Déclaration d’un événement significatif sûreté générique
Dans les centrales nucléaires, des essais sont réalisés de manières périodiques sur certains matériels afin de s’assurer de leur bon fonctionnement.
La règle des essais périodiques relatifs aux diesels de secours prescrit la réalisation d’essais sur le détecteur de survitesse. L’objectif est de vérifier le bon réglage des instrumentations et le respect des valeurs de vitesse de rotation.
Le rôle des dispositifs de survitesse est de stopper le diesel lorsque sa vitesse minimale ou maximale de rotation est atteinte.
En août 2024, il est identifié que le réglage d’un détecteur de survitesse installé sur plusieurs sites n’est pas conforme à la règle d’essai associée à ce matériel. En effet, une évolution technique présente sur le matériel n’a pas été intégrée à la règle d’essai.
Il apparait par ailleurs que cette évolution technique répond aux difficultés rencontrées par certains sites pour régler l’instrumentation afin de respecter le critère de vitesse de rotation.
Une demande de modification temporaire a été autorisée par l’Autorité de sûreté nucléaire afin d’intégrer cette évolution technique et remettre en conformité les matériels concernés.
Cette situation, sans conséquence réelle sur les installations, a conduit EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 septembre 2024 un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs n°3, 4 et 5 de la centrale nucléaire du Bugey, le diesel commun utilisé pour le fonctionnement accidentel de la centrale nucléaire de Chinon, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, les réacteurs 2, 4 et le diesel commun utilisé pour le fonctionnement accidentel de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly et le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Gravelines.