Elle attire à elle tous les regards, depuis le début des Jeux de Paris 2024. Véritable curiosité, la Vasque olympique suscite aussi de nombreuses questions. Conception, fonctionnement, avenir… Nous démêlons le vrai du faux !
La Vasque de la flamme olympique a été imaginée pour Paris 2024
FAUX : Tout a commencé en 2009. EDF proposait alors, pour les Jeux de Londres de 2012, de créer une torche bas carbone et une vasque utilisant de la lumière électrique. Objectif : imiter et remplacer une flamme fossile. Cette idée a ensuite fait son chemin, donnant lieu à de nombreux projets et prototypes. Elle s’est finalement concrétisée aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, avec un anneau-flamme de près de 7 mètres de diamètre.
On peut passer la main au-dessus de la flamme sans se brûler
VRAI : La « flamme » est en fait composée de brume d’eau rétroéclairée. L’eau condensée crée un nuage de gouttelettes, diffusé par 200 buses. Ce nuage ondule sous l’effet d’une ventilation, imitant les mouvements d’une flamme. Il est illuminé par 40 projecteurs, d’une puissance lumineuse équivalente à 4 millions de lumens. Résultat : une flamme électrique vivante et chaleureuse, sans combustible fossile ni produit chimique ! Et sans aucun risque de brûlure, donc.
La brumisation nécessite une consommation d’eau élevée
FAUX : Le volume d’eau consommé par cette flamme électrique est limité, grâce à des buses haute pression à très basse consommation d’eau. Par ailleurs, après avoir été utilisée dans le nuage de gouttelettes, l’eau alimente le miroir d’eau habillant la fontaine du Jardin des Tuileries. Enfin, en créant une brumisation tout autour de la Vasque, l’eau offre aux visiteurs un nuage de fraîcheur appréciable, lors des pics de chaleur. La consommation moyenne est de 2,5 mètres cubes par heure.
La Vasque est l’œuvre d’une collaboration d’entreprises 100 % françaises
VRAI : Pour mener à bien ce projet ambitieux, EDF s’est rapprochée d’entreprises françaises aux savoir-faire reconnus. L’Atelier Blam, une entreprise nantaise, a conçu et fabriqué l’anneau-flamme (en plus d’être à l’origine du cheval métallique que l’on a pu admirer sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture). Belle Environnement, une entreprise familiale spécialiste de la fontainerie, a assuré la partie hydraulique. La prouesse technologique réside tout particulièrement dans le positionnement de l’anneau-flamme à 60 mètres de hauteur. Comme dans l’ingénierie aéronautique, légèreté, intégrité et sécurité maximale sont indispensables ! Il a également fallu développer une solution innovante pour acheminer des flux d’électricité et d’eau à haute pression vers l’anneau-flamme, à travers un câble capable de suivre les mouvements de la Vasque lorsqu’elle est en vol.
Résultat : une flamme unique au monde, protégée par un brevet déposé par EDF en 2023.
La Vasque va rester de manière définitive au jardin des Tuileries
FAUX mais peut-être VRAI : La vasque doit rester dans le jardin des Tuileries pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais l’engouement suscité par cette œuvre iconique est tel qu’une pétition est en cours pour que Paris conserve la vasque après les Jeux ! Plusieurs personnalités politiques, dont Emmanuel Macron, Anne Hidalgo et Gabriel Attal aimeraient la voir rester aux Tuileries. Affaire à suivre…