EDF Pulse Ventures, le corporate venture capital du groupe EDF, réalise un deep dive sur les start-up de la EDtech et de la HRtech.
Alors que les dernières études de l’AIE annoncent la création de 8 millions d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2030, les professionnels du secteur alertent sur la pénurie de travailleurs disponibles sur le marché. D’après une étude BCG, ils seraient 7 millions à manquer dans les métiers de la transition énergétique d’ici 2030.
EDF n’échappe pas à cette tendance. Avec un besoin de 6000 à 10 000 nouveaux salariés dans des métiers techniques chaque année, et particulièrement dans les domaines du nucléaire, des réseaux et des nouveaux systèmes énergétiques (énergies renouvelables, hydroélectricité, services énergétiques), le Groupe nécessite deux fois plus de travailleurs qu’il n’existe de profils disponibles à ce jour. Face à ce défi majeur pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, EDF Pulse Ventures, le corporate venture capital du Groupe, dresse un état des lieux des solutions innovantes de la EDtech et de la HRtech.
Qu’est-ce que la EDtech et la HRtech ?
La EDtech et la HRtech regroupent les acteurs proposant des innovations technologiques répondant aux enjeux de développement du capital humain. La EDtech englobe tout ce qui concerne le sujet de l’éducation et de la formation, quand la HRtech se concentre davantage sur l’attractivité des métiers, le recrutement et le management des talents.
La EDtech et la HRtech ont toutes deux connu un essor fulgurant en 2021 au moment de la pandémie COVID, qui a favorisé le développement du travail à distance et la digitalisation des fonctions de ressources humaines (RH). Les solutions se concentraient alors sur les métiers du digital et les cols blancs
Depuis la dynamique de marché a ralenti sur ce segment. Cependant, en lien avec la pénurie croissante de travailleurs sur les métiers en tension comme ceux de la transition énergétique, on observe l’émergence de nouveaux acteurs spécialisés dans les métiers techniques, les « blue collars », qui tendent à créer les conditions favorables à un investissement du groupe EDF dans des start-up de la EDtech et de la HRtech.
EDtech et HRtech : le meilleur moment pour investir dans des solutions destinées aux cols bleus selon EDF Pulse Ventures
Plusieurs tendances identifiées par EDF Pulse Ventures tendent à prouver qu’il existe un momentum pour investir dans les start-ups de la EDtech et de la HRtech ciblant les métiers techniques afin de construire un monde bas carbone (« green collars »).
La première concerne les récentes évolutions règlementaires, notamment en France, qui conduisent à un renforcement des contrôles CPF et à une baisse des contrats d’apprentissage. Ces mesures devraient réorienter l’offre actuelle vers des formations de qualité et vers des métiers en tension, et propulser les EDtech spécialisées dans ces domaines.
Ensuite, le Plan de relance de la filière nucléaire et le programme de réindustrialisation France 2030 prévoient tous deux d’accorder plusieurs milliards d’euros de financement aux métiers de la transition énergétique, et portent donc le marché des EDtech et de la HRtech.
Enfin, les récentes avancées technologiques et notamment l’avènement des casques AR/VR dont les ventes devraient être décuplées entre 2021 et 2025 , et la démocratisation de l’intelligence artificielle, permettent de rendre les métiers techniques plus accessibles et attractifs.
Face à ces opportunités, de plus en plus de start-up émergent, jouissant d’une belle dynamique qui a poussé EDF Pulse Ventures à s’intéresser à trois segments en particulier.
EDF Pulse Ventures choisit 3 grands domaines de la EDtech et la HRtech pour développer l’attractivité des métiers de la transition énergétique
Pour le groupe EDF, comme pour de nombreux industriels, l’enjeu principal consiste à disposer des bonnes compétences au bon moment afin de mener à bien les différents projets et d’accélérer dans la construction d’un monde bas carbone.
Pour répondre à cet objectif, EDF Pulse Ventures a identifié trois thématiques d’investissement pertinentes pour le Groupe :
-
Le développement des compétences, la formation
Il s’agit là du nerf de la guerre : augmenter le nombre d’étudiants dans les métiers de la transition énergétique afin d’augmenter le nombre de travailleurs potentiels. Deux typologies d’acteurs se distinguent dans cette première étape de la chaîne de valeur : les nouvelles écoles innovantes (ex : La Solive, l’Etincelle), qui a l’instar de l’école 42, redonnent de l’attractivité aux métiers techniques ; et les outils/facilitateurs de la formation utilisant la VR/AR sur la forme (ex : Uptale) et l’intelligence artificielle sur le fond (ex : Nolej).
-
La construction d’un vivier, l’acquisition des talents
Une fois le problème d’offres de formation résolu, il faut alors attirer les bons profils vers ces typologies de métiers puis au sein de l’entreprise. Dans ce nouveau jalon, deux typologies d’acteurs se rencontrent : ceux qui créent des viviers de recrutements (ex : Kolverr, Greenworkx), et ceux qui développent des outils afin de faire correspondre les profils et les besoins des entreprises de manière efficace, pertinente et rapide (ex : Goshaba, myjobglasses).
-
La planification RH, la gestion des compétences
Enfin, une fois les talents intégrés à l’entreprise, il est important de leur permettre de se développer et d’évoluer en fonction des besoins et des enjeux de chaque projet. Deux types de solutions ressortent alors dans le domaine de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) : le bilan et la cartographies des compétences existantes (ex : Neobrain, Mercateam) et la planification sur le moyen/long terme (ex : Albert).
Une centaine de start-up à suivre dans la EDtech et la HRtech
Dans le cadre de ce deep dive, EDF Pulse Ventures a donc réalisé un mapping des start-ups les plus prometteuses dans la EDtech et la HRtech capables d’améliorer l’attractivité des métiers de la transition énergétique :
