Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en novembre 2024.
Évènements de sûreté de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 12 novembre 2024. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 14 octobre 2024, l’unité n°3 est à l’arrêt pour visite partielle. Le 17 octobre 2024, une coupure d’un tableau électrique est programmée. Une analyse de risques (ADR) est réalisée mais n’identifie pas l’impact de la coupure sur la disponibilité d’un système de ventilation et la nécessité d’une mise en configuration spécifique de l’installation. Le 20 octobre 2024, le Chef d’Exploitation réévalue l’impact de la coupure et identifie cette indisponibilité partielle de la ventilation. L’équipe de quart prend donc les mesures nécessaires pour contourner l’indisponibilité mais cet écart à nos règles d’exploitation, s’il n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement, a été déclaré le 22 octobre 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 22 septembre 2024, l'unité n°3 est à l'arrêt pour visite partielle. L'unité n°4 est en fonctionnement. Une activité de maintenance doit être réalisée sur le circuit d'échantillonnage nucléaire (REN) de l'unité n°3. Afin de réaliser l'intervention, un robinet doit être fermé. Le chargé de travaux ferme par erreur le robinet correspondant à l'unité n°4. Quelques minutes plus tard, l'équipe de quart en salle de commande de l'unité n°4 découvre l'erreur. Un rondier remet en configuration le matériel dans la foulée. La fermeture du robinet pendant quelques minutes n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, ni sur l'environnement mais constitue un écart à nos spécifications techniques d'exploitation, déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le 24 octobre 2024, au niveau 0 en dessous de l'échelle INES.
Le 13 septembre, l’unité N°1 est à l’arrêt pour maintenance mais en phase de montée en température en vue d’un recouplage. Divers paramètres sont configurés mais un fortuit le 24 septembre contraint les opérateurs à redescendre en puissance et remodifier ces paramètres. Lors de la remontée le 18 octobre, le plan de paramétrage est repris là ou il avait été arrêté alors qu’il aurait fallu reprendre la configuration du début. Le 22 octobre, le paramétrage est à nouveau conforme. Cet écart qualité, s’il n’a pas eu de conséquence sur la sureté des installations, a fait l’objet d’une déclaration à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le 25 octobre 2024, au niveau 0 en dessous de l'échelle INES.
Le 8 novembre 2024, l'unité de production n°1 est en fonctionnement. Une alarme en salle de commande indique que deux portes coupe-feu sont fermées dans le bâtiment électrique. L'opérateur demande à un agent de terrain de redisposer ces portes. Sur l'installation, l'agent de terrain se trompe de matériel et pense à un dysfonctionnement de celui-ci. Afin de confirmer son analyse, il décide de créer un défaut et actionne un matériel coupe-feu qui concerne d'autres locaux. Cette action entraîne l'indisponibilité totale du système situé dans les locaux en question. Quelques minutes plus tard, l'agent de terrain redispose le matériel dans sa configuration normale. L'indisponibilité du système pendant quelques minutes n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, ni sur l'environnement mais constitue un écart à nos spécifications techniques d'exploitation, déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le 14 novembre 2024, au niveau 0 en dessous de l'échelle INES.
Le 12 mars 2024, l’unité de production n°5 est en fonctionnement. Dans le cadre d’une intervention de rinçage d’une pompe d’un circuit annexe au circuit primaire, un dispositif de modification temporaire de l’installation est mis en place par les équipes du site afin de pouvoir effectuer les travaux. Conformément à nos règles d’exploitation, après l’intervention, un régime de consignation est prononcé par les équipes (procédure de sécurité essentielle dans le cadre de la maintenance et de l’entretien des équipements industriels). Cependant, le 23 juin, un essai périodique mensuel révèle que la modification temporaire de l’installation n’a pas été désactivée. Le 31 juillet, les équipes du site procèdent donc à la désactivation du dispositif. Le maintien du dispositif de modification temporaire n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, ni sur l'environnement mais constitue un écart à notre référentiel organisationnel et managérial, déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le 14 novembre 2024 au niveau 0 en dessous de l'échelle INES.
Le 14 novembre 2024, le réacteur n°4 est en fonctionnement tandis que le réacteur n°3 est à l’arrêt pour visite partielle. Sur une installation de sauvegarde commune à ces deux unités de production, deux transformateurs auxiliaires sont mis hors tension et consignés. Les disjoncteurs associés sont condamnés et débrochés.Le 17 novembre 2024, le premier transformateur est déconsigné pour permettre une activité de maintenance sur le second. A 17h00, une alarme apparait en salle de commande et indique qu’un disjoncteur est condamné et débroché. L’évènement cause une indisponibilité partielle d’une alimentation électrique de secours. A 19h28, le disjoncteur est réembroché, levant l'alarme. Cependant, un autre disjoncteur est réembroché par erreur.
Le 18/11/2024, les disjoncteurs sont débrochés pour se conformer aux règles générales d’exploitation. La non-conformité aux règles générales d’exploitation concernant l'état des disjoncteurs a causé des alarmes et une indisponibilité partielle d’une alimentation électrique de secours. Cet écart a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 20 novembre 2024, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Évènements de radioprotection de niveau 0
Le 25 octobre 2024, une benne de déchets métalliques est en cours d’évacuation du site. Lors de son passage au pré-contrôle radiologique avant sortie définitive de véhicule (portique pré-C3 véhicule*), l’alarme déclenche. Après vérification un morceau de béton à fibres métalliques est à l’origine du déclenchement. En cas de défaillance du portique pré-C3 véhicule, la benne aurait pu déclencher au dernier portique de contrôle de véhicule de sortie de site. En cas de dysfonctionnement du portique C3 de sortie de site, une dispersion de contamination artificielle en dehors du site aurait pu se produire. Cet évènement a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 30/10/2024, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
*La circulation des personnes dans une centrale nucléaire est organisée de telle manière que les objets et les personnes, lorsqu’ils quittent une zone supposée contaminée, passent obligatoirement par trois portiques successifs de détection de la radioactivité, nommés C1, C2 puis C3, avant de quitter le site.
Le 25 octobre 2024, le transfert d’une caisse contenant une pompe est réalisé entre un atelier et un local, en partie nucléaire de l’installation. Un contrôle radiologique est effectué sur la caisse et révèle une légère contamination. Les équipes s’interrogent sur la conformité de la caisse et découvrent son inétanchéité. Après investigations, il est révélé que cette caisse n’est pas conforme pour le transfert de matériel potentiellement radioactif, ce qui constitue un écart à nos Règles Générales d’Exploitation aux transports internes. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 5 novembre 2024 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.