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Le fonctionnement d’une centrale nucléaire requiert de l’eau déminéralisée notamment pour alimenter le circuit primaire et le circuit secondaire des installations. A la centrale nucléaire de Paluel, cette eau provient de l’eau douce prélevée dans la Durdent. Elle est ensuite traitée dans une station de déminéralisation. Cette production d’eau déminéralisée génère des effluents qui sont orientés vers deux fosses dites « de neutralisation » via trois réseaux de collecte. Une mesure réglementaire de l’acidité des effluents est réalisée avant d’autoriser le rejet des fosses de neutralisation dans la mer*. L’ensemble de cette installation est situé en dehors de la zone nucléaire.

Le 19 novembre 2024, les équipes de la centrale constatent des incohérences entre le volume d’effluents généré et celui collecté dans la fosse de neutralisation. Plusieurs hypothèses sont alors émises concernant l’origine de ces incohérences et font l’objet d’une instruction par le site.  

Cette démarche a conduit à remettre en cause l’étanchéité d’un des réseaux de collecte des effluents. Le 8 janvier 2025, le réseau de collecte concerné est mis hors service afin d’éviter une nouvelle perte d’effluents.

Des investigations approfondies mettent en évidence, sous le revêtement, la formation d’un passage laissant entrevoir le milieu naturel. Après analyse, la perte estimée des effluents n’ayant pas rejoint la fosse de neutralisation via les voies normales de rejet est estimée, de façon majorée à 1760 m3. Parmi ce volume majoritairement constitué d’eau, environ 10 m3 contiennent de l’acide sulfurique et de la soude.  

Cet événement a été déclaré par la centrale nucléaire de Paluel le 31 janvier 2025 comme un événement significatif pour l’environnement dans le cadre d’un rejet d’effluents par une voie non dédiée. 

*Le fonctionnement normal d’une station de déminéralisation comporte une production d’effluents contenant de l’eau ainsi que des résidus chimiques (dont l’acide sulfurique et de la soude) qui sont dilués dans une fosse de neutralisation. Ils sont ensuite analysés avant d’être rejetés en mer dans le respect de la réglementation.