Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés durant les mois d'août et septembre 2023.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 18 aout 2023, l’unité de production n°6 est à l’arrêt programmé pour visite partielle et entame les étapes préalables à son redémarrage.
A 2h41, les équipes du site réalisent des essais périodiques pour vérifier la conformité des matériels avant la remise en fonctionnement de l’unité. Lors de ces essais, une alarme indique qu’une pompe d’injection de sécurité située au niveau du circuit primaire ne redémarre pas.
Une équipe intervient sur le terrain pour comprendre l’origine de l’anomalie détectée et remplace un élément permettant le démarrage de cette pompe. Pour cela, les équipes du site ont dû au préalable, procéder au repli du réacteur qui etait en phase de redémarrage.
A 5h37, la pompe fonctionne à nouveau et les essais périodiques sont relancés et sont soldés conformes. Le repli est un écart à nos règles d’essais. Il n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 5 septembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 01 août 2023, l’unité de production n°2 est à l’arrêt dans le cadre de sa visite décennale. A 00h14, le tableau électrique qui alimente une des quatre pompes du circuit d’alimentation en eau du réseau incendie est mis hors tension dans le cadre de travaux de maintenance. Par la suite, le disjoncteur d’alimentation électrique de cette même pompe est ouvert.
Le 14 août 2023, à l’issue des travaux réalisés, le tableau électrique est remis sous tension mais le disjoncteur d’alimentation électrique de la pompe n’est pas refermé. La pompe est par conséquent indisponible.
Le 15 août 2023 à 10h25, les équipes constatent que le disjoncteur d’alimentation électrique de la pompe est ouvert. Or, l’indisponibilité d’une des pompes du circuit d’alimentation en eau du réseau incendie durant plus de 14 jours constitue un écart à nos règles d’exploitation.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 24 août 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 31 aout 2023, l’unité N°6 est à l’arrêt pour maintenance, mais en phase de redémarrage, réacteur en puissance. A 17h40, un écart à nos règles générales d’exploitation est constaté vis-à-vis des essais périodiques « mini-tension » des 2 groupes diesel de l’unité, qui ont été anticipés d’un cycle. Les diesels de l’unité sont alors jugés indisponibles et nécessitent le repli de l’unité en AN/RRA*, engagé à 19h13. A 23h20, les essais périodiques en question sont réalisés et soldés conformes pour les 2 diesels. Le repli de l’unité est aussitôt stoppé. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 5 septembre 2023 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
*réacteur en arrêt normal refroidi par le circuit RRA
Le 3 septembre 2023, l’unité de production n°6 est en phase de redémarrage après sa visite partielle. Les intervenants s’apprêtent à réaliser un essai périodique consistant à tester les signaux de protection élaborés à partir des capteurs de mesure du flux neutronique. Pour réaliser l’essai, l’intervenant doit basculer en local un commutateur en position « test ». En effectuant son autocontrôle avant d’agir, il ne lit pas correctement une étiquette sous un module. Cette erreur entraîne l’inhibition de la retransmission du capteur de mesure de niveau du pressuriseur et conduit à l’isolement du circuit de contrôle chimique et volumétrique (RCV) durant 9 mn.
Dès la détection de l’écart et après analyse, les protections du niveau du pressuriseur sont à nouveau activées et le commutateur est remis en position conforme.
Cet écart à nos règles d’essais n’ont pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 5 septembre 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Le 13 septembre 2023, l’unité de production n°5 est à l’arrêt pour simple rechargement et entame sa phase de redémarrage. A 18h00, une équipe du site en salle de commande constate une absence de retransmission de valeurs des capteurs installés dans le cadre d’un essai périodique au niveau des générateurs de vapeur.
Après vérification sur le matériel concerné, il est fait état d’une anomalie sur le lignage de ces capteurs mis en place lors de la phase de préparation de cet essai.
Les intervenants reconfigurent alors immédiatement le matériel. A 18h10, l’anomalie est corrigée.
La reprise à deux fois de la réalisation de l’essai périodique constitue un écart à nos règles d’exploitation. Il n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement et a été déclaré auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 15 septembre 2023 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Les évènements de radioprotection de niveau 0
Le 22 août 2023, un intervenant prestataire est sollicité pour réaliser des activités de maintenance sur des ascenseurs situés en zone contrôlée. A 14h43, il revêt sa tenue de zone contrôlée et insère son badge et son dosimètre passif dans la poche dédiée. L’intervenant se rend à l’entrée du bâtiment réacteur de l’unité de production n°2 pour réaliser une première intervention. Il ressort de zone contrôlée à 15h52. A 16h17, il entre une seconde fois en zone contrôlée pour intervenir sur un autre ascenseur, situé dans un bâtiment des auxiliaires nucléaire. Au moment de revêtir sa tenue de zone contrôlée, il se rend compte qu’il n’est plus en possession de son dosimètre passif. Il décide malgré tout d’intervenir. L'intervenant portait un dosimètre opérationnel, sa dosimétrie a donc été enregistrée. Cependant, en cas de dysfonctionnement, aucune dosimétrie n'aurait été enregistrée lors de cette activité. Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l’intervenant. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 29 août 2023 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.