Le 6 juin 2024, lors de l’arrêt pour maintenance de l’unité de production n°4, un intervenant de la centrale de Tricastin a réalisé des activités de décalorifugeage dans le bâtiment réacteur, en zone nucléaire.
Lors de son contrôle à la sortie du bâtiment réacteur, une contamination externe a été détectée au niveau du pied de l’intervenant.
Le salarié a immédiatement été pris en charge par le service prévention des risques puis par le service médical de la centrale, pour réaliser des contrôles complémentaires selon les procédures usuelles.
La particule radioactive a été identifiée au niveau de la chaussette de l’intervenant et a été immédiatement retirée.
L’exposition d’une personne à la radioactivité est calculée à partir du niveau de radioactivité de la particule (activité), de sa localisation et du temps durant lequel cette particule a exposé effectivement la personne.
Dans ce cas précis, le calcul de l’exposition a été réalisé sur l’hypothèse la plus conservative et conduit à un dépassement du quart de la limite réglementaire annuelle autorisé pour la « dose peau ». La dose équivalente reçue par l’intervenant pour le corps entier est quant à elle très faible.
Pour les salariés susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, les limites réglementaires annuelles de doses sont, pour 12 mois consécutifs, de 20 millisieverts pour le corps entier et de 500 millisieverts pour une surface de 1 cm2 de peau.
Comme cela est le cas lorsqu’un seuil réglementaire est atteint, le salarié bénéficiera sur les prochains mois, par précaution, d’un suivi médical adapté.
Dès la détection de la contamination, les locaux dans lesquels le salarié était intervenu ont été contrôlés. Ils n’ont montré aucune trace de contamination particulière, l’origine de l’événement est donc une contamination ponctuelle. Aucun autre salarié présent au même moment dans le bâtiment réacteur n’a été détecté contaminé par les portiques de contrôles lors de leur sortie de la zone nucléaire.
La direction de la centrale de Tricastin a déclaré cet évènement le 14 juin 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, comme un évènement significatif radioprotection de niveau 1 (incident) de l’échelle INES qui en compte 7, du fait du dépassement du quart de la limite réglementaire annuelle pour la dose peau.