Retour à l'accueil de la centrale

Vous l’avez peut-être remarqué, ce tas de cailloux qu’on aperçoit lorsqu’on longe la centrale. Eh bien, il a un nom ! C’est une station de transit de minéraux soumis à la réglementation des Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Noémie, ingénieure Environnement, nous explique d’où il vient et ce qu’il va devenir.

 

Au premier abord, on voit un tas de cailloux mais pour une exploitation industrielle telle qu’EDF, c’est bien plus que ça.

Noémie commence : « toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques pour les tiers - riverains et/ou de provoquer des pollutions ou nuisances vis-à-vis de l'environnement, est potentiellement une Installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE). » (source : site du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires)

« Cette zone a été créée en 2004 pour la construction de la centrale, explique Noémie. Les sols ont été creusés et de nombreuses tonnes de terres, gravats et roches ont été déplacées. Elles forment désormais ce tas de cailloux qu’on appelle la station de transit de minéraux. 

Etant sur une Installation nucléaire de base (INB), l’ICPE a dû être enregistrée auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire. Nous avons appliqué les textes réglementaires afin de surveiller les éventuelles nuisances comme l’émission de poussière, etc. » 

 

Mais que va devenir ce tas de cailloux ?

Les activités de terrassement du site de Flamanville 3 étant terminées, le site a pour projet de déclasser la zone et de la réaménager afin de la rendre plus attractive pour la faune et la flore.

« En septembre 2023, nous avons demandé au Groupe Ornithologique Normand de réaliser une étude sur la biodiversité de la station de transit des minéraux, indique Noémie. Cette étude nous a confortés dans le fait de laisser la nature reprendre ses droits. »

42 espèces floristiques ont été identifiées sur l’aire d’étude. Ont également été observés un reptile « lézard des murailles » ainsi que 9 espèces d’invertébrés (2 espèces de coccinelles, 5 espèces de papillons de jour, 2 espèces de criquets et une espèce d’escargot).


« L’étude nous a signalé qu’il était important de surveiller les espèces envahissantes qui pourraient éventuellement empiéter sur les espèces locales, ajoute Noémie. L’INB appartenant à Flamanville 1-2, ce sont eux qui vont entretenir cet espace où la végétation se développe. »

Dès le retour des beaux jours, en longeant la centrale, nous pourrons voir que la faune et la flore ont repris leur place.