Le 18 mars, l’unité N°2 est à l’arrêt pour maintenance. Une équipe de 3 intervenants prestataires engage la remise en conformité d’un tronçon de tuyauterie dans le bâtiment réacteur, en zone nucléaire. L’opération se déroule dans un sas en vinyle installé pour l’occasion.
Après la découpe préalable de la tuyauterie, le soudeur entre, à partir de 8h00 et à plusieurs reprises dans le sas pour réaliser 3 passes de soudure. Il est équipé d’EPI (équipements de protection individuelle) adaptés, dont un appareil respiratoire spécifique. Il est contraint pour intervenir de se coucher sur le sol dans un environnement exigu. La tuyauterie est à 20 cm du sol.
A 10h09, il sort du bâtiment réacteur et se contrôle succinctement en 5 points. Seuls ses gants sont contaminés. Il les jette. Avant de rentrer dans le vestiaire, il effectue un nouveau contrôle de radioactivité et commence par ses petits objets. Un élément radioactif est détecté sur son casque. Le gardien décide alors de contrôler également l’intervenant et localise une particule radioactive sur sa barbe. Elle est retirée sur place par les équipes qualifiées à 10h37 puis le service médical du site prend en charge l’intervenant.
Le calcul de dose peau réalisé par le médecin du travail révèlera une valeur potentiellement supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle. Cette valeur constitue un écart qui n’a pas eu de conséquence sur la santé des intervenants ni sur la sureté des installations. Toutefois, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 20 mars 2025, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.