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Événement significatif du domaine sûreté commun à plusieurs sites nucléaires dont Paluel, déclaré au niveau 0 sous l’échelle INES en novembre 2023.

Déclaration d’un événement significatif pour la sûreté générique de niveau 0 relatif à un écart de conformité lié à l’absence de justification de la tenue mécanique d’un assemblage situé sur un système de sauvegarde 

EDF réalise sur l’ensemble de ses réacteurs des essais, appelés « essais périodiques », afin de tester le matériel et garantir la conformité et le bon état des équipements.

En février 2023, un essai périodique est réalisé sur le circuit d’aspersion de l’enceinte de l’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Flamanville. Ce circuit est un système de sauvegarde qui a pour objectif de refroidir le cœur et faire baisser la pression et la température dans le bâtiment réacteur en situation accidentelle. Lors de cet essai, une inétanchéité est détectée au niveau d’un assemblage boulonné équipé d’un diaphragme réducteur de débit. EDF a identifié que cette inétanchéité a pour origine les opérations de dépose/repose de l’assemblage pour la réalisation de l’essai périodique. L’étanchéité a depuis été rétablie par un assemblage conforme. Cet évènement a amené EDF à réinterroger la démonstration de la tenue mécanique de certains assemblages du système de sauvegarde. 

L’analyse menée montre que, pour la configuration de l’assemblage de Flamanville, la tenue mécanique de l’assemblage n’aurait pas pu être justifiée avec les méthodes utilisées usuellement. La démonstration de la tenue mécanique est cependant possible via l’utilisation d’une méthode réglementaire adaptée et d’une configuration d’assemblage appropriée. EDF considère que cette situation représente un écart de conformité. Une enquête réactive menée sur l’ensemble des réacteurs du parc nucléaire a révélé que les réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, Bugey, Cattenom, Chooz, Civaux, Flamanville 1-2, Golfech, Nogent, Paluel, Penly, Saint-Alban sont concernés par cet écart de conformité. EDF a défini de nouvelles dispositions de montage de ces assemblages pour ces réacteurs. Ces actions seront réalisées selon les plannings des arrêts programmés des réacteurs concernés. 

Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations, l’écart de conformité détecté ne remettant pas en cause le maintien dans un état sûr des réacteurs. Toutefois, la détection de cet écart de conformité a conduit EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire le 10 novembre 2023 un évènement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, Bugey, Cattenom, Chooz, Civaux, Flamanville 1-2, Golfech, Nogent, Paluel, Penly, Saint-Alban.

Événements significatifs du domaine sûreté concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclarés au niveau 0 sous l’échelle INES en novembre 2023.

Mise à l’arrêt de l’unité de production n°1 en application des spécifications techniques d’exploitation (STE)*

Le 5 novembre 2023, l’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Paluel est en production. 

Une alarme faisant état d’un dysfonctionnement du contrôle commande apparait en salle de commandes.

Afin d’identifier l’origine de ce dysfonctionnement, des investigations doivent être menées. Ces dernières nécessitent de rendre indisponible le contrôle commande**. 

Conformément aux spécifications techniques d’exploitation (STE), le repli de l’unité de production n°1 est alors engagé. 

L’origine du dysfonctionnement est identifiée et le remplacement des composants défectueux est effectué.

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Toutefois, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 7 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

*Le pilotage d’un réacteur s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations.

**Le contrôle-commande d'une centrale nucléaire englobe les systèmes matériels et logiciels chargés de surveiller, réguler et contrôler les opérations du réacteur. Il vise à assurer la sûreté en temps réel, à réguler les paramètres clés et à fournir des informations aux opérateurs. Ce système complexe intègre des composants redondants pour garantir une fiabilité élevée et une réaction rapide en cas d'incident.

Mise à l’arrêt de l’unité de production n°1 en application des spécifications techniques d’exploitation (STE)*

Le 7 novembre 2023, l’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Paluel est en production. 

Lors d’un essai sur un matériel situé sur le circuit primaire principal, un dysfonctionnement apparait sur le contrôle commande**.

Des investigations sont immédiatement menées pour identifier les composants défectueux.

Conformément aux spécifications techniques d’exploitation (STE), le repli de l’unité de production n°1 est engagé et le remplacement des composants défectueux est entrepris.

Une fois les réparations achevées, le matériel est requalifié. Le redémarrage de l’unité de production est engagé.  

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Toutefois, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 10 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

*Le pilotage d’un réacteur s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations.

**Le contrôle-commande d'une centrale nucléaire englobe les systèmes matériels et logiciels chargés de surveiller, réguler et contrôler les opérations du réacteur. Il vise à assurer la sûreté en temps réel, à réguler les paramètres clés et à fournir des informations aux opérateurs. Ce système complexe intègre des composants redondants pour garantir une fiabilité élevée et une réaction rapide en cas d'incident.

