« Depuis la fin du mois de janvier 2024, j’ai intégré avec fierté l’équipe des sauveteurs en mer de Dielette… un aboutissement ! », confie Jean-Baptiste.
Son parcours professionnel l’a conduit à la centrale nucléaire de Flamanville 1&2, où il occupe le poste de coordinateur arrêt de tranche. Mais c’est sur les flots de la Manche que sa véritable passion s’épanouit. « J’ai été recruté sur le site de l’EPR comme contrôleur de travaux mécaniques, poursuit-il. A l’époque, en 2008, je me suis retrouvé avec un jeune homme qui débutait également sur l’EPR comme alternant : Bertrand Giovannon. On a longtemps covoituré ensemble car à l’époque, Bertrand n’avait pas encore son permis et il s’avère, 16 ans plus tard, que c’est lui qui me conduit sur les flots de la mer de la Manche puisqu’il assure le pilotage de la vedette de la SNSM de Dielette ».
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Plusieurs indices pouvaient laisser entrevoir cette vocation naissante. Enfant, Jean-Baptiste a grandi au rythme des marées, bercé par l’air salin du Rozel. Les heures passées à barrer, affaler, choquer et parer avec son père sur un voilier ont forgé son pied marin.
Ses activités sportives aussi. Aujourd’hui, il habite à Sciotot et il passe une partie de ses temps libres sur son paddle board de sauvetage. « Cette activité sportive qui se pratique à genou sur le paddle, je l’ai longtemps pratiquée au Cotentin Paddle Board avant que ce dernier ne s’oriente vers le waterpolo à la piscine des Pieux », ajoute-t-il. Aujourd’hui, il partage ses loisirs entre ses « rescue board » et le waterpolo (dont le président du club n’est autre que Mathieu Lelièvre, chargé d’affaires à l’équipe commune).
👨‍🎓 Sa formation de secouriste dans le cadre de ses activités dans l’équipe appui secours de Flamanville 3 est aussi un indice. Il a intégré cette équipe (l’équivalent de l’équipe renfort de Flamanville 1&2) dès sa création en 2012. « Des raisons de santé m’empêchant de porter l’ARI (Appareil Respiratoire Isolant) m’ont temporairement éloigné de cette activité », témoigne Jean-Baptiste.
La SNSM, il y a longtemps pensé. Surtout lorsque que Bertrand l’a rejointe. Sa condition physique étant ce qu’elle était, il avait remis à plus tard cet engagement. « Grâce à deux opérations et de la rééducation, j’ai récupéré les capacités physiques nécessaires. J’ai donc signé ma candidature sur le bureau de Pascal Gaignon, patron de la SNSM de Dielette, le 26 janvier 2024, le jour de mes 46 ans ! », se rappelle-t-il, visiblement ému.
🎯 Son objectif est d’être nageur-sauveteur de bord. A la SNSM, tous les membres de l’équipe sont d’abord des canotiers, puis ils assument des fonctions spécifiques (patron, mécanicien, infirmier, secouriste) en fonction de leurs formations et de leurs capacités. Après une phase de « test » (sorte de période d’essai), qui s’est étalée de janvier à fin juin, constituée d’entrainements avec l’équipe, des prélèvements en mer pour le compte de la centrale (une des missions de la SNSM de Dielette) et de sorties en mer, il a pu intégrer la liste d’appel, le 28 juin 2024. « Cela signifie que dorénavant je peux être appelé au même titre que tous les membres de l’équipe. C’est une véritable marque de confiance et la validation finale de mon engagement », conclut Jean-Baptiste, fier et reconnaissant.
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