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Le mois de février a été riche en activités. Entre la fin des essais au palier 25%, le début de la montée en puissance au palier supérieur et les travaux nécessaires au bon fonctionnement de la machine, les équipes travaillent d’arrache-pied. 

Le 31 janvier dernier, l’Autorité de sûreté nucléaire et radioprotection (ASNR) donnait à la direction de la centrale de Flamanville 3 l’autorisation d’augmenter la puissance du réacteur au-delà de 25% de la puissance nominale. Avant de s’y atteler, les équipes de la centrale ont réalisé les derniers essais prévus pour ce palier. Exemple de 3 essais dimensionnants réalisés :

Les régulations de température dans le cœur du réacteur ont fait l’objet d’un test d’une durée d’environ 16 heures. Le cœur est régulé par deux moyens : les grappes de commande, constituées d’éléments neutrophages qui absorbent la réaction nucléaire, et la concentration en bore dans le circuit primaire, élément chimique également neutrophage. Dans le cadre de cet essai, les opérateurs font varier intentionnellement la température du cœur grâce aux grappes de commande et à la concentration en bore, puis vérifient que le cœur revient progressivement à sa température normale de fonctionnement et se stabilise. 

En salle des machines, le poste d’eau alimente en eau le circuit secondaire (circuit de refroidissement). Les régulations des nombreux systèmes qui le composent ont également été testées, poussant volontairement ceux-ci dans des conditions au-delà des conditions normales d’exploitation, tout en restant dans les normes de sûreté du réacteur. Ces tests permettent aux essayeurs de contrôler le bon fonctionnement du matériel, et de le déclarer fonctionnel pour l’exploitation à 25% de puissance. Ils seront rejoués à chaque palier de puissance.

D’autres essais, les essais BATI, ont eu lieu pour la première fois début février, et marquent le début d’une longue série. Ils vérifient le bon fonctionnement des vannes qui pilotent l’arrivée de vapeur dans la turbine, où la vapeur produit l’énergie mécanique. Ces essais sont rejoués toutes les 213 heures, tout au long de la vie de l’installation. 

 

Une phase d’importants travaux de maintenance a ensuite débuté, afin d’augmenter la sûreté de l’installation et d’optimiser le rendement de la production électrique. 

Une baisse de débit détectée sur le système de réfrigération ultime (SRU) a nécessité la mise à l’arrêt du réacteur mi-février. En effet, ce système conditionne le bon fonctionnement du système d’évacuation ultime de la chaleur dans le bâtiment réacteur, et même s’il n’interviendrait qu’en cas de situation extrême, il doit être opérationnel à tout moment. Le nettoyage et le rinçage à contre-courant des circuits a permis de retrouver le débit prévu. 

Pendant la phase de redémarrage, les équipes ont procédé à une intervention sur une sonde de température du circuit primaire. L’intervention est en cours de réalisation, à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Une autre opération de maintenance a pu être anticipée en prolongeant l’arrêt du réacteur de Flamanville 3 jusqu’au 30 mars 2025. Celle-ci consiste à intervenir sur 3 paliers (pièces portant et guidant les rotors) du groupe turbo alternateur pour procéder à des réglages.  

Ces opérations ont été présentées en CLI le 25 février 2025, par le directeur du site.