A l’approche de l’automne, de nombreuses activités de maintenance se terminent à la centrale nucléaire de Gravelines. Un seul objectif commun : être prêts pour l’hiver et permettre au réseau électrique national de bénéficier d’une capacité de production d’électricité optimale et respectueuse du climat. Sur ces deux derniers mois, trois des six réacteurs étaient principalement concernés par des contrôles et activités de maintenance préventive. Guillaume Cerutti, Directeur délégué maintenance, dresse le bilan de la période estivale dans une brève interview.
Guillaume, comment s’est déroulé le programme de maintenance estival ?
« Nous nous étions quittés au début de l’été avec uniquement l’unité de production n°4 à l’arrêt pour 4e visite décennale. A ce jour, nous vivons une superposition de 3 arrêts programmés sur le site de Gravelines. Dans les grandes lignes, nous avons reçu l’autorisation de redémarrage par l’autorité de sûreté pour le réacteur 4. Cela signifie que la réaction nucléaire est relancée et que le recouplage au réseau électrique national est imminent. Cette 4ème visite décennale est en passe de devenir la meilleure performance du site en termes de durée et nous permet de valider la poursuite de l’exploitation de ce réacteur pour les 10 années à venir. En parallèle et comme annoncé au début de l’été, l’unité de production n°5 a été mise à l’arrêt le 27 juillet dernier, elle est désormais complètement déchargée en combustible et a déjà entamé ses principaux chantiers de maintenance préventive. L’unité de production n°1 a comme convenu été arrêtée le 17 aout dernier pour un simple rechargement en combustible. Les opérations s’enchaînent exactement comme prévu au planning initial avec un rechargement qui a démarré ce mardi matin. »
Quelle est la suite du programme pour l’automne et plus largement, l’hiver ?
« A présent, nous visons le rechargement en combustible du réacteur 5 et, à ce jour, un grand nombre d’opérations de maintenance sont déjà derrière nous : sur les échangeurs basse pression, le remplacement de câbles liés aux commandes de grappes ou encore plusieurs épreuves hydrauliques sur des équipements sous pression nucléaire (ESPN). Pour le réacteur n°1, le rechargement est donc engagé et nous visons un couplage dans les meilleurs délais. Pour le second semestre, Il nous reste enfin à préparer de manière optimale le dernier arrêt de notre campagne 2024 : la visite partielle de notre unité de production n°3 à partir du 5 octobre prochain. Sa réussite laissera entrevoir une pleine disponibilité de nos 6 réacteurs pour le début de l’année 2025. »