Les impacts
Les principaux impacts des ouvrages électriques concernent :
- la biodiversité aquatique, notamment en amont et en aval des retenues d'eau des ouvrages de production hydraulique ;
- la faune et la flore terrestres, principalement à travers le réseau de transport(1) et distribution(2) électrique.
Par ailleurs, les infrastructures énergétiques ont également un impact visuel et sonore.
L'intégration paysagère
En France, chaque projet de centrale fait l’objet d’une étude d’insertion dans le paysage. Les études sont menées en collaboration avec un certain nombre d'interlocuteurs (par exemple : les collectivités locales, les architectes des Bâtiments de France...).
Dans le cas des projets éoliens et solaires, des études d'impact visuel et sonores et le recours à des photomontages ont pour objectif de réussir leur intégration paysagère.
D’autre part, certaines lignes électriques sont de plus en plus souvent réalisées en souterrain. Le taux d'enfouissement du réseau de transport (très haute tension et haute tension) est de 4 % environ et celui du réseau de distribution (moyenne tension et basse tension) est en moyenne de 42 %. Plus de 98 % des nouvelles lignes moyenne tension sont enfouies et plus de 75 % des nouvelles lignes basse tension sont en souterrain ou cachées avec des techniques discrètes.
Protection de la faune et de la flore
La biodiversité est au cœur de nombreuses conventions internationales et de Directives Européennes, impliquant une grande variété d’acteurs et rendant le cadre réglementaire de plus en plus exigeant.
En France, un nombre important d’ouvrages se situent dans ou à proximité de zones naturelles protégées et de sites Natura 2000 (des sites écologiques européens visant à préserver les espèces et les habitats naturels). Pour minimiser l'impact des installations électriques, il s'agit donc de :
- progresser dans la connaissance des milieux et l’évaluation des impacts ;
- préserver, protéger et restaurer les milieux avec lesquels ces installations interagissent ;
- informer, former et sensibiliser.
Ainsi, des études sont menées pour mesurer l'impact des installations sur la biodiversité ainsi que l'impact des lignes électriques. Elles sont suivies d'actions telles que :
- un débit minimal dans les cours d'eau à l'aval des barrages afin de garantir la conservation des espèces animales et végétales ;
- des dispositifs de surveillance de la faune et la flore, notamment autour des centrales thermiques (nucléaires et classiques), ou de l'amplitude des éclusées dans les barrages ;
- des dispositifs techniques pour respecter les cycles de migration des poissons, comme les passes à poisson dans les barrages ;
- des implantations prenant en compte des couloirs de vol des oiseaux migrateurs, notamment pour les éoliennes ;
- des mesures pour limiter les risques d'électrocution des oiseaux sur les lignes électriques (gaines de protection, avertisseurs visuels…).
Par ailleurs, certains espaces dans les emprises des ouvrages électriques peuvent constituer des espaces de protection ou de reconstitution de la biodiversité.
(1) En France, RTE assure le transport de l’électricité depuis les centres de production jusqu’aux grands sites industriels et aux réseaux de distribution qui prennent le relais vers les consommateurs.
(2) En France, Enedis, filiale gérée en toute indépendance, distribue l'électricité, c'est-à-dire l'achemine chez le client final.