Sûreté
04/03/2025 - ESS niveau 0 - Baisse du niveau de la piscine du bâtiment réacteur n°1 lors du rechargement du combustible à la suite de l'isolement d’une vanne
Le 27/02/2025, le réacteur de l’unité de production n°1 est en cours de rechargement. Une activité de maintenance sur une vanne nécessite l’isolement du circuit concerné. La réalisation de cet isolement a pour conséquence l’ouverture d’une soupape, qui provoque une baisse du niveau d’eau des piscines des bâtiments réacteur et combustible. Le rechargement du combustible est alors interrompu le temps de stabiliser le niveau d’eau dans les piscines.
Les conséquences réelles sont nulles puisque le niveau d’eau dans les piscines est resté conforme aux Spécifications techniques d’exploitation.
La baisse du niveau des piscines des bâtiments réacteur et combustible et l’interruption du rechargement du réacteur n°1 conduisent la direction de la centrale de Flamanville à déclarer un événement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7
06/03/2025 - ESS niveau 0 - Défaut organisationnel ayant conduit à générer une deuxième fois l'événement RCV3 de groupe 1 pour contrôler l'ensemble des critères de l'EP RIS 206
Le 03/03/2025, l’unité 1 de Flamanville est en arrêt pour rechargement. L’essai périodique de la séquence d’injection de sécurité est réalisé. Il permet de s’assurer du bon fonctionnement de ce système avant la remise en service de l’unité 1.
Un défaut d’organisation dans sa réalisation conduit à l’interrompre et à devoir le reprendre le lendemain. L’essai est satisfaisant, le matériel est apte à assurer sa fonction. La sûreté de l’unité 1 a été garantie pendant toute la durée de l’essai.
Néanmoins, la nécessité de refaire une seconde fois l’essai périodique pour un défaut organisationnelle dans sa réalisation initiale conduit la direction de la centrale de Flamanville à déclarer un événement significatif sureté de niveau 0.
21/03/2025 - ESS niveau 0 - Requalification d’une partie de la turbopompe d’alimentation de secours des générateurs de vapeur dans un état de tranche différent de celui autorisé par les Spécifications Techniques d’Exploitation
L’unité de production n°1 est en arrêt pour maintenance, elle s’apprête à remonter en puissance et se situe en arrêt normal (aucune réaction nucléaire). Le réacteur est refroidi par les générateurs de vapeur (état AN-GV).
Le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (ASG) est utilisé en cas de défaillance de l’alimentation normale du réacteur en eau afin d’assurer le refroidissement du réacteur ou lors des phases de démarrage et de mise à l’arrêt du réacteur dans l’état AN-GV.
Il comporte deux motopompes alimentées électriquement et, en redondance, deux turbopompes entraînées par turbine à vapeur.
L’une des turbopompes a subi une intervention de maintenance durant l’arrêt. Le 19 mars 2025 les équipes procèdent au contrôle de bon fonctionnement de son régulateur de vitesse. Cette requalification provoque, durant 40 minutes, l’indisponibilité de la turbopompe. Cela est redevable d’un événement catégorisé de « groupe 1 ».
Nos spécifications techniques d’exploitation n’autorisent pas de provoquer cette indisponibilité de groupe 1 en AN-GV.
Ce non-respect des spécifications techniques d’exploitation conduit la direction de la centrale de Flamanville a déclaré un événement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.
25/03/2025 - ESS niveau 1 - Mise à l’arrêt des opérations de redémarrage de l’unité de production n°1 suite au dépassement d’un critère portant sur un débit de fuite
Le 22 mars 2025, l’unité de production n°1 de Flamanville est en cours de redémarrage suite à son arrêt programmé pour maintenance et rechargement. Le circuit primaire est dans ses conditions normales de fonctionnement (155 bar - 300 °C).