Arrêt automatique du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Paluel

Le 3 novembre 2023, l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Paluel est en production. 

En raison d’un défaut sur un poste électrique externe à la centrale nucléaire de Paluel, la ligne d’alimentation principale de l’unité de production n°2 est hors tension. 

Les équipes d’exploitation de la centrale procèdent immédiatement au déclenchement manuel des mécanismes de protection de la turbine.

La mise hors tension de la ligne d’alimentation principale associée au déclenchement de la turbine conduit à l’arrêt automatique du réacteur n°2.

Après correction du défaut sur le poste électrique externe et à l’issue de contrôles et de diagnostic réalisés par les équipes de la centrale, l’unité de production n°2 a pu redémarrer en toute sûreté. 

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Toutefois, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 16 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

Arrêt automatique du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Paluel

Le 3 novembre 2023, l’unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Paluel est en production. 

En raison d’un défaut sur un poste électrique externe à la centrale nucléaire de Paluel, la ligne d’alimentation principale de l’unité de production n°3 est hors tension. 

Ce défaut sollicite une protection du Transformateur de Soutirage entrainant le basculement vers le Transformateur Auxiliaire et donc l’arrêt des pompes du circuit primaire et l’arrêt automatique du réacteur n°3.

Après correction du défaut sur le poste électrique externe et à l’issue de contrôles et de diagnostic réalisés par les équipes de la centrale, l’unité de production n°3 a pu redémarrer en toute sûreté. 

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Toutefois, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 16 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

Anomalie de montage d’une pièce sans impact sûreté sur les installations

Le 14 avril 2022, l’unité de production n°4 de la centrale nucléaire de Paluel est à l’arrêt pour réaliser sa maintenance programmée. 

Les équipes de la centrale procèdent au remplacement d’une pièce contribuant à assurer le contrôle chimique et volumétrique du circuit primaire principal.

Ce remplacement est réalisé et déclaré conforme. A l’issue des différentes opérations prévues lors de cet arrêt programmé, l’unité de production n°4 est reconnectée au réseau électrique national.

Fin octobre 2023, lors d’opérations de contrôles, il est constaté une anomalie dans le sens de montage de la pièce remplacée en avril 2022. 

La remise en conformité est alors effectuée par les équipes de la centrale.

Cet événement n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations. Toutefois, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 7 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

Non-respect des spécifications techniques d’exploitation (STE)* suite à l’indisponibilité d’une protection d’une pompe CRF** 

Le 23 novembre 2023, l’unité de production n°4 de la centrale nucléaire de Paluel est à l’arrêt pour réaliser sa maintenance programmée.

Les équipes de la centrale réalisent un essai périodique d’une pompe du circuit d’eau de refroidissement du condenseur.

L’essai est déclaré non conforme en raison du non-déclenchement automatique de la pompe. 

Des investigations sont menées et permettent de confirmer que la présence d’un dispositif provisoire ayant pour fonction de neutraliser une protection de la pompe est à l’origine du non-déclenchement.

Ce dispositif est habituellement installé le temps de réaliser une intervention temporaire. Il aurait dû faire l’objet d’une dépose après intervention. 

Les équipes présentes procèdent donc à son retrait. L’essai est à nouveau réalisé et s’avère conforme.

Bien que cet événement n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations, il représente un non-respect des spécifications techniques d’exploitation (STE). A ce titre, il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 30 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

* Le pilotage d’un réacteur s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations.

** Pompe du circuit d’eau de refroidissement du condenseur

Événement significatif du domaine radioprotection concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclaré au niveau 0 sous l’échelle INES en novembre 2023.

Franchissement d’un balisage d’une zone classée orange* sans autorisation préalable

Le 11 novembre 2023, l’unité de production n°4 est à l’arrêt pour réaliser sa maintenance programmée. 

Dans le cadre de la réalisation de vérifications en zone nucléaire sur des matériels, un intervenant franchit le balisage d’une zone orange. Interpellé par un collègue présent, il sort immédiatement de la zone concernée. 

Cet événement constitue un non-respect des conditions d’accès en zone orange et des règles de radioprotection associées. Il a conduit la Direction de la centrale nucléaire de Paluel à déclarer, le 21 novembre 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la radioprotection au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. 

*Dans le cadre de la radioprotection des intervenants, les locaux de zone nucléaire sont classés et balisés par des salariés spécialisés en prévention des risques. Cela permet une visualisation de l’exposition plus ou moins importante aux rayonnements ionisants. Les zones sont identifiées par une couleur « bleu, vert, jaune, orange et rouge ».