Les premières collectivités territoriales à comprendre l’intérêt de l’open data ont utilisé le recueil et l’exploitation des données pour développer la mobilité urbaine. Grâce à la data, elles favorisent le transport durable, en encourageant notamment la smart mobility et les déplacements électriques.
La mobilité urbaine, précurseur de l’open data
La mobilité urbaine fut l’une des premières applications de l’open data. En effet, les premiers jeux de données ouverts concernaient des informations facilement accessibles et exploitables par les collectivités territoriales : trajets des transports en commun, horaires de circulation ou encore emplacements des parkings. Des villes comme Lyon, Nantes ou Rennes ont été parmi les pionnières de l’ouverture des données, une stratégie qui a d’abord bénéficié aux transports urbains.
Depuis 2009, la métropole rennaise met en ligne des données publiques issues de son réseau de transports concernant les vélos et les bus. En 2011, la Métropole de Lyon ouvre sa plateforme open data, avec des informations relatives aux aménagements cyclables ou aux parkings. En moins d’une dizaine d’années, de nombreu
Que dit la loi d'orientation des mobilités ?
Promulguée le 7 octobre 2016, la loi pour une République numérique comprend des mesures sur l’ouverture des données publiques pour les collectivités territoriales. Trois ans plus tard, le 24 décembre 2019, la Loi d'Orientation des Mobilités1, dite LOM, apporte des clarifications. Dans son article 25, la LOM impose aux autorités chargées des transports de rendre accessibles et utilisables les données statiques et dynamiques sur les déplacements et la circulation. Les données des bornes de recharge publiques pour voitures électriques sont également concernées (localisation, puissance, tarification, disponibilité, etc.).
Smart mobility, des bénéfices pour les citoyens
L’open data est un booster de l’activité économique. Elle permet à plusieurs entreprises et start-up de se lancer sur le marché des applications qui visent à faciliter les déplacements des citoyens. C’est le principe de la smart mobility, ou mobilité intelligente. Grâce à Moovit, Citymapper, Transit ou MyBus , chacun peut trouver son chemin idéal dans des centaines de villes à travers le monde.
Les collectivités territoriales s’y mettent aussi. Aujourd’hui, le nouveau mot d’ordre est MaaS (Mobility as a Service) ou la mobilité en tant que service. L’objectif est de fournir aux usagers un système global leur permettant d’accéder en un clic à tous les transports d’un territoire. Ile-de-France Mobilités, établissement public chargé de la gestion des transports franciliens, développe une appl
Mobilité électrique
La mobilité de demain accorde une large place à la mobilité propre. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, grâce à l’intégration de modes de transport durable. La loi LOM vise par exemple à faciliter l’installation de bornes de recharge pour les véhicules et voitures électriques et hybrides rechargeables. L’Article 82 de la LOM prévoit un « forfait mobilités durables ». Il permettra aux employeurs de rembourser une partie des frais engagés par leurs salariés pour se rendre sur leur lieu de travail avec leur vélo, ou vélo à assistance électrique personnel, ou en tant que passager en covoiturage. La mobilité électrique a de beaux jours devant elle.
1 Loi d'Orientation des Mobilités parue le 24 décembre 2019