A 12h10, des détecteurs incendie situés à proximité d’une motopompe du circuit primaire dans le bâtiment réacteur se déclenchent. Les secours externes sont prévenus. En parallèle, la surveillance des paramètres thermo-hydrauliques du circuit primaire conduit à identifier une fuite de vapeur d’eau. Des investigations permettent rapidement de conclure que le déclenchement des détecteurs incendie est dû à la présence de cette vapeur d’eau et non à de la fumée.
Le débit de fuite constaté est supérieur au débit autorisé par les Spécifications techniques d’exploitation (STE) qui requièrent dans cette configuration l’arrêt des opérations de redémarrage.
Conformément aux procédures prévues, les équipes de conduite abaissent la température et la pression dans le circuit primaire pour rejoindre l’état d’arrêt à froid normal et engager en parallèle les expertises en local sur le circuit concerné.
La perte d’eau dans le circuit primaire a été compensée par les moyens d’appoint prévus en fonctionnement normal.
Il n’y a pas eu d’impact sur l’environnement, l’eau de la fuite étant collectée dans le bâtiment réacteur.
Il n’y a pas eu d’impact sur la sécurité. Le bâtiment réacteur était fermé, sans aucun intervenant à l’intérieur.
La sûreté de l’installation a toujours été garantie, via le pilotage adapté des équipes de conduite et la disponibilité des moyens de refroidissement.
Cette situation a conduit la direction de la centrale de Flamanville 1-2 à déclarer le 25 mars 2025 à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un événement significatif pour la sûreté au niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7.
Environnement
05/03/2025 - ESE - Dépassement de la concentration maximale autorisée en hydrocarbures à la sortie du déshuileur du site, au premier trimestre 2025
Le 5 février 2025, le laboratoire sous-traitant du service Environnement de la centrale de Flamanville qui effectue les analyses réglementaires du site réalise son prélèvement trimestriel en sortie du déshuileur, un équipement qui sépare les hydrocarbures du réseau d’eau dit « SEH », collectant tous les effluents susceptibles d’en contenir.
Le 20 février, le résultat des analyses indique un indice d'hydrocarbure de 22 mg/l alors que la réglementation autorise une concentration inférieure ou égale à 10 mg/l.
Un nouveau prélèvement en sortie du déshuileur est réalisé le 24 février. Le résultat reçu le 3 mars mentionne un indice d'hydrocarbure de 1.7mg/l, chiffre conforme à la règlementation.
Le dépassement de la concentration d’hydrocarbure à la sortie du déshuileur du site, le 5 février, correspond à un dépassement de l'une des limites de rejets fixée par la Décision modalités parc et, donc, est redevable de la déclaration d’un événement significatif environnement, non classé sur l’échelle INES.
27/03/2025 - ESE - Défaut global de maîtrise des rétentions ultimes associées aux déshuileurs de l'unité 2
Le 27/03/2025 après-midi, la présence d’eau est détectée dans la rétention du déshuileur de la salle des machines de l’unité de production n°2. Le 03/03/2025, le même constat avait été fait sur l’unité 1.
Le déshuileur est un équipement dans lequel passent des effluents susceptibles de contenir des hydrocarbures pour séparer l'eau de l’huile. Cet équipement est lui-même posé dans une casemate étanche en béton qu’on appelle rétention, conçue pour recueillir provisoirement les effluents afin d’éviter toute dispersion dans l’environnement en cas de fortuit. Ces retentions doivent rester en permanence vides et propres ou être vidangées en moins de 48h si des effluents venaient à s'y déposer.
Or, à deux reprises, les effluents sont restés plus de deux jours dans la rétention et n’ont été détectés que fortuitement. Même s’il n’y a aucune conséquence pour l’environnement, le site a décidé de déclarer un événement significatif environnement, révélateur de défauts de maîtrise de certaines règles de confinement liquide.
Radioprotection
19/03/2025 - ESR niveau 0 - Plusieurs alarmes non prises en compte lors de la manipulation de déchets issus de la décontamination piscine BR tranche 1
Dans le cadre de l’arrêt pour maintenance de l’unité de production n°1, trois intervenants réalisent des activités de logistique en zone contrôlée de