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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés durant les mois de novembre et décembre 2023.

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 25 juillet 2023, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour maintenance dans le cadre de sa quatrième visite décennale. Lors d’un contrôle sur une tuyauterie, un défaut sur une soudure est détecté. Les équipes du site procèdent alors à sa réparation. 
Dans le cadre de l’Arrêté d’Exploitation du 10 novembre 1999 relatif à la surveillance de l’exploitation du circuit primaire principal et des circuits secondaires principaux des réacteurs nucléaires à eau sous pression, cette opération aurait dû être réalisée par une équipes habilitée à ce type de tuyauterie particulière, ce qui n’était pas le cas. 
Cet écart, qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 8 novembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 20 novembre 2023, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour maintenance dans le cadre de sa visite partielle. La réalisation d’une activité sur une pompe du circuit primaire, alors que les conditions n’étaient pas réunies, provoque une baisse progressive du niveau d’eau du circuit primaire. Dès détection, le circuit est redisposé de manière conforme et le niveau d’eau du circuit primaire se stabilise. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Le niveau d’eau du circuit primaire est toujours resté supérieur à la limite prescrite par nos règles d’exploitation. Mais Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 22 novembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 26 octobre 2023, l’unité de production n°4 est en fonctionnement. Des activités de maintenance, liées au maintien de la qualification des matériels aux situations accidentelles, sont réalisées dans les locaux électriques (partie non nucléaire de l’installation). Les équipes procèdent au renouvellement de deux fusibles au niveau d’une batterie d’alimentation d’un onduleur d’un tableau électrique de sauvegarde. Le 25 novembre 2023, un essai de décharge de cette batterie est programmé. Lors de la remise en charge de la batterie après l’essai, une alarme apparait sur le tableau électrique correspondant. Les investigations mettent en évidence un écart de calibrage des fusibles remplacés (intensité de 4 A au lieu de 40 A). Les deux fusibles de la batterie sont immédiatement remplacés et l’onduleur est remis en service. L’intervention est conforme. Cet écart, qui n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 30 novembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES. 

Le 23 novembre 2023, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour sa 4e visite décennale. A 18h43, lors d’une intervention de remplacement d’un matériel de relayage d’information, un ordre de mise en service de la motopompe ASG* est initié provoquant le démarrage de l’équipement sur un débit nul. Aucune alarme n’apparait en salle de commande. Pour autant, l’équipe conduite détecte sa mise en service et met la motopompe à l’arrêt. Après analyse, il est rapporté que l'équipement permettant d’assurer la non mise en service du système ASG était absent. Cet écart aux règles d’exploitation n’a eu aucune conséquence sur la sûreté de l’installation, le réacteur étant à l'arrêt et complètement déchargé de son combustible. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 30 novembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
*système ASG : circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur qui intervient en cas de défaillance du circuit d’alimentation normale des générateurs de vapeur pour évacuer la puissance résiduelle du cœur du réacteur et refroidir le circuit primaire. Ce circuit est équipé de plusieurs systèmes de pompes redondantes.

Le 2 décembre 2023, l’unité de production n°3 est en fonctionnement. A 01h32, une alarme signalant une concentration élevée en sodium dans le circuit secondaire apparaît en salle de commande. Conformément aux spécifications chimiques qui demandent, dans ce cas, d’engager le repli du réacteur à une puissance inférieure à 2% sous 1h, l’équipe de conduite amorce le repli du réacteur à 02h30. A 04h12, l’unité de production n°3 est à une puissance inférieure à 2%. Le délai de repli du réacteur en moins d’une heure a été respecté. Ce repli n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 4 décembre 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 2 décembre, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour maintenance dans le cadre de sa visite partielle. Lors d’une remise en service d’un matériel, l’intervention provoque l’indisponibilité de plusieurs chaînes de mesure de l’activité radiologique, impliquant la perte de la redondance d’informations relatives à la surveillance post-accidentelle, ce qui constitue un écart à nos règles d’exploitation. Après détection, le circuit est redisposé de manière conforme, permettant de retrouver la disponibilité des chaînes de mesure.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 8 décembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 6 décembre 2023, l’unité de production n°3 est en fonctionnement. Dans le cadre du remplacement d’un filtre,  les ventilateurs du système de filtration iode de la ventilation de la salle de commande sont consignés, rendant cette fonction indisponible. Après analyse de la situation, cette fonction doit être disponible lorsque l’unité de production est en fonctionnement. Les départs électriques des ventilateurs sont rebranchés. La fonction de filtration d’iode est à nouveau opérationnelle.
La fonction de filtration iode de la salle de commande a été indisponible durant 54 min alors qu’elle était requise. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installation, ni sur la santé des salariés puisqu’aucune montée d’activité n’a été détectée durant ce laps de temps. L’écart a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 11 décembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Le 11 décembre 2023, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour visite partielle. Dans la perspective de son redémarrage, des essais périodiques doivent être réalisés. Le même jour à 11h00, un opérateur constate que l’un des essais périodiques programmé le 8 décembre 2023 n’a pas été réalisé et en informe le chef d’exploitation de l’unité. Le 11 décembre à 12h36, l’équipe d’intervention réalise l’Essai Périodique manquant. Cet écart à nos règles d’exploitation n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 15 décembre au niveau 0 de l’échelle INES.

Les évènements de radioprotection de niveau 0

Le 17 mai, dans le cadre de l’arrêt pour maintenance de l’unité N°6, un déchet irradiant est positionné dans une coque béton avec une protection biologique, dans le bâtiment réacteur. L’ensemble est transféré et entreposé dans un local dédié au traitement des déchets et classé en zone orange. Pour procéder au coulage de béton dans la coque, les agents prestataires doivent ôter la protection biologique dans le local dédié. Ce conditionnement est préparé le 6 juin sous couvert d’un dossier zone rouge.
Le 7 juin à 14h00, les différentes manœuvres sont réalisées normalement et en toute sureté pour les agents mais le retrait de la protection biologique est finalement nécessaire dès le local de stockage non couvert par le dossier zone rouge et resté en classement zone orange. A 17h00, un alea technique survient lors de la coulée de béton, obligeant les agents à interrompre la coulée et procéder au retour de la coque dans le local d’entreposage vers 20h00. A l’entrée de ce local, un agent SPR relève un débit de dose anormalement élevé. La protection biologique est repositionnée.  Cet écart de classement (zone orange/zone rouge) du local d'entreposage n’a pas eu de conséquence sur la santé des intervenants, qui, à aucun moment, n’ont été exposés. Cependant, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 23 juin 2023 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

 

Les évènements environnement de niveau 0

Le 2 décembre en fin d’après midi, un réservoir d’effluents liquides dilués (KER) de l’ilôt nucléaire est mis à la disposition du service Conduite afin d’effectuer un rejet réglementé dans l’environnement naturel. Dans la nuit du 2 ou 3 décembre, l’opération est engagée, contrôlée par les chaines de mesure de radioprotection (KRT) qui assurent notamment la surveillance et le respect des seuils de rejet fixé par les décrets. Au bout de 23 secondes, ces chaines déclenchent et stoppent automatiquement le rejet, en raison d’un dépassement du seuil d’alarme. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur l’environnement et a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 décembre 2023 en événement relevant du domaine Environnement.