Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en septembre 2024.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 31 aout, l’unité N°4 est en phase de montée progressive en puissance, après sa 4eme visite décennale. Une implantation manuelle des seuils d’Arrêt Automatique Réacteur doit être réalisée par une équipe du service Automatismes. Mais de mauvaises valeurs sont implantées. L’équipe s’en rend compte une fois l’opération terminée et corrige dans la foulée en saisissant les nouvelles valeurs. Cet écart à nos règles d’exploitation a été déclaré à l’Autorité de sureté nucléaire le 3 septembre 2024, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES.
Dans les centrales nucléaires, des essais sont réalisés de manières périodiques sur certains matériels afin de s’assurer de leur bon fonctionnement.
La règle des essais périodiques relatifs aux diesels de secours prescrit la réalisation d’essais sur le détecteur de survitesse. L’objectif est de vérifier le bon réglage des instrumentations et le respect des valeurs de vitesse de rotation.
Le rôle des dispositifs de survitesse est de stopper le diesel lorsque sa vitesse minimale ou maximale de rotation est atteinte.
En août 2024, il est identifié que le réglage d’un détecteur de survitesse installé sur plusieurs sites n’est pas conforme à la règle d’essai associée à ce matériel. En effet, une évolution technique présente sur le matériel n’a pas été intégrée à la règle d’essai.
Il apparait par ailleurs que cette évolution technique répond aux difficultés rencontrées par certains sites pour régler l’instrumentation afin de respecter le critère de vitesse de rotation.
Une demande de modification temporaire a été autorisée par l’Autorité de sûreté nucléaire afin d’intégrer cette évolution technique et remettre en conformité les matériels concernés.
Cette situation, sans conséquence réelle sur les installations, a conduit EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 septembre 2024 un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs n°3, 4 et 5 de la centrale nucléaire du Bugey, le diesel commun utilisé pour le fonctionnement accidentel de la centrale nucléaire de Chinon, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, les réacteurs 2, 4 et le diesel commun utilisé pour le fonctionnement accidentel de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly et le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Gravelines.
Évènements de radioprotection de niveau 0
Le 30 août 2024 l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour maintenance. Des agents de terrain chargent du matériel dans un conteneur au bâtiment réacteur de l'unité N°1, pour le transférer vers un atelier en zone contrôlée. Une fois le transfert réalisé, lors de l’ouverture de ce dernier, deux matériels tombent au sol dû à une mauvaise réalisation de l'arrimage. Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé des intervenants. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 3 septembre 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 4 septembre 2024, l’unité de production n°5 est à l’arrêt pour visite partielle. Un intervenant se rend en zone contrôlée pour la réalisation d'une visite de chantier dans le Bâtiment Réacteur.
Lors de son entrée en zone contrôlée, l’intervenant vérifie la bonne initialisation de son dosimètre opérationnel, mais après son habillage, il intervertit par erreur son dosimètre opérationnel avec un autre dosimètre opérationnel présent au vestiaire chaud, éteint. Environ 20 minutes plus tard, un autre intervenant trouve le dosimètre opérationnel allumé, resté au vestiaire. Ce dernier est rapidement restitué à son propriétaire mais sa dosimétrie instantanée n'a donc pas été mesurée. Et les réglages d’alarmes « débit de dose » n’étaient donc pas disponibles en lien avec le prévisionnel dosimétrique de son régime de travail radiologique.
Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l'intervenant. Cependant, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 6 septembre 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.