Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en mai 2024.
Évènements de sûreté de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif générique pour la sûreté de niveau 1, le 6 mai 2024 , suite au non-respect d’une mesure compensatoire associée à une modification temporaire des spécifications techniques d’exploitation. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif générique pour la sûreté de niveau 1, le 15 mai 2024 , lié à une anomalie de conception identifiée lors d’un contrôle de maintenance préventive. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de radioprotection de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif de radioprotection de niveau 1, le 24 mai 2024 pour l’atteinte potentielle d’un seuil réglementaire concernant une contamination externe. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 26 février 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt depuis le 9 juin 2023 pour sa 4e visite décennale. Avant d’entamer les différentes étapes de redémarrage qui permettront au réacteur de faire son retour sur le réseau électrique national, plusieurs réglages sont réalisés sur les chaines de mesure neutroniques et notamment, des réglages de seuils de protection du réacteur. Ces derniers sont effectués selon un protocole chronologique strict et permettent à chaque étape du redémarrage d’enclencher un arrêt automatique du réacteur en cas de besoin. Dans la situation rencontrée, certains seuils doivent être modifiés pour vérifier le bon comportement de chambres de mesure remplacées durant l’arrêt de tranche. Suite à une série de défaillances organisationnelles, ces réglages n’ont pas été réalisés selon l’enchainement d’activités prévu. La réalisation de vérifications préalables a néanmoins permis de détecter et de corriger l’anomalie de manière réactive, avant engagement des opérations de divergence du réacteur.
Le 23 avril 2024, après analyse postérieure de l'évènement, il est décidé de déclarer auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif de sûreté au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.
Le 29 avril 2024, l’unité n°2 est en production. Dans le cadre d’un nettoyage périodique des installations, une équipe de nettoyage intervient dans le local d’un diesel, à proximité d’un boitier d’alarme incendie.
En salle de commande, un opérateur constate l’apparition d’une alarme indiquant l’indisponibilité du diesel potentiellement causé par le bris de glace du boitier d’alarme incendie. Après constat sur place que la vitre du boitier n’est pas brisée, un diagnostic technique est demandé au service compétent. Une mauvaise position du bouton poussoir de l’alarme est alors constatée. Après réarmement du bouton, l’acquittement du défaut est réalisé et confirmé par la salle de commande, le diesel est à nouveau disponible.
Le lendemain, le 30 avril 2024, un test est effectué afin de confirmer le scénario qui s'avère concluant. Le boitier d’alarme incendie est alors renforcé afin d’éviter un nouveau déclenchement.
Cet événement n’a pas eu de de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 3 mai 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Dans le cadre de la rénovation de tuyauteries du circuit alimentant les installations industrielles en eau déminéralisée (hors installation nucléaire), l’utilisation d’une installation provisoire permet d’assurer la fonctionnalité du système le temps de réaliser les travaux de remplacement des tuyauteries. Le 26 avril, le 1er mai et le 4 mai 2024, des fuites sont détectées au niveau de raccords de flexibles de cette installation provisoire, entrainant des déversements d’eau sur la voirie, ces fuites sont liées au déboitement de certains raccords de flexibles. Les équipes de site isolent immédiatement chacune de ces 3 fuites et pompent l’eau déversée pour retrouver un fonctionnement normal. Une partie de ces fuites s'est déversée dans le réseau d’eaux pluviales du CNPE. Cet événement n’a pas eu de de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 13 mai 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 4 mai 2024, l’unité N°3 est en production. Dans le but de réaliser des travaux de maintenance sur le circuit de traitement des effluents gazeux (TEG), 2 vannes nécessitent d’être condamnées, en position fermée. Le 7 mai, à l’issue de l’intervention, la condamnation des vannes est levée. Mais l’opérateur les met en position ouverte. Le 8 mai, de 9h00 à 9h33, alors que l’unité 3 réalise une variation de puissance à la demande du réseau de transport d’électricité, une alarme « pression haute » dans le circuit TEG déclenche en salle de commande à 9h35. A 10h16, un agent de terrain ferme les vannes laissées ouvertes et la situation rentre dans l’ordre. Cet écart, qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement, a été déclaré le 13 mai 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.