La centrale du Bugey, comme l'ensemble des centrales françaises, déploie depuis plusieurs années un programme industriel baptisé « Grand carénage » auquel elle consacre plus de 2,1 milliards d'euros.
Ce programme se décline en trois grandes catégories d'activités : le remplacement de gros composants lorsque cela s'avère nécessaire, la maîtrise du vieillissement des matériels et la mise en place d'améliorations de sûreté inégalées. La majeure partie de ces activités est réalisée durant les 4e visites décennales (40 ans).
Ce programme est déployé en 2 phases : phase A de 2020 à 2024 et phase B de 2025 à 2029.
Le réalisé, la phase A des VD4 900
La phase A de la VD4 900 avait donné lieu à d’importantes évolutions quant à la conduite des installations en situation post-Fukushima grâce à la sécurisation de l’alimentation électrique des matériels nécessaires en condition post-accidentelle, à l’ajout d’un récupérateur de corium* sous la cuve ou encore au renforcement des systèmes de refroidissement de la piscine combustible et du bâtiment réacteur.
(*) le corium est le magma issu du réacteur en fusion
2020-2024, première phase de travaux majeurs dits « phase A » avec les 4èmes visites décennales des 4 unités de production (unité n° 2 et 4 en 2020, unité n° 5 en 2021 et unité n° 3 en 2023/2024).
Principales modifications apportées sur les circuits de la centrale
Quelques chiffres pour l’ensemble des 4 réacteurs entre 2020 et 2024 :
- 240 dossiers de modifications de l’installation
- 5 millions d’heures travaillés (soit 1000 personnes pendant 4 ans)
- + de 1500 intervenants au pic de l’activité
- 2 ans de travaux par réacteur
- 80 kms de câbles électriques installés
- 2 kms de tuyauteries installés
- 40 000 m3 d'échafaudages (soit 1 échafaudage de 1m de largeur x 2m de hauteur x 2kms de longueur)
Le 4ème Réexamen Périodique se poursuit avec un programme de travaux conséquents entre 2025 et 2026, programme appelé « Phase B ».
UNE PHASE B TOUT EN CONTINUITÉ
2025-2029 Seconde phase de travaux dits de « phase B » sur les 4 unités de production visant à intégrer le complément de travaux proposé par EDF et validé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, avec un volume de travaux similaire à celui de la phase A.
La phase B permet désormais de mettre l’accent sur la prévention de l’accident grave avec un renforcement du refroidissement du circuit réacteur, la gestion d’un accident grave sur le moyen/ long terme et, de manière connexe, la robustesse des installations vis-à-vis des agressions (incendie, explosion, séisme, tornade etc…). Il s’agit aussi de compléter notre couverture sûreté en renforçant les lignes de défense portant sur les piscines (Bâtiment combustible et Bâtiment Réacteur).
Quelques chiffres pour l’ensemble des 4 réacteurs entre 2025 et 2029 :
- 240 dossiers de modifications de l’installation
- 5 millions d’heures travaillées (soit 1000 personnes pendant 4 ans)
- + de 1250 intervenants sur site au pic de l’activité
- La phase B est réalisée sur 2 Arrêts de Réacteur pour chacun des réacteurs
Les actions de renforcement de la tenue aux agressions et d’augmentation des capacités en eau se poursuivent :
- Augmentation de la résistance au séisme des matériels requis en post-accidentel,
- Tenue à la tornade pour les matériels requis en post-accidentel,
- Liaison entre le pompage en nappe phréatique et les bâches d’alimentation en eau des générateurs de vapeur en post accidentel.
Concernant la gestion de l’eau, l’objectif est identique à la phase A :
- Augmentation des capacités en eau et injection par l’extérieur sans entrer dans le bâtiment réacteur