Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en février 2024.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 10 janvier, l’unité N°2 est en arrêt pour maintenance, en phase de rechargement de combustible. A 14h03, une alarme apparaît en salle de commande, pour une baisse de débit dans un réseau d’air comprimé de régulation (SAR) impactant le système RRA (circuit de refroidissement du réacteur à l'arrêt). Conformément à nos Règles d’exploitation, le rechargement est alors interrompu à 14h25. La fuite est rapidement localisée et la réparation engagée, permettant une reprise du rechargement à 18h48. Cet événement n’a pas eu de de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 24 janvier 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 24 janvier 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour 4e visite décennale. Des essais périodiques sont réalisés chaque semaine et permettent d’envisager progressivement les étapes de son redémarrage.
A 20h30, une équipe d’intervention réalise un essai périodique dans le respect des critères indiqués sur le document officiel des Règles Générales d’Exploitation (RGE) qui leur a été fourni. Une erreur de version de ce document détectée à postériori de l’essai, a conduit l’équipe à ne pas contrôler certains équipements.
Cette absence de contrôle est un écart à nos règles d’exploitation. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 2 février 2024, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 8 février 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour maintenance dans le cadre de sa visite décennale. Lors d’un essai périodique annuel, visant à contrôler la décroissance du débit sur arrêt de trois pompes du circuit primaire, un intervenant pose un raccordement provisoire sur le mauvais connecteur électrique. Cette action a pour conséquence l’arrêt des pompes n°1 et n°3. Une minute plus tard, lors du contrôle par un second intervenant, l’écart est remarqué. La dépose du raccordement provisoire est immédiatement demandée. A cause de l’arrêt des pompes n°1 et n°3, la pression dans le circuit primaire passe au-dessus des 157,1 bar réglementaire, avant de redescendre en dessous de cette jauge 1 minute et 5 secondes plus tard. Les deux pompes sont remises en services 8 minutes plus tard. L’arrêt simultané des deux pompes du circuit primaire et le dépassement des 157,1b constituent un écart à nos règles d’exploitation, mais n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 12 février 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 14 février, l’unité N°1 est en production. La pose d’un revêtement de sol dans un local à proximité de la salle de commande, implique l’indisponibilité totale de la fonction climatisation. Celle-ci est coupée à 8h27. Après obtention d'un permis poussière, une activité de ponçage des sols est engagée à partir de 8h30. LE 15 février, une fois l’activité terminée, la fonction climatisation est remise en service à 16h55, déclenchant aussitôt une alarme feu et la fermeture de clapets. Cet événement entraine l’indisponibilité partielle ou totale de la fonction filtration iode. Après contrôle, le système de ventilation est remis en service à 17h21. L’événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement.. Il a été déclaré le 19 février 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Évènements de radioprotection de niveau 0
Le 2 février 2024, un camion chargé de déchets conventionnels déclenche le portique C3 véhicules de l'aire de transit à l'intérieur du site. Après investigation du service prévention des risques, des gravats présentant une faible contamination sont découverts dans une surbotte. Le 5 février, un second camion chargé de déchets conventionnels déclenche le portique C3 véhicules. Il est également découvert des déchets faiblement contaminés dans un sac. La présence de déchets contaminés mélangés à des déchets conventionnels représente un écart à nos règles de propreté radiologique. Celui-ci n'a pas eu de conséquence sur la santé du personnel ni sur l'environnement, mais il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 8 février 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 7 février 2024, l’unité de production n°5 est en production. Un intervenant d’une entreprise prestataire se rend dans un local classé zone orange (zone contrôlée) pour y effectuer une visite de préparation avant travaux, lorsque son dosimètre opérationnel déclenche une alarme sur un critère de débit d’équivalent de dose. L’intervenant quitte alors immédiatement le local pour en informer son responsable radioprotection. Après vérification, l’alarme « débit de dose » s’est déclenchée car le régime de travail n’était pas conforme (accès de l’intervenant en local « zone orange » sans régime de travail « zone orange »). Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l'intervenant. Cependant, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 9 février 2024 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.