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Les nombreuses opérations de tests comprises dans la phase de démarrage de l’EPR se succèdent. Suite au démarrage de matériels ou à la réalisation d’essais, de nouvelles opérations de maintenance peuvent être nécessaires et entraîner des modifications du planning de recouplage de l’EPR de Flamanville 3 au réseau. Retour sur quelques activités.

L’EPR de Flamanville est un réacteur unique en France, obéissant à des normes de sécurité et de sûreté extrêmement exigeantes. Son démarrage est un processus long et complexe, avec plus de 1500 critères de sûreté à tester (contre 300 à 400 lors du démarrage des réacteurs du parc nucléaire existant). Chaque critère à tester requiert des réglages précis. Le 15 février, suite à une détection d’une baisse de débit sur le circuit de réfrigération ultime (EVU/SRU), circuit conçu pour n’être utilisé qu’en cas de situation extrême, le réacteur a été mis à l’arrêt. Cet arrêt a été prolongé fin février pour une intervention sur une sonde de température, logée dans un « doigt de gant » (thermomètre) situé sur le circuit primaire. 

Les équipes ont profité de ce prolongement de l’arrêt pour réaliser une intervention sur les paliers du groupe turboalternateur. Le groupe turbo-alternateur comprend la turbine et l’alternateur, qui permet de transformer la puissance mécanique de la vapeur en électricité. Ce groupe est soutenu par un système de paliers, permettant la rotation de la turbine, qui entraine l'alternateur. Ces gros composants doivent être alignés. En tout, 10 paliers guident l’arbre du groupe turboalternateur. Lors de la montée en puissance de la turbine, un réglage a été nécessaire sur trois de ces paliers. Le premier palier a été démonté, réglé et remonté, faisant intervenir les ingénieries d’EDF et d’Arabelle Solutions, en plus des équipes du site. Le même processus a été répété sur les deux autres paliers. Le résultat de ces réglages sera mesurable lorsque l’EPR sera recouplé au réseau et poursuivra sa montée en puissance.

Alors que les équipes procédaient à la montée en température de l’EPR, elles ont décelé d’autres besoins de maintenance, nécessitant le maintien en basse puissance du réacteur. Parmi ces besoins, une opération de maintenance a été effectuée sur un matériel (détendeur) qui permet la réalisation de prélèvements d'eau du circuit primaire par les chimistes. Ce détendeur a été remplacé. Les équipes ont réalisé des essais complémentaires et de nouveaux réglages, avant de procéder à la remontée en puissance du réacteur. L’unité de production a été recouplée au réseau électrique en fin de journée, le 19 avril.