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Événements significatifs du domaine sûreté concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclarés au niveau 0 sous l’échelle INES en septembre 2023.

Défaut d’assurance qualité

En avril et mai 2022, l’unité de production n°4 est l’arrêt dans le cadre d’une visite partielle*. Dans le cadre de contrôles, une entreprise spécialisée réalise des vérifications sur plusieurs tableaux électriques. Les résultats sont déclarés conformes. 

Le 24 juin 2022, à la suite à une inspection de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’analyse issue des dossiers d’intervention conduit les équipes de la centrale à détecter des contrôles non-conformes sur 3 tableaux. 

Le 25 mars 2023, les équipes de la centrale indiquent que les interventions nécessaires pour résorber les non-conformités seront réalisées en 2025.

Le 6 septembre 2023, une inspection de l’ASN sur la préparation du prochain arrêt pour maintenance de l’unité de production n°4, des constats de non-conformité supplémentaires sont relevés. 

Cet évènement n’a pas eu de conséquences réelles sur la sûreté des installations. Cependant, la note de calcul relative aux non-conformités ayant été transmise de façon incomplète à l’ASN, il constitue une défaut d’organisation redevable d’un évènement significatif de sûreté, classé au niveau 0 sous l’échelle INES. 

* Une «visite partielle» est un arrêt programmé de l’unité de production qui prévoit le rechargement du combustible et des activités de maintenance.

Indisponibilité simultanée des deux pompes du circuit brute secourue de la voie A

Le 4 septembre 2023, l’unité de production n°3 est en fonctionnement et connectée au réseau électrique national. Les équipes de la centrale procèdent à la modification d’un lignage* entre les deux pompes du circuit d’eau brute secourue** de la voie A*** de l’unité. L’objectif de la manœuvre consiste à ouvrir la vanne de la pompe n°1 et à fermer la vanne de la pompe n°2. 

Les équipes appliquent la consigne. La vanne n°1 est tout d’abord ouverte. Lorsque les salariés procèdent à la fermeture de la vanne n°2, une alarme pour « basse pression d’eau » se déclenche. 

Afin d’acquitter l’alarme, la manœuvre inverse est effectuée. Un diagnostic, réalisé le même jour, permet de constater qu’une commande à distance s’est désolidarisée de la vanne n°1, empêchant son ouverture. Malgré les manœuvres cette dernière est toujours restée fermée.

L’indisponibilité simultanée des deux pompes du circuit d’eau brute secourue de la voie A constitue un non-respect des spécifications techniques d’exploitation. Les deux pompes de la voie B sont toujours restées disponibles. 

* Le lignage d’un circuit consiste à manœuvrer des organes afin de mettre en configuration le circuit pour qu’il soit adapté aux fonctions à remplir, dans un domaine d’exploitation du réacteur donné

** Ce circuit contribue, à partir de l’eau froide disponible près de l’installation (La Manche) au refroidissement de systèmes de sûreté.

***De nombreux systèmes sont conçus en redondance (deux voies séparées). Lorsqu’un circuit est indisponible, un autre permet d’assurer des fonctions similaires.

Non-respect des conditions de pose de condamnations administratives

Le 21 septembre 2023, l’unité de production n°1 est en fonctionnement et connectée au réseau électrique national. Dans le cadre de configuration du circuit de surveillance de l’enceinte du bâtiment réacteur, les équipes de la centrale accèdent dans un local dédié situé en voie A*. Elles constatent que la pancarte est au sol et que son plomb est sectionné. Le même constat est relevé en voie B. 

Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations. Les vannes du circuit étaient en position fermées, conformément au lignage** attendu, en voie A comme en voie B. Cependant, les règles de pose des condamnations administratives n’ont pas été respectées. 

*De nombreux systèmes sont conçus en redondance (deux voies séparées). Lorsqu’un circuit est indisponible, un autre permet d’assurer des fonctions similaires.

** Le lignage d’un circuit consiste à manœuvrer des organes afin de mettre en configuration le circuit pour qu’il soit adapté aux fonctions à remplir, dans un domaine d’exploitation du réacteur donné.