Chaque année, EDF accompagne plusieurs dizaines de collectivités dans la rénovation énergétique de leur patrimoine immobilier. Avec la volonté de mettre en place des solutions puisant dans le savoir-faire du Groupe en matière de services aux territoires, d’innovation technologique et de management de l’énergie.
Rénovation énergétique du patrimoine : une dynamique à amplifier
Avec 45 % de la consommation nationale d’énergie et 25 % des émissions de CO2, le bâtiment est un poids considérable sur l’empreinte environnementale de la France. Certes, sous l’influence des actions de rénovation énergétique engagées récemment, les émissions de ce secteur ont baissé de 13 % entre 2014 et 2016. Mais pour atteindre l’objectif assigné au bâtiment dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (passer de 120 à 13 millions de tonnes équivalent CO2 d’ici à 2050), la dynamique doit être amplifiée.
Face à cet enjeu, les collectivités sont investies d’une responsabilité en matière de rénovation énergétique qui tient notamment à l’importance de leur patrimoine. Qu’il s’agisse de logements sociaux en chauffage collectif, de centres sportifs, aquatiques et socioculturels, de musées, d’hôpitaux ou d’écoles, beaucoup ont été construits dans les années 70 : une époque où la pression démographique imposait de construire rapidement et massivement. Et où le prix bas des énergies fossiles n’incitait pas à concevoir des bâtiments performants pour diminuer la facture…
Le contexte est aujourd’hui tout autre. Les collectivités sont devenues un maillon essentiel de la lutte contre le changement climatique. Elles doivent aussi contenir la dépense publique et assurer le confort.
Une cartographie territoriale amorce les projets de rénovation énergétique
Répondre à ces priorités suppose de réduire les besoins de chauffage, de refroidissement et d’eau chaude sanitaire, tout en tenant compte des enjeux de la transition énergétique.
Pour mener efficacement ce type de démarche, stratégies énergétiques et patrimoniales doivent être intimement imbriquées. Autrement dit, il faut s’efforcer de distinguer les actifs que l’on veut conserver sur la durée, et où des rénovations lourdes avec de longs retours sur investissements sont justifiées, de ceux amenés à être reconstruits et qui peuvent bénéficier de solutions plus légères, telles que le pilotage énergétique ou le changement de matériel.
Dans l’accompagnement que propose EDF pour la rénovation énergétique auprès des collectivités et de leurs partenaires – concepteurs, bureaux d’études, aménageurs, promoteurs, investisseurs, propriétaires publics et privés, gestionnaires et exploitants –, l’établissement d’une cartographie territoriale constitue donc souvent la première étape.
Une rénovation adaptée selon chaque bâtiment de la collectivité
La cartographie permet de faire apparaître les spécificités des bâtiments et d’en déduire une approche individualisée. Les plus « énergivores », par exemple, méritent une rénovation énergétique rapide et complète du bâti qui s’avérera rentable grâce aux volumes d’économies générées par la suite.
« L’autre intérêt d’un diagnostic détaillé est de pouvoir déterminer les choix de rénovation en fonction des conditions d’utilisation du bâtiment – fréquentation, horaires –, du type de public accueilli et des activités pratiquées.
Traités et intégrés avec précision, l’ensemble de ces paramètres peuvent aider à valider l’investissement au regard des bénéfices d’exploitation, des économies de gestion et de la maintenance de la future structure », souligne Nathalie Mougeot, EDF.
Raisonner en coût global : la clé pour investir dans la rénovation énergétique
Une fois passée la phase de cartographie, se pose la question de la conception et de la réalisation des solutions techniques de rénovation énergétique au sein des collectivités.
Certaines actions peuvent être mises en œuvre très rapidement, pour un coût réduit, et donner lieu à des économies substantielles. C’est le cas de la programmation horaire, grâce à la mise en place d’un dispositif de pilotage des installations.
D’autres options nécessitent des travaux de rénovation énergétique et, de fait, un investissement plus significatif : pose de régulateurs et d’appareils de télégestion, isolation des installations de chauffage, etc. À ces possibilités s’ajoute le renouvellement des systèmes énergétiques : cogénération, pompe à chaleur, géothermie, chaudière biomasse…
Avec l’appui opérationnel de Dalkia et de sa filiale Optimal Solutions, le groupe EDF maîtrise l’ensemble des technologies et des filières, et peut même les combiner pour exploiter au mieux les potentiels locaux (notamment en matière de production d’énergie renouvelable).
« Notre approche est technique, économique et financière, avec les vecteurs contractuels qui peuvent y être associés, résume Jean-Noël Guillot. Pour aider nos clients à évaluer la durée d’amortissement, nous raisonnons en coût global. Nous prenons en compte, outre l’investissement initial, les coûts d’usage, d’entretien et d’exploitation des solutions préconisées. Cette approche est particulièrement importante pour les nouvelles solutions de stockage de l’énergie ou d’autoconsommation. »
Garantir la performance sur la durée
Les collectivités qui mobilisent des budgets importants pour leurs opérations de rénovation énergétique ne sauraient s’accommoder de résultats incertains. C’est pourquoi EDF accompagne les collectivités pour leur permettre d’atteindre des objectifs précis dans le cadre de contrats de performance énergétique (CPE) globaux. Cette garantie peut s’appliquer à la conduite d’installations de chauffage comme à la gestion technique globale des bâtiments.
« EDF, via sa filiale Netseenergy, propose des solutions de management de l’efficacité énergétique, précise Nathalie Mougeot. À l’expertise énergétique Netseenergy associe la maîtrise technologique dans la collecte des données, ainsi qu’un savoir-faire informatique lui permettant de gérer, superviser et restituer ces données aux clients via des solutions ergonomiques. »
Autre élément distinctif : EDF fait porter son engagement sur la réduction de la consommation énergétique, mais aussi des émissions de CO2. Tout sauf anecdotique, à l’heure où l’idée d’introduire une taxe carbone dans le prix des énergies gagne du terrain !
Le budget énergie d’une commune représente en moyenne 4,2 % de son budget de fonctionnement. Avec 30 % de la consommation des bâtiments communaux, les écoles demeurent le type de bâtiment le plus consommateur devant les équipements sportifs et les bâtiments socioculturels.