Le CNPE du Bugey dispose d’un réseau de plus de 70 puits de contrôle appelés piézomètres, qui surveillent les eaux souterraines situées sous la centrale.
Le 15 décembre 2022, le laboratoire environnement de la centrale identifie une augmentation de l’activité en tritium au niveau de l’un des puits de contrôles.
Les valeurs identifiées au cours des contrôles réalisés les 7 et 12 décembre 2022 sont respectivement de 535Bq/L et de de 618 Bq/L, une valeur supérieure au seuil de 100 Bq/L, pour lequel des investigations doivent être lancées afin d’en déterminer l’origine.
La fréquence de surveillance des prélèvements dans ce piézomètre a été augmentée, et a permis d’afficher une baisse quotidienne et régulière des valeurs pour atteindre 73 Bq/L le 6 janvier 2023. Cette surveillance renforcée restera en vigueur jusqu’en février 2023.
Des analyses complémentaires réalisées sur les prélèvements permettent d’affirmer qu’aucun autre radioélément artificiel n’est présent.
Aucune atteinte du seuil de 100Bq/L de l’activité en tritium n’est observée dans les autres piézomètres, et notamment ceux situés en bordure du site.
Les eaux souterraines présentes aux environs du piézomètre ne font l’objet d’aucun usage direct, ni pour la production d’eau potable, ni pour les besoins agricoles ou d’élevage.
Les premières investigations lancées pour déterminer l’origine de cette élévation ponctuelle indiquent que l’écoulement d’une fosse dans une rétention lié à un aléa d’exploitation en serait à l’origine. Ces investigations se poursuivent.
Cet événement n’a pas eu d’impact sur l’environnement, ni d’impact sanitaire sur les populations, la présence de tritium dans les eaux souterraines étant restée localisée à l’intérieur du site.
Cet événement a toutefois été déclaré le 14 janvier 2023 comme un événement significatif pour l’environnement de niveau 0 sur l’échelle INES, après échange avec l’Autorité de sûreté nucléaire.