Les événements déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire en octobre 2023
5 événements significatifs en lien avec le domaine de la sûreté ont été déclarés en octobre 2023 par la direction de la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ils ont tous été classés au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.
Déclaration du 11 octobre 2023
Dans le cadre de la visite décennale de l’unité de production n°2, des tests de mise en pression hydraulique doivent être réalisés avant le redémarrage pour vérifier la robustesse et l’étanchéité du circuit primaire du bâtiment réacteur. Les résultats du test sont conformes mais nos équipes se rendent compte que le contrôle d’une soudure sur une portion de la tuyauterie aurait dû être réalisé en amont du test hydraulique. Dès la détection de l’écart, le contrôle de la soudure a été effectué de manière réactive. Aucune autre anomalie n’a été détectée mais le manquement à la réglementation a conduit la direction de la centrale a déclaré cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Déclaration du 16 octobre 2023
Dans le cadre de la visite décennale de l’unité de production n°2, des opérations de rinçage de la piscine du bâtiment réacteur sont réalisées. Lors de ces activités, des transferts d’eau borée* sont menées d’une bâche à une autre. Lors des opérations, les équipes de conduite constatent depuis la salle de commande que la concentration en bore d’une bâche passe sous la limite autorisée par les Spécifications Techniques d’Exploitation (STE). Dès la découverte de ce non-respect, les actions ont été lancées pour isoler l’arriver d’eau et maintenir une concentration en bore. La conduite à tenir a été respectée mais un non-respect des STE est redevable d’une déclaration à l’Autorité de sûreté nucléaire.
* Le bore est un élément chimique utilisé comme ralentisseur ou absorbeur de neutrons, mélangé à l'eau du circuit primaire, il permet de contrôler la radioactivité.
Déclarations du 20 octobre 2023
- Dans le cadre de la visite décennale de l’unité de production n°2, des rénovations électriques sont réalisées sur le contrôle commande du système de refroidissement et de filtration de la piscine du stockage du combustible usé. Pour réaliser ces activités, une modification temporaire des Spécifications Techniques d’Exploitation (STE) a été accordée par l’Autorité de sûreté nucléaire pour une durée prévue de 32 heures. En raison d’un imprévu matériel (endommagement d’une pièce électrique) et d’un imprévu organisationnel (erreur repérée sur une procédure), l’enchaînement des phases de travaux a pris du retard et l’intégralité des activités n’a pas pu être réalisée dans le délai (38 heures). Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations mais le non-respect de la modification temporaire des STE a conduit la direction de la centrale a le déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire.
- Dans le cadre de la visite décennale de l’unité de production n°2, des essais d’étanchéité sont réalisés sur le nouveau circuit de refroidissement « EAS ultime » qui vient compléter, en cas de situation accidentelle, les moyens de refroidissement de l’enceinte du bâtiment réacteur et de la piscine d’entreposage du combustible usé. Lors des essais, les équipes s’aperçoivent que l’étanchéité du boitier de raccordement d’une vanne n’est pas conforme. Le circuit est alors caractérisé comme indisponible le temps d’effectuer les travaux d’étanchéité. Cet événement n’a eu conséquence sur les installations mais, en raison de l’indisponibilité temporaire du circuit, la direction de la centrale l’a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Déclaration du 30 octobre 2023 (événement générique à plusieurs centrales du parc nucléaire d’EDF)
EDF réalise sur l’ensemble des réacteurs des opérations de maintenance et des contrôles réguliers dans l’objectif de garantir la conformité et le bon état des équipements. Le 14 octobre 2022, EDF a informé l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique pour les réacteurs du palier CPY* concernant un écart de conformité relatif au dimensionnement des brides et de la boulonnerie des aéroréfrigérants du circuit d’huile des pompes du système de contrôle chimique et volumétrique. Cet événement, déclaré au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, a fait l’objet d’un programme de remise en conformité des matériels concernés. En avril 2023, lors d’activités de maintenance programmées du réacteur n°4 de Blayais, des anomalies similaires ont été mises en évidence sur des assemblages boulonnés du circuit d’huile des pompes du système de contrôle chimique et volumétrique qui ne faisaient pas partie du programme initial de remise en conformité. A la suite de ces constats, une extension des contrôles aux assemblages boulonnés du circuit d’huile des pompes du système de contrôle chimique et volumétrique a été initiée. Elle a révélé des écarts de conformité similaires pour plusieurs réacteurs. Un programme de remise en conformité complémentaire est engagé. Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations. La détection de cet écart de conformité a toutefois conduit EDF à informer l’Autorité de sûreté nucléaire, le 30 octobre 2023, de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour l’ensemble des réacteurs du palier CPY*.
*Réacteur du Tricastin, de Gravelines, de Dampierre, du Blayais, de Chinon, de Cruas et de Saint Laurent.
2 événements significatifs en lien avec le domaine de la radioprotection ont été déclarés en octobre 2023 par la direction de la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ils ont été classés au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.
Déclaration du 10 octobre 2023
Dans le cadre de la visite décennale de l’unité de production n°2, des travaux de remise en conformité de supportages dans une zone contrôlée orange* sont au planning. Devant l’entrée du local, la rubalise réglementaire signalant les conditions d’accès spécifiques classé en zone orange a été retrouvée à terre. Cette rubalise, qui matérialise la délimitation physique de la zone orange, était auparavant installée à hauteur d’homme. Elle n'était plus visible, permettant ainsi l’accès en zone orange à une personne non autorisée. Dès la détection de l’anomalie, le service prévention des risques a remis en conformité le balisage zone orange.
* Une zone de travail contrôlée est catégorisée zone orange lorsque le débit de dose peut dépasser 2 mSv par heure. Avant d’accéder à une zone de travail classée, chaque intervenant doit s’assurer que son autorisation de travail soit en adéquation avec celle-ci.
Déclaration du 20 octobre 2023
Dans le cadre de la prise en charge d’un salarié partenaire victime d’un malaise, des sapeurs-pompiers et des équipiers du SAMU accèdent au bâtiment réacteur de l’unité de production n°1 alors à l’arrêt pour visite partielle. Lors des contrôles de sortie de zone contrôlée, le service prévention des risques constate qu’un des équipiers du SAMU est intervenu en zone contrôlée sans avoir été équipé d’un dosimètre. Des contrôles radiologiques approfondis ont été réalisés sur l’ensemble du personnel des secours extérieurs et aucune contamination n’a été détectée. Toutefois, l’entrée en zone contrôlée sans dosimètre est redevable d’une déclaration à l’Autorité de sûreté nucléaire.
1 événement significatif en lien avec le domaine de l’environnement a été déclaré en octobre 2023 par la direction de la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
1 événements significatif en lien avec le domaine de l'environnement a été déclaré en octobre 2023 par la direction de la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Déclaration du 19 octobre 2023
En application de la règlementation, chaque centrale nucléaire du parc d’EDF réalise une surveillance continue de la radioactivité au niveau de la canalisation de rejet des effluents. Le 16 octobre, une alarme d’atteinte du seuil réglementaire apparaît sur un des capteurs de mesure situé sur notre installation, en amont du rejet en Loire. Les dispositifs automatiques d’arrêt de rejet ont alors été activés pour éviter un déversement d’effluents non maîtrisé. Ainsi les effluents ont été piégés dans les canalisations avant d’atteindre le rejet en Loire. L’ensemble des tuyauteries a été vidangé et rincé, et les effluents issus de ces vidanges et rinçages ont été récupérés pour être traités et analysés. Une fois la certitude de la propreté des canalisations acquise, les rejets ont pu reprendre normalement. Les dispositifs automatiques d’arrêt de rejet ont permis d’éviter un envoi d’effluents radioactifs dans la Loire. Cet événement n’a donc pas entraîné de conséquence sur l’environnement, conformément aux résultats des analyses des prélèvements effectués au niveau de la station de rejet en Loire.