37 personnes composent le pôle intervention du service MRCL ; comprendre par ici le service mécanique, robinetterie, chaudronnerie, levage. Ils travaillent en équipes, avec des périmètres précis. Rencontre avec trois d’entre eux, Alexandre (mécanicien machines tournantes), Giovanni (robinetier) et Enzo (chaudronnier).
Les mécaniciens, robinetiers et chaudronniers travaillent main dans la main au bon fonctionnement de notre outil industriel. Sans leur contribution, la machine ne pourrait pas tourner correctement et la maintenance (préventive et fortuite) ne serait pas assurée.
Tous les jours, la matinée débute de la même façon : mécaniciens, robinetiers et chaudronniers se réunissent à l’atelier maintenance et revoient ensemble l’ensemble du planning du jour. Lors de cette réunion sont également abordés un message Sécurité, pour œuvrer à une meilleure vigilance au poste de travail, et un état des lieux de l’actualité technique de l’unité de production.
Enzo est arrivé il y a 2 ans, en tant qu’alternant chaudronnier. Il préparait un BTS de conception et réalisation de chaudronnerie industrielle, et a ensuite été embauché sur le site de l’EPR. Il explique : « La sécurité des intervenants, l’application des pratiques de fiabilisation des interventions, le compagnonnage, la qualité de l’intervention… font que nous n’allons jamais seuls sur un chantier. Nous travaillons sur un large spectre d’activités et de systèmes : fabrication de pièces, ouvertures de bâches, les essais périodiques (EP) des systèmes incendie du bâtiment réacteur, des diesels, ou encore des réparations et fabrications fortuites ».
Une fois la réunion du matin terminée, chacun vaque aux activités qui lui ont été attribuées. Giovanni, en tant que robinetier, travaille sur tous les robinets, soupapes et détendeurs de l’installation. Après un BTS, il a travaillé pour des entreprises partenaires d’EDF et d'Orano. Il a ensuite été embauché à la maintenance de l’EPR en 2021. Son chantier le plus emblématique ? Le changement des sprinklers (système d’aspersion contre le risque incendie) en salle des machines. « A la suite d'un aléa technique, il a fallu remettre en configuration cette partie de l’installation. On a dû vider les tuyauteries, les rincer et tout réinstaller. C’était mémorable ! »
L'un des challenges du service : l’approvisionnement en pièces de rechange. « En début d’année, nous avons dû changer les réducteurs du tambour filtrant en station de pompage. Ça a été un chantier difficile, avec des morceaux de plusieurs tonnes, beaucoup de manutention et de réglages. Il nous a valu beaucoup de logistique en amont, pour un chantier organisé en équipes en 2x8 pendant 15 jours. Malgré les difficultés, tout s’est bien passé. » explique Alexandre. Il travaille à l’EPR depuis 2022, après avoir passé un BTS maintenance et une dizaine d’années chez Orano.
Tous les 3 sont unanimes : travailler pour l’EPR est passionnant, et chacun a hâte de vivre le démarrage et la production des premiers mégawatts. « Travailler au sein d’une équipe soudée, c’est ce qu’il y a de plus important. Il y a des périodes où c’est plus tendu en quantité de chantiers, notamment pendant les essais de requalification d’ensemble (en fin d’année 2023), mais on n’a pas le temps de s’ennuyer, cela soude notre équipe ! Et puis on entretient régulièrement cette bonne ambiance entre nous en faisant des moments d’équipes en dehors du travail. On n’a que des bons souvenirs ! » conclut Enzo.
A l’image d’Enzo, Alexandre et Giovanni, nombreux sont les salariés du site qui vivent aussi des chantiers inédits et qui passent souvent inaperçus. Avec les essais de démarrage, les activités vont s’accélérer pendant ce premier cycle d’exploitation. Pas de doute, la maintenance est à pied d’œuvre !