Après des études littéraires et quelques postes administratifs, Lucie a fait le choix de revenir à ses premières envies. Elle se lance donc dans une reconversion réussie pour devenir chaudronnière. Elle nous raconte son parcours et cette volonté de travailler de ses mains. Portrait d’une femme inspirante…
Lucie, quelles ont été les étapes de ton parcours professionnel pour devenir chaudronnière ?
Déjà petite, j’adorais bricoler, fabriquer, construire de mes mains. Je pense avoir toujours eu l’envie d’exercer ce métier, sans doute inspirée par mon papa également chaudronnier. Mais à l’époque du lycée, j’ai suivi les conseils d’orientation et j’ai passé un bac littéraire bien loin de mes réelles aspirations. Après une année de fac en lettres modernes, j’ai stoppé mes études et exercé plusieurs postes administratifs avant de faire le choix de la reconversion. Je pense néanmoins que ces expériences m’ont permis d’acquérir des compétences d’organisation et de synthèse qui me seront utiles par la suite. Pour revenir à ma reconversion, je décide en 2022 de m’inscrire en BAC professionnel TCI (Technicienne en Chaudronnerie Industrielle) au lycée d’Annonay. Je fais le choix de l’alternance et j’ai la chance d’être retenue par la centrale nucléaire de Cruas. S’ensuit une période d’apprentissage de deux ans très riche jusqu’à l’obtention de mon BAC PRO en juin dernier. Cerise sur le gâteau, je suis récompensée par le 1er prix des apprentis 2024 d’Ardèche en septembre 2024.
C'est une belle reconnaissance, peux-tu nous en dire plus sur ce prix puis sur ton arrivée à la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice ?
Les prix des apprentis ardéchois délivrés par la SMLH (Société des Membres de la Légion d’Honneur) visent à récompenser 13 lauréats de tout niveau et de spécialités très diverses (chaudronnerie, maintenance, boucherie, boulangerie…) pour leur engagement professionnel. J’ai été honorée de recevoir le 1er prix.
A la fin de mon alternance, j’ai postulé en ligne sur le site internet de l’entreprise avec l’envie de continuer l’aventure EDF. J’ai été embauchée le 21 octobre à la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice en tant que Chaudronnière. J’ai été bien accueillie, les conditions de travail à l’atelier sont bonnes, les normes de sécurité respectées. C’est un point important car chaudronnier est un métier manuel où l’on peut être exposé à des risques (bruit, fumée de soudage, port de charge…).
Je suis la seule femme de l’atelier mais, j’espère que ce ne sera pas toujours le cas et que la féminisation du métier se poursuivra. Rien ne s’y oppose selon moi.
Quelles sont tes activités quotidiennes à l’atelier ?
Mon quotidien, c’est la fabrication de pièces selon les demandes des métiers. Je travaille principalement l’acier et l’inox, plus rarement l’aluminium. Je découpe, assemble, façonne le métal.
Pour ce faire, j’utilise de nombreux outils et machines : poste à souder, scie à ruban, plieuse à commande numérique, matériel de traçage… J’apprends chaque jour à mieux appréhender les machines de l’atelier.
Merci Lucie !