Dans une centrale nucléaire, un cadre de règles à respecter prescrit notamment les délais maximums de réparation et les conduites à tenir en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.
L’unité de production est équipée d’un ébulliomètre qui mesure certains paramètres du réacteur en situation accidentelle. Cet équipement dispose de deux voies d’alimentation électrique redondante voie A et voie B.
Le 11 juin 2024, sur l’unité de production n°3, des intervenants contrôlent l’alimentation électrique de l’ébulliomètre. Ils détectent une anomalie de branchement électrique. Il apparait que l’armoire électrique est alimentée par l’alimentation de secours, ce qui n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitation lorsque le réacteur est en fonctionnement. L’ébulliomètre est donc considéré indisponible. Le 11 juin 2024, les équipes de site remettent en conformité le matériel, en moins de 24h comme l’exige le délai réglementaire.
Cependant, après analyse de l’évènement, la direction de la centrale considère, à titre conservatoire, que le mauvais branchement électrique de l’ébulliomètre est daté de la dernière intervention qui a eu lieu sur ce matériel lors de la visite décennale de 2022. De ce fait, la conduite à tenir n’a pas été respectée a posteriori. L’évènement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations. Cet évènement a été déclaré à l’Autorité de Sûreté nucléaire le 14 juin 2024, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.