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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en janvier 2024.

Évènement de sûreté de niveau 1

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 21 décembre 2023 ,suite à l’insertion des grappes de régulation de la température du réacteur sous la limite autorisée. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 10 janvier 2024, suite à la détection tardive d’une anomalie de lignage électrique sur un matériel de l’unité de production n°3. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 12 janvier 2024, relatif à la détection tardive de l’indisponibilité du système d’appoint en bore du réacteur n°4. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 15 janvier 2024, relatif au non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation de l’unité de production n°1. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

 

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 4 décembre 2023, un diesel de secours est consigné pour réaliser une visite de maintenance préventive.Cette consignation ne peut excéder 14 jours. Le 17 décembre, à la suite de la visite, le diesel de secours et déconsigné pour réalisation des essais de requalification. Lors de ces essais, une fuite est constatée stoppant la requalification, dans l'attente de la réparation du matériel fuyard. Le délai de 14 jours est alors dépassé. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 20 décembre 2023 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 27 octobre 2023, l’unité de production n°3 prépare sa phase de redémarrage suite à son arrêt pour simple rechargement. Des essais périodiques sont réalisés sur l’installation, nécessitant la mise en indisponibilité de certains matériels. Plus tôt dans la journée, avant la réalisation des essais périodiques, une équipe avait détecté une anomalie sur un capteur numérique. Après analyse, ce capteur s’est avéré être indisponible. L’indisponibilité simultanée de plusieurs matériels requis pour la sûreté des installations constitue un écart à nos règles d’exploitation.                                           Le 20 décembre, après réexamen et analyse de la situation, le site à réévalué cet évènement au niveau 0, en dessous de l’échelle INES. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 29 décembre 2023. 

Tous les mois, un essai périodique doit être réalisé afin de contrôler le confinement des locaux à risque iode. Le 2 janvier 2024, il est constaté que cet essai, qui devait être effectué au plus tard le 22 décembre 2023 sur les unités de productions n°1 et 2, n’a pas été réalisé. L’essai est alors réalisé le jour même et les critères sont vérifiés. Cet écart à nos règles d’exploitation, qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement, a été déclaré le 4 janvier 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 29 décembre 2023, l’unité n°3 est en production. Des essais périodiques sur le Système de Protection du Réacteur sont en cours  sur la fonction d’isolement de l’enceinte. Pour cela, des tests de fermeture automatique de vannes sont engagés. L’une d’entre elles ne se ferme pas pendant l'essai périodique. La conduite à tenir est alors d’amorcer le repli du réacteur sous 14 jours car l’isolement de l’enceinte n’est plus garanti. Après diagnostic, l’actionneur de la vanne est remplacé pour permettre de retrouver une position fermée de la vanne. Le repli est alors levé et un autre essai périodique est réalisé. Après concertation, la levée du repli du réacteur est annulée car un test d’étanchéité n’avait pas été réalisé sur la vanne après le changement de l’actionneur et celui-ci ne sera pas levé tant que le test n’aura pas lieu. Cette levée injustifiée du repli du réacteur  n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations. Il a été déclaré le 9 janvier 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Pour engager des travaux de maintenance, un transformateur électrique auxiliaire est consigné le 6 janvier à 8h53. En parallèle, un essai périodique portant sur la régulation de la turbine de l’unité N°1, en production, se révèle incompatible avec cette consignation du transformateur. Ce dernier est, en conséquence, remis en exploitation à 12h30. Mais cette consignation sans geste de maintenance sur le transformateur, constitue un événement que la direction du CNPE a déclaré le 12 janvier 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations.

Le 10 janvier 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour 4e visite décennale. 
A 14h 36, des applications de consignes incidentelles sont réalisées pour entamer les étapes de préparation au redémarrage de l’unité sur le réseau électrique national. Une erreur de lecture dans la réalisation d’un de ces tests conduit un opérateur à isoler le boremetre*. La salle de commande n’a alors plus accès à la retranscription des données concernant la concentration en bore du circuit primaire. A 14h55, l’opérateur remet en fonctionnement le boremètre.
Cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté de l’installation. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 16 janvier 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
* boremètre : matériel qui permet de retranscrire numériquement la concentration en bore du circuit primaire en salle de commande.

Le 12 janvier 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour 4e visite décennale. Les opérations de rechargement du combustible sont en cours. Ces opérations nécessitent une surveillance des variations du flux neutronique. L'organisation définit que le chef de chargement appelle l'opérateur en salle de commande avant la descente en cuve de l'assemblage combustible. Cela permet à l'opérateur de procéder au réglage des seuils d’alarme de « flux élevée à l’arrêt » en salle de commande, en cas d'évolution du flux neutronique au moment de l'insertion de l'assemblage combustible dans le cœur du réacteur. Le même jour, le chef de chargement autorise la descente d’un l’assemblage combustible, sans prévenir l’opérateur. L’alarme se déclenche en salle de commande. L’opérateur procède alors au réglage de celle-ci. Le déclenchement de cette alarme constitue un écart à nos règles d’exploitation.Il n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement et a été déclaré le 17 janvier 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 15 janvier 2024, l’unité n°3 est en production. Dans le cadre d’un essai périodique, les équipes du site branchent un banc de charge afin d’alimenter un diesel. Lors du démarrage de celui-ci, une alerte se déclenche et l’essai périodique est suspendu. Un diagnostic est réalisé et conclut à une mauvaise configuration du banc de charge. L'ecart est corrigé, l’essai périodique peut alors reprendre et est soldé conforme. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations Il a été déclaré le 18 janvier 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Evénement générique : Non-respect des spécifications techniques d’exploitation lors d’un essai périodique pour certains réacteurs des paliers CP0 et CPY à l’état VD4
Sur les centrales nucléaires, des essais périodiques sont régulièrement organisés afin de vérifier le bon fonctionnement des différents systèmes et matériels.  Les règles d’essai précisent les matériels pouvant être sollicités lors de leur réalisation, conformément aux spécifications techniques d’exploitation (STE).
La réalisation d’un essai périodique sur un groupe électrogène attenant au diésel d’ultime secours a entrainé l’indisponibilité d’un tableau électrique. Dans certaines configurations du réacteur, conformément aux spécifications techniques d’exploitation, cette situation doit être identifiée par les équipes d’exploitation, ce qui n’a pas été le cas en 2023 pour certains réacteurs des paliers CP0 et CPY à l’état VD4*. Ces essais ont été réalisés à une seule reprise sur ces réacteurs.
Cet événement, sans conséquence réelle sur la sûreté des installations, a conduit EDF à informer le 19 janvier 2024 l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs mentionnés précédemment. 
*Réacteurs 2, 4 et 5 du Bugey, 1 et 2 de Dampierre, 1 et 3 de Gravelines, 1, 2 et 3 du Tricastin.

Évènements environnement

Le 15 décembre 2023, un prélèvement est effectué dans un émissaire recueillant les eaux pluviales d’un parking extérieur de la centrale, le long de la dune pare feu. Un échantillon est envoyé dans un laboratoire pour analyse d’hydrocarbures. Le 2 janvier, les résultats de cette analyse révèle une concentration de 13 mg/L au lieu des 5 mg/L autorisés. Ce dépassement ponctuel de la valeur limite de concentration en hydrocarbures n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. La direction de la centrale de Gravelines a néanmoins déclaré cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire le 4 janvier 2024 hors échelle INES.