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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous, les évènements déclarés en mars 2025.

Évènements de radioprotection de niveau 1

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 21 mars 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 14 mars 2024, l’unité N°4 était à l’arrêt pour maintenance. Une intervention est engagée sur un clapet du circuit RIS* après la détection de griffures, faute de pouvoir remplacer cette pièce, indisponible dans le stock de pièces de rechange du parc nucléaire. Cette intervention est jugée conforme au Programme de Base de Maintenance préventive mais l’Autorité de Sureté fait de premières observations le 10 mai 2024 complétée par une lettre de suite d’inspection le 20 novembre 2024 qui amène le CNPE, après analyse, à conclure à un défaut de traçabilité documentaire liées aux activités de maintenance sur ce clapet. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 21 février 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
* : Le système d'injection de sécurité (RIS) est un système de secours conçu pour assurer le refroidissement du réacteur.

Le 25 février 2025, l'unité de production n°1 est en fonctionnement. Dans le cadre d'un chantier sur la visite partielle du réacteur n°2, certaines chaînes de mesure de radioprotection doivent être mises à l'arrêt. Le technicien en charge de l'activité se trompe d'unité et inhibe une chaîne de l'unité n°1 en fonctionnement. Une alarme apparaît en salle de commande de l'unité n°1, le circuit de confinement de la salle de commande se met en marche automatiquement. Cet événement représente un écart à nos règles d'exploitation car, en cas de dégagement radioactif, la chaîne de mesure n'aurait pas pu détecter une montée d'activité en salle de commande de l'unité n°1. Cependant, celle-ci a été immédiatement sécurisée grâce au basculement immédiat vers le circuit de conditionnement « piège à iode ». Cet écart n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 28 février 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 27 février 2025, l’unité de production n°1 est en fonctionnement. Dans le cadre d’une manœuvre d’exploitation, l’équipe de conduite a procédé à la mise en service de deux ventilateurs du Bâtiment Combustible. L’arrêt automatique des deux ventilateurs immédiatement après leur démarrage a conduit à remettre en cause le fonctionnement de la ventilation du Bâtiment Combustible, assurant les conditions d’ambiance des pompes de refroidissement de la piscine de désactivation. Suite aux investigations des équipes, un réglage de l’ouverture du clapet présent au refoulement des ventilateurs a été réalisé pour obtenir un débit de ventilation conforme et retrouver la disponibilité de la ventilation du Bâtiment Combustible. Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation, ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 4 mars 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 28 février 2025, l’unité de production n°6 est à l’arrêt pour rechargement du combustible. Une activité de vidange d'un des générateurs de vapeur est engagée, qui induit une voie ouverte entre l'enceinte du générateur et celle du bâtiment réacteur. Le même jour, dans le cadre d’une seconde activité, des vannes de ce même générateur de vapeur sont ouvertes induisant une voie ouverte de l’intérieur de l’enceinte du bâtiment réacteur vers l’extérieur. Le 1er mars 2025, un intervenant découvre que ces vannes sont toujours ouvertes et les referme pour rétablir l'intégrité du générateur de vapeur. La concomitance de ces 2 activités constitue un écart à nos règles d'exploitation. Il n’y a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation, ni sur l’environnement et a été déclaré le 4 mars 2025 à l’ASNR au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

Déclaration d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, relatif au non-respect d’une exigence règlementaire concernant des goujons de générateurs de vapeur :
En décembre 2020, en raison d’anomalies constatées sur la fabrication de goujons utilisés sur les générateurs de vapeur de ses réacteurs nucléaires, EDF a lancé un plan d’actions visant à contrôler la matière utilisée pour la fabrication de ces goujons. Le plan d’actions consistait à assurer un programme de surveillance afin de vérifier la cohérence entre le certificat de la matière (qui doit retranscrire les caractéristiques contractuelles requises) et les résultats des essais réalisés.
Les résultats de ce plan d’actions ont amené EDF à réaliser une analyse plus approfondie qui repose sur un programme d’expertise des goujons présents sur les installations. Il apparait que deux lots de goujons sont en écart par rapport aux exigences règlementaires. Sur ces deux lots, seuls deux goujons sont montés sur les installations : un goujon sur un générateur de vapeur de l’unité de production n°2 de Gravelines et un second goujon sur un générateur de vapeur de l’unité de production n°1 du Tricastin. Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations car la justification de la tenue mécanique des goujons a été démontrée.
Toutefois, en raison du non-respect des exigences règlementaires identifié, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, le 31 janvier 2025, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7, pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Gravelines et le réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin.

Le 5 février 2025, l'unité de production n°2 est à l’arrêt pour visite partielle des installations. Une analyse de risques incendie est réalisée dans le cadre de la réalisation d’un chantier spécifique, nécessitant la rupture de certaines zones de sectorisation*. Des mesures de surveillance sont mises en place.
Cette rupture de sectorisation n’est pas mise à jour dans l’outil informatique, empêchant ainsi la transmission de l’information à la salle de commande. Le 15 février, un technicien remarque l'absence d'affichage en local pour informer des anomalies de sectorisation, mais ne communique pas avec la salle de commande.
Le 27 février, une autorisation de réaliser une activité susceptible de générer un départ de feu est activée dans le même secteur alors que l'intégrité de la sectorisation est toujours rompue. Le 3 mars, le chantier se termine et les tâches non mises à jour dans l'outil informatique sont corrigées. Le 4 mars, les pertes d'intégrité de sectorisation sont remises en conformité.
En cas de départ de feu, le chef des secours n'aurait pas eu une vision claire des pertes d'intégrité de sectorisation, ce qui aurait ralenti la maîtrise de l'incendie. Cet écart a été déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection le 12 mars 2025, au niveau 0 de l'échelle INES.
Sectorisation* : créer des barrières ou des séparations pour empêcher la propagation d'un incendie d'une zone à une autre. 

Le 22 février, l'unité N°3 est en production. L'équipe Conduite détecte qu'un régime d’intervention de dépose d'un flexible et de repose d'un obturateur sur une vanne du circuit REA*, prononcé en aout 2020, n'a toujours pas été levé. L'opération n'a, en fait, pas été réalisée. Après remise en conformité de l'installation, le régime est levé le 28 février.EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, le 14 mars 2025, un événement significatif pour la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

Le 16 mars 2025, l'unité de production n°4 est en fonctionnement. A 00h30, un essai périodique sur un diesel de secours est en cours. A 00h35, la perte d'un tableau électrique entraîne l'arrêt automatique du réacteur. Cet arrêt automatique s'est déroulé conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur. Il n'a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 18 mars 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Évènements de radioprotection de niveau 0

Le 5 mars 2025, un opérateur doit  intervenir dans le bâtiment réacteur de l'unité de production n°6, à l'arrêt pour visite partielle. Pour cela, il doit être muni d'un dosimètre opérationnel. A 13h40, il entre en zone contrôlée avec son dosimètre opérationnel. A 14h40, à la suite de son chantier, l'intervenant se rend compte que son dosimètre est éteint. Intervenir en zone contrôlée avec un dosimètre éteint représente un écart à nos règles de radioprotection. Même si il n'a pas eu de conséquence sur la santé de l'intervenant, celui-ci a été déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection le 7 mars 2025, au niveau 0, en dessous de l'échelle INES.