Le mercredi 10 avril 2024, l’unité de production n°1 est en fonctionnement. Un essai périodique sur le système d’instrumentation des protections du réacteur est planifié. Lors de cet essai, un appareil de test (dit testeur) doit être branché sur la chaîne de protection de l’installation à contrôler. Avant son branchement, l’intervenant doit valider manuellement la configuration appelée « vérification préalable à l’exécution ». Un briefing est réalisé par les intervenants avec l’équipe de conduite en quart, avant le lancement de l’essai. A 11h21, le testeur est branché de façon prématurée sur la chaîne de protection. Cette situation a pour conséquence de rendre indisponible 2 capteurs liés à la chaîne de protection. Alerté par des alarmes en salle de commandes, l’opérateur prévient immédiatement l’intervenant qui procède sous autorisation à la validation de la configuration sur l’appareil. La chaîne de protection, restée indisponible pendant environ deux minutes, est remise en conformité.
L’indisponibilité de la chaîne de protection n’a eu aucun impact réel sur la sûreté de l’installation, mais constitue un non-respect des spécifications techniques d’exploitation (STE).
Un événement similaire ayant eu lieu le 21 février 2024, sur la même unité de production, la direction de la centrale de Saint-Laurent a décidé de déclarer cet événement comme événement significatif de sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 8, le 15 avril 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire.