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Jeudi 6 février, un intervenant réalise des opérations à l’aide d’un robot dans les différents compartiments de la piscine du bâtiment réacteur de l’unité de production n°3, en arrêt pour visite décennale. Lors des contrôles systématiques réalisés en sortie de zone nucléaire, une contamination externe est détectée au niveau de son cou. Il a été immédiatement pris en charge par le service médical de la centrale, qui a procédé à des examens complémentaires et au traitement de la zone contaminée conformément aux procédures en vigueur. Les contrôles effectués n’ont pas révélé de contamination interne.

L’exposition de l’intervenant est calculée à partir du niveau de radioactivité de la particule présente sur la peau (activité) et du temps durant lequel l’intervenant a été exposé à cette particule.
Ainsi, un calcul de dose, prenant en compte un temps d’exposition majoré, a été réalisé et a conduit à estimer la dose intégrée par la peau entre 125 mSv et 500 mSv. Cette exposition représente un potentiel dépassement du quart de la limite réglementaire annuelle dite "dose peau" fixée à 500 mSv pour une surface de 1cm² de peau.  La dose équivalente reçue par l’intervenant pour le corps entier est quant à elle très faible, plus de 150 fois inférieure à la limite annuelle réglementaire qui est de 6 mSv pour le corps entier. Cette exposition demeure sans conséquence pour la santé du salarié, qui bénéficie du suivi médical adapté à un intervenant travaillant en zone contrôlée.

Dès la détection de la contamination, des contrôles ont été réalisés dans la zone de travail de l’intervenant. Ils n’ont montré aucune trace de contamination particulière, l’origine de l’événement est donc une contamination ponctuelle. Aucun autre salarié présent au même moment dans le bâtiment réacteur n’a été détecté contaminé par les portiques de contrôles lors de leur sortie de la zone nucléaire.

La direction de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré cet événement le 10 février auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, le qualifiant d’événement significatif radioprotection de niveau 1 sur l’échelle INES, qui comporte 7 niveaux, en raison du dépassement potentiel du quart de la limite réglementaire annuelle pour la dose cutanée.