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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale de Gravelines publie les événements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire. Ci-dessous les événements déclarés en juillet 2023.

 

Déclaration d’un Evénement significatif du domaine sûreté de niveau 1

Serrage inadéquat d’un matériel pouvant conduire à sa non-tenue en situation accidentelle déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire le 21 juillet 2023. Mis en ligne sur le site internet edf.fr/Gravelines rubrique réglementaire.  

 

Déclaration d’événements significatifs de niveau 0

Evénements du domaine sûreté

Lors de changement de domaine d’exploitation (changement d’état de l’unité de production), il est nécessaire de s’assurer que tous les matériels requis sont bien disponibles. Le 20 février 2022, alors que l’unité de production n°6 est en arrêt pour simple rechargement et remplacement des générateurs de vapeur, des travaux sont réalisés sur une tuyauterie d’aspersion de l’enceinte de confinement située en partie nucléaire de l’installation. Ils n’ont pourtant pas été identifiés dans l’analyse premier niveau, qui permet de s’assurer que tous les matériels sont disponibles avant le changement d’état.

Ce défaut d’assurance qualité sur cette tuyauterie a été détecté et pris en compte a posteriori, lors de l’arrêt suivant de l’unité de production n°6 pour visite partielle, qui a débuté le 1er avril 2023.

Cet écart n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté de l’installation. Il a été déclaré le 26 juin 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

 

Le 10 août 2022, lors d’un essai périodique sur un réchauffeur de l’unité numéro 6 alors en fonctionnement, la mesure obtenue n’est pas conforme aux RGE*. L’équipement est alors dans un premier temps considéré comme indisponible avec obligation de valider un essai sous 30 jours. A la suite d’une analyse technique nationale, l’équipement est à nouveau rendu disponible mais une mauvaise interprétation de cette analyse entraine la réalisation du nouvel essai au-delà des 30 jours, le 23 septembre, sans réaliser au préalable de DMT (demande de modification temporaire) des RGE. Ce nouvel essai est satisfaisant.

Le 16 novembre, un partage d’expérience national révèle que d’autres sites sont confrontés au même problème. Après enquête pour connaitre la situation des autres CNPE, même s’il n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté de l’installation, il a été décidé de déclarer cet écart le 7 juillet 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

*Règles Générales d’Exploitation

 

Le 5 juillet 2023, les unités de production n°3 et 4 sont en fonctionnement. A 1h30 du matin, un des ventilateurs du système de ventilation générale, dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires, est rendu indisponible pour une intervention de maintenance. Nos règles d’exploitation indiquent que dans ce cas, le second ventilateur doit être mis en service. Or, l’équipe de conduite ne réalise pas cette mise en service.

A 10h00, l’Ingénieur Sûreté constate l’écart, et le second ventilateur est mis en service à 12h22 conformément à nos règles d’exploitation.

Cet écart à nos règles d’exploitation n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 7 juillet 2023 au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

 

Le 6 juillet 2023, l’unité de production n°4 est en fonctionnement. A 1h39 du matin, un agent intervient pour rétablir l’alimentation d’un tableau électrique ayant basculé automatiquement sur une alimentation électrique de secours.

Son intervention sur un commutateur provoque la coupure de l’alimentation électrique de secours du tableau, impliquant la perte de la redondance d’informations relatives à la surveillance post-accidentelle, ce qui constitue un écart à nos règles d’exploitation.

L’intervenant repositionne immédiatement le commutateur dans sa position initiale. Le tableau électrique assure de nouveau ses fonctions, toujours sur une alimentation de secours.

Après un diagnostic de l’équipe de maintenance et le remplacement de deux fusibles, l’alimentation normale du tableau électrique est rétablie.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 10 juillet 2023 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

 

Le 1er juillet 2023, l’unité de production n°5 est en fonctionnement. Une équipe procède à la remise en service d’une ligne d’alimentation électrique 225 kV située sur le site. Lors de cette opération, une pompe à huile reste sans alimentation électrique, alors qu’elle doit être en service pour assurer le fonctionnement normal de la ligne électrique.

Le 7 juillet 2023, à 00h28, une alarme apparaît en Salle de Commande et l’opérateur constate que la ligne électrique est en défaut, ce qui rend indisponible le Transformateur Auxiliaire alimenté par cette ligne. Après réalisation d’un diagnostic sur le terrain par l’équipe de maintenance, l'alimentation électrique de la pompe à huile est rendue opérationnelle et la ligne électrique est ensuite remise en service.

Cet écart, compte-tenu de la redondance des sources d’alimentation électriques, n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 11 juillet 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

 

Le 10 juillet 2023, l’unité de production n°3 est en fonctionnement. En prévision d’une opération de maintenance opérée sur un diesel, celui-ci est remplacé par le diesel de secours. Quatre heures plus tard, en réalisant un essai périodique, les équipes du site remarquent qu’un voyant sur l’armoire électrique reliée au diesel de secours est éteint. Une demande de travaux est alors émise pour remplacer le voyant.

Lors de l’intervention de remplacement du voyant, une mesure de tension est réalisée. A ce moment apparait le déclenchement d’une alarme sonore sur l’armoire électrique et d’une alarme « défaut grave » sur l’armoire électrique reliée au diesel. Le diesel de secours est alors rendu indisponible.

Une analyse est alors effectuée et démontre une erreur d’étiquetage entre les voyants. La mesure de tension réalisée sur le mauvais voyant est indirectement à l’origine de la perte d’alimentation du diesel. Le voyant concerné est alors remplacé et les étiquettes corrigées, le diesel de secours est à nouveau disponible.

L'indisponibilité du diesel et du diesel de secours est un écart à nos règles générales d'exploitation.  Il n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement mais a été déclaré le 12 juillet 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.

 

Evénement du domaine radioprotection

Le 28 juin 2023, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour sa visite décennale. Un contrôle par tirs radiographiques est programmé sur une tuyauterie en partie non nucléaire de l’installation.

Lors de l’installation du chantier, le dosimètre électronique* de l’intervenant tombe dans la zone de tir, à proximité immédiate du lieu de tir sans qu'il ne s'en rende compte.

Il s’écarte de la zone de tir pour se mettre en sécurité, et lance le tir radiographique pendant 1min30. Après la réalisation du tir, l’intervenant entend alors un dosimètre en alarme et se rend compte qu’il s’agit du sien, resté à proximité de la zone de tir. Il interrompt aussitôt l’activité.

L’intervenant portait bien son dosimètre passif et était accompagné d’un collègue équipé, lui, d’un dosimètre électronique, qui ne s’est pas mis en alarme.

Cet écart aux règles de radioprotection n’a pas eu de conséquence sur la santé de l’intervenant. Mais il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 3 juillet 2023 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

* Un dosimètre électronique est un appareil qui mesure en temps réel la dose prise par l’intervenant due à la radioactivité et déclenche une alarme dès lors que le débit de dose maximale autorisée pour cette activité est atteint.

 

Evénement du domaine Environnement

Le 20 juin 2023 à 8h55 les équipes du site procèdent au transfert des eaux usées de la laverie où sont nettoyées les tenues de zone contrôlée, vers le réservoir de contrôle des effluents radioactifs.

A 11h15, le service Exploitation suspecte une fuite et dépêche un agent de terrain dans la galerie située sous le bâtiment adjacent. Sur place, ce dernier détecte un écoulement au niveau d'une tuyauterie. Le transfert d'effluents vers le réservoir est alors immédiatement stoppé et un balisage est mis en place dans la galerie.

Vers 18h, les équipes du site procèdent à une réparation provisoire de la tuyauterie. Des prélèvements d'effluents sont effectués. Le lendemain, les équipes posent une protection étanche sur la tuyauterie en attendant son remplacement et le 21 juin, les opérations de pompage des effluents commencent pour se terminer le lendemain matin.

Le 29 juin 2023 le résultat des analyses des prélèvements montre la présence de tritium avec un point maximum à 66 kBq/L, supérieur à la concentration maximale autorisée (10 kBq/L) dans un puisard. Le tritium est toujours resté confiné dans la galerie, il n’y a eu aucun rejet dans l’environnement. Les analyses sont en cours pour déterminer la cause de l’événement.

Cet écart du domaine environnement, sans conséquence pour la santé des intervenants ni pour l’environnement, a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 juillet 2023.