Les événements déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire en octobre
Un événement significatif en lien avec le domaine de la sûreté des installations a été déclaré en octobre 2024 par la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il a été classé au niveau 0 de l’échelle INES.
Déclaration du 1er octobre 2024 (niveau 0 - écart)
Des essais périodiques sont réalisés sur l’unité de production n°1 alors en production. Plus précisément il s’agit d’essais de fonctionnement sur un circuit de secours conçu pour assurer le refroidissement du réacteur grâce au bore, élément chimique ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire (circuit RIS). A l’issue de cet essai effectué depuis la salle de commande, un opérateur omet de refermer une vanne entraînant progressivement l’arrivée en eau dans un réservoir de ce circuit RIS. Automatiquement, le réservoir apparaît en défaut en raison d’une concentration en bore insuffisante. Les équipes ont alors effectué la vidange du circuit et réalisé l’appoint en bore. Cette détection n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations mais, en raison de la non-conformité temporaire du circuit, (9 heures), la centrale de Saint-Laurent a déclaré cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire comme un événement significatif de niveau 0 (écart)
Un événement significatif en lien avec le domaine de la radioprotection des salariés a été déclaré en octobre 2024 par la direction de la centrale de Saint-Laurent à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il a été classé au niveau 2 de l’échelle INES.
Déclaration du 31 octobre 2024 (niveau 2 - incident)
Vendredi 25 octobre 2024, un intervenant de la centrale de Saint-Laurent réalise des activités logistiques dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2, actuellement en arrêt programmé pour maintenance et renouvellement du combustible.
Lors des contrôles systématiques réalisés en sortie de zone nucléaire, une contamination externe est détectée. L’intervenant est alors pris en charge par le service médical pour réaliser des contrôles complémentaires et traiter le point de contamination selon les procédures usuelles. Une particule radioactive a été identifiée au niveau de l’arrière de la tête et retirée. Après expertise médicale, cet événement n’a généré aucun impact sur sa santé.
L’exposition de l’intervenant est calculée à partir du niveau de radioactivité de la particule présente sur la peau (activité) et du temps durant lequel cette particule a exposé l’intervenant.
Le calcul de l’exposition a conduit à un dépassement de limite annuelle réglementaire de la « dose peau », soit 500mSv pour une surface de 1cm² de peau. La dose équivalente reçue par l’intervenant pour le corps entier est quant à elle très faible, de l’ordre de 1 microsievert, soit 20 000 fois inférieure à la limite annuelle réglementaire. Pour les salariés susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, les limites réglementaires annuelles de doses sont, pour 12 mois consécutifs, de 20 millisieverts pour le corps entier et de 500 millisieverts pour une surface de 1 cm2 de peau. Comme cela est le cas lorsqu’un seuil réglementaire est atteint, il bénéficiera sur les prochains mois, par précaution, d’un suivi médical adapté.
Dès la détection de la contamination, des contrôles ont été réalisés dans l’environnement de travail de l’intervenant. Ils n’ont montré aucune trace de contamination particulière, l’origine de l’événement est donc une contamination ponctuelle. Aucun autre salarié présent au même moment dans le bâtiment réacteur n’a été détecté contaminé par les portiques de contrôles lors de leur sortie de la zone nucléaire.
La centrale nucléaire Saint-Laurent a déclaré cet événement à l’Autorité de sureté nucléaire, comme un événement significatif radioprotection de niveau 2 (incident) de l’échelle INES, du fait du dépassement de la limite réglementaire annuelle pour la dose peau.