ou d’un lycée sont autant de défis à relever dans un contexte de diminution des dotations budgétaires. L’occasion pour les collectivités de prendre une longueur d’avance et devenir des catalyseurs de projets innovants et responsables dans un contexte énergétique de plus en plus décentralisé.

Des infrastructures à l’image du territoire

Depuis le renforcement des responsabilités des territoires, les collectivités occupent un rôle de tout premier plan pour répondre aux enjeux énergétiques des infrastructures publiques. Au regard, notamment du pilotage énergétique et de la maîtrise de l’énergie à l’échelle locale.

Aujourd’hui, nombre des infrastructures publiques désormais vieillissantes pèsent sur le budget des collectivités. Les équipements sportifs, culturels et de loisirs sont parmi les plus énergivores : ils représentent 308 kWh/m²/an en moyenne contre 194 kWh/m²/an pour l’ensemble du parc des collectivités territoriales [Source Plan Bâtiment Grenelle 2010].

À la recherche de solutions pour améliorer leur performance énergétique et réduire leur empreinte carbone en diminuant leurs charges liées à l’énergie, et pour répondre aux exigences de qualité de service en faisant face aux baisses de dotations, les collectivités sont à même de tirer parti de ces exigences pour montrer leur capacité de leadership sur leur territoire.

Synergies énergétiques et équipement public pour ville intelligente

La construction et la rénovation d’un équipement, tout comme la maîtrise de son coût énergétique, s'inscrivent dans l’élaboration de la stratégie globale du territoire. Elles répondent aux forts enjeux énergétiques des infrastructures publiques, leviers de la ville de demain.

À ce titre, les collectivités sont aux avant-postes pour impulser des synergies énergétiques, par exemple entre les zones industrielles et les besoins d’une école ou d’un centre sportif, en instaurant des systèmes de récupération de chaleur, à l’image des concepts d’écologie industrielle ou territoriale, fondamentaux de la smart city.

Elles favorisent également la production locale d’énergie et diminuent l’impact environnemental notamment via des réseaux de chaleur et de froid. Par ailleurs, les réseaux intelligents, facteurs d’intégration et de développement des énergies renouvelables, ouvrent la voie à de nouveaux modèles de consommation.
L’ensemble de ces solutions de construction et de rénovation initiées à l’échelle du territoire profitent aux infrastructures et aux bâtiments eux-mêmes et permettent de développer de nouvelles solutions durables et performantes à moindre coût au service d’une ville durable.

Mutualisation et efficacité énergétique pour ville responsable

Pour réduire les coûts de certains équipements sportifs, culturels ou de santé, l’intercommunalité s’avère être un outil efficace de la ville économe et responsable. En favorisant une gestion mutualisée des infrastructures publiques fondée sur la solidarité et la répartition des charges de fonctionnement, elle répond à l'enjeu énergétique en générant des économies d’échelle et une meilleure performance opérationnelle du territoire.

Parmi les solutions à faible investissement figurent un meilleur dimensionnement de l'équipement public pour le rendre moins énergivores et l’optimisation de son utilisation par la diversification des activités. Intégrée en amont, la polyvalence permet de maximiser le taux d’utilisation et de diminuer les temps d’inactivité. Plus globalement, c’est l’optimisation des usages en associant le personnel et les utilisateurs qui contribue à améliorer les coûts de fonctionnement et à réduire le budget énergie.

Sur toutes ces questions, seul un conseil sur mesure en maîtrise de l’énergie peut répondre aux problématiques spécifiques de chaque type d’équipement. EDF dispose de l’expertise et de la vision globale nécessaires pour prendre en compte les usages réels d’un équipement, identifier des pistes d’amélioration et établir des estimations financières et environnementales pour chaque piste analysée.

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