Chaque année, plusieurs réacteurs sont arrêtés parmi les 57 que compte le parc nucléaire français afin de procéder à des activités d’entretien et de contrôles.
Ces rendez-vous, classiques dans la vie d’une centrale, sont planifiés longtemps en amont, afin d’assurer la fourniture d’électricité nécessaire à tout moment. Car si un réacteur fonctionne en continu, il est nécessaire, tous les 12 mois, de l’arrêter. Une étape essentielle pour garantir la sûreté et le bon fonctionnement des unités de production des centrales, comme celles du Bugey.
Appelés communément « arrêts de tranche », en centrale nucléaire, ils représentent la période durant laquelle les équipes mettent à l’arrêt l’unité de production pour recharger le combustible et réaliser une série de contrôles et de travaux de maintenance sur les différents matériels des installations. Ces opérations, plus ou moins complexes, varient selon le type d’arrêt pour maintenance des réacteurs.
Il en existe trois types :
- L’Arrêt pour Simple Rechargement (ASR) : Cet arrêt, de courte durée, est dédié principalement au rechargement du combustible dans le cœur du réacteur.
- La Visite Partielle (VP) : Cet arrêt est consacré au rechargement du combustible ainsi qu’à un important programme de maintenance. En alternance avec l’arrêt pour simple rechargement, sa durée peut varier en fonction du nombre d’opérations de contrôles et de maintenance programmés. C’est le cas actuellement pour l’unité de production n°5 de la centrale du Bugey.
- La Visite Décennale (VD) : Réalisé tous les 10 ans sur chaque réacteur, cet arrêt inclut des contrôles approfondis et réglementaires des principaux composants que sont la cuve du réacteur, le circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur. À son issue, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), donne son autorisation pour fonctionner dix années supplémentaires. Les quatrièmes visites décennales des unités de production de la centrale du Bugey ont fait partie intégrante d’un important programme industriel déployé depuis 2020 : le grand carénage. Il a consisté à remplacer certains de nos matériels et à réaliser de nombreuses opérations de maintenance pour amener les quatre réacteurs de la centrale du Bugey au même niveau de sécurité qu’un réacteur de dernière génération. L’unité de production n°3, actuellement en arrêt pour « visite décennale », clôture le cycle des 4èmes visites décennales de la centrale nucléaire du Bugey. Cette visite permet, comme pour les unités de production n°2, 4 et 5 de renforcer le niveau de sûreté de de l’unité de production n°3 au niveau des meilleurs standards internationaux.
Un programme industriel dense qui rythme l’année 2024, au service d’une production d’électricité bas carbone, sûre et pilotable.