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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en mars 2024.

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 27 février 2024, l’unité de production n°1 est en fonctionnement. 
Les conditions météorologiques engendrent un encrassement rapide de la source froide. A 8h11, une alarme apparait en salle de commande, puis une seconde à 8h29, entrainant l’arrêt automatique de certains équipements dont la turbine. L'unité de production est alors déconnectée du réseau électrique suite à son arrêt automatique, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur.
Le 28 février 2024, à 17h04, après désencrassement de la source froide et requalification de l’installation, le réacteur n°1 est de nouveau connecté au réseau électrique national. 
Cet événement n’a eu de conséquence ni sur la sûreté des installations ou la sécurité du personnel, ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 29 février 2024, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 12 février 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt dans le cadre de sa 4e visite décennale. Les équipes du site doivent réaliser un essai périodique mensuel permettant de tester la fiabilité de la mesure de position des grappes de la cuve. Selon la réglementation, cet essai doit être réaliser entre le 12 février et le 26 février. Cependant, à la suite d’un fortuit, les conditions de réalisation de l’essai périodique ne sont pas réunies avant le 25 février. Il est réalisé au plus tôt, le 27 février, soit un jour après la date réglementaire.  A la suite d’un premier contrôle non satisfaisant, un module de mesure de position d’une grappe est changé. En conséquence, l’essai périodique est soldé non satisfaisant, cependant l’anomalie a pu être corrigée grâce au remplacement du module ; l’installation a retrouvé un état conforme suite à cette activité. Ce retard de l’essai périodique constitue un écart aux règles générales d’exploitation du site mais n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Cet écart a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 29 février 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 28 février 2024, l’unité n°1 est en phase de redémarrage suite à un Arrêt Automatique du Réacteur survenu la veille. L'équipe de conduite procède au couplage de l’unité au réseau électrique. A 17h07, l’augmentation de la température du circuit primaire provoque l’insertion automatique des grappes de régulation de température au-delà de la limite basse autorisée par les règles d’exploitation. Conformément aux consignes de pilotage, les opérateurs insèrent alors les grappes de régulation de puissance puis augmentent la concentration en bore dans le circuit primaire afin d’extraire les grappes de régulation de température, et revenir à une situation conforme aux règles d’exploitation à 17h11. Cet écart aux règles d’exploitation n’a pas eu de de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 1er mars 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.  

Le 11 mars 2024, l’unité de production n°1 est en fonctionnement.
Des essais périodiques sont réalisés afin de vérifier la disponibilité des chaines de mesures de flux neutroniques. Ces derniers ne peuvent être engagés que si aucun fortuit n’est en cours. Or, le 13 mars 2024, lors de son évaluation indépendante, un Ingénieur Sûreté constate un décalage de valeurs d’un paramètre entre le générateur de vapeur n°2 et les générateurs de vapeur n°1 et n°3, sur un enregistreur de surveillance. Ce fortuit, après intervention du métier expert sur l’enregistreur de surveillance, est levé vers 22h30. Après analyse, il s'avère que ce décalage soit présent depuis le 10 mars 2024. L’absence de détection de ce fortuit,  avant engagement des essais périodiques précités, constitue un écart à nos règles d’exploitation. Il n’a eu aucune incidence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement et a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 18 mars 2024, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 21 décembre 2023, l'unité de production n°2 est en cours de redémarrage à la suite de son arrêt pour 4e Visite Décennale. Dans le cadre du passage de l’unité de production au nouvel état technique, des paramètres doivent être implantés dans la base de données d’un testeur permettant de vérifier le bon fonctionnement de systèmes de protection. Dans le cadre du redémarrage du réacteur, les équipes remarquent que la base de données de ce testeur présente un décalage par rapport aux données spécifiques de l'installation. Les chaînes de protection impactées sont toujours restées disponibles. En revanche, la non-conformité détectée de la base de données du testeur représente un écart au référentiel applicable. Cet écart qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement, a été déclaré le 15 mars 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 25 février 2024, l'unité de production n°2 est en cours de redémarrage à la suite de son arrêt pour 4e visite décennale. Une demande de travaux est émise pour réaliser un diagnostic sur un matériel du circuit de décharge de la vapeur à l’atmosphère (système permettant dans certaines conditions l'évacuation de la puissance thermique du réacteur), associé au générateur de vapeur n°1. Lors de la manipulation d’un module de commande, dans le cadre du diagnostic, un connecteur se débranche. L’organe de décharge à l’atmosphère associé au générateur de vapeur n°1 est alors considéré comme indisponible, son contrôle commande n’étant plus fonctionnel. Quelques minutes plus tard, le connecteur est rebranché, l'indisponibilité de l'organe est levée. L'action humaine ayant conduit à l’indisponibilité générée représente un écart à nos Spécifications Techniques d'Exploitation. Cet écart, qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement, a été déclaré le 27 février 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Évènements de radioprotection de niveau 0

Le 22 février 2024, un intervenant d’une entreprise prestataire se rend en zone contrôlée pour y effectuer des travaux de désamiantage sur une dalle béton donnant accès à une casemate classée en zone rouge. Pour réaliser ses travaux l’intervenant découpe l’anneau de levage de la dalle béton sur laquelle se trouve une condamnation zone rouge. Il dépose ainsi la condamnation zone rouge alors qu’il n’y est pas autorisé. Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l'intervenant puisque l’accès à la zone classée rouge restait impossible (impossible de lever la dalle sans l’anneau qui a été coupé). Cependant, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 5 mars 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES. 

Le 13 février 2024, un agent de la Direction Industrielle (DI) possédant une habilitation radioprotection (RP) accède en zone contrôlée de la tranche 4 du site de Gravelines dans le cadre d’une mission de contrôle de matériel. Il y accède également les 19 février 2024, 21 février 2024 et 22 février 2024.Ce même agent se rend sur le site de Flamanville et accède en zone contrôlée le 8 mars 2024 dans le cadre d’une mission de contrôle de matériel. Après vérification, le manager de l’agent découvre que le titre d’habilitation radioprotection de l’agent a été prolongé par erreur suite à son expiration en date du 12 février 2024. En effet, le titre d’habilitation radioprotection ne peut être prolongé comme certaines autres habilitations. Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l'intervenant. Cependant, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 19 mars 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Évènements environnement

Le 19 février 2024, les portiques véhicules de contrôle de la radioactivité de sortie de site passent en alarme lors du passage d’un camion hydrocureur. Celui-ci est ramené vers une zone de contrôle adaptée pour effectuer des investigations complémentaires. Les techniciens en radioprotection mettent en évidence une particule de contamination de 400 kBq provenant de déchets de boue et de sable. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la santé des personnes intervenant à proximité du camion, ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 23 février 2024 en événement relevant du domaine environnement.