La Garonne surveillée au quotidien
La centrale de nucléaire EDF de Golfech prélève de l’eau dans la Garonne pour assurer le refroidissement de ses unités de production et alimenter les différents circuits nécessaires à son fonctionnement. Ses équipes sont donc pleinement mobilisées, tout au long de l’année, pour préserver ce bien commun et respecter strictement la réglementation à laquelle le site de production d’électricité est soumis.
Utilisation d’eau sous contrôle
Pour assurer le fonctionnement normal de ses deux réacteurs lorsqu’ils produisent de l’électricité, la centrale prélève environ 7m3/s d’eau dans la Garonne. Cette eau est ensuite restituée au fleuve à 86% et au milieu naturel par le biais du panache de vapeur d’eau issue de ses 2 tours aéroréfrigérantes. D’ailleurs, si le débit de la Garonne devait être inférieur à 85 m3/s, une compensation du débit évaporé au niveau des tours aéroréfrigérantes serait effectuée à partir du barrage de la Gimone, situé dans le Gers. EDF y dispose d’une réserve de 10 millions de m³ pour la centrale de Golfech.
Contrairement aux idées reçues, sachez que l’eau de la Garonne à l’aval de la centrale est à une température très légèrement plus élevée qu’à l’amont ; + 0,2°C en moyenne. L’impact sur la thermie de la Garonne du fonctionnement des réacteurs est donc bien limité.
Respect strict de la réglementation
La réglementation française est très stricte en matière de préservation du milieu naturel et des écosystèmes. Chaque centrale nucléaire respecte un cadre réglementaire spécifique, établi au regard des besoins de protection locaux. En ce qui concerne le site de Golfech, les rejets et les prélèvements sont encadrés par l’arrêté du 18 septembre 2006 qui définit des limites réglementaires. Celles-ci sont définies sur la base d’études d’impact environnemental et le cas de conditions climatiques exceptionnelles (sécheresse, canicule, étiage sévère…) est prévu.
En fonction de la température de la Garonne en aval du site, et si celle-ci est supérieure à 28°C, la réglementation prévoit que la centrale procède à l’arrêt temporaire de ses unités de production ou module leur puissance, comme c’est le cas notamment cet été. Ces actions réduisent la quantité de MWh produits mais n’ont aucun impact sur l’environnement et la sûreté des installations. Globalement, l’impact des phénomènes de canicule et de sécheresse sur la production nucléaire est très faible. Pour preuve depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée et de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc nucléaire d’EDF en France.