Sur une centrale nucléaire, les eaux usées d’origine domestique (sanitaires, douches, cuisines, etc.) sont collectées par un réseau particulier puis orientées vers une station d’épuration. Ces eaux usées sont entreposées dans des bassins d’aération et traitées biologiquement par culture bactérienne et oxygénation. Ces eaux épurées sont dirigées vers le réseau d’évacuation des eaux pluviales puis rejetées dans le Rhône.
Des prélèvements réglementaires bimestriels sont réalisés en sortie de la station d’épuration, afin de contrôler les concentrations de différents paramètres.
Le 8 mars, le prélèvement réglementaire bimestriel du bassin n°30 est réalisé, présentant un potentiel dépassement de certains critères fixant la valeur maximale d’azote et de phosphore autorisée en sortie de la station d’épuration, sur une période de 24h.
Une contre analyse réalisée le 26 mars, puis une seconde réalisée le 9 avril, confirment le dépassement du seuil réglementaire en phosphore (1,20kg/j pour une limite à 0 ,5kg/j).
Les paramètres mesurés par les stations multi-paramètres entre le 1er mars et le 10 avril 2024 ne mettent pas en exergue d’évolution significative d’un rejet anormal.
Toutefois, en raison du dépassement d’une limite réglementaire, la centrale du Bugey a déclaré cet événement, le 11 avril 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), comme significatif pour l’environnement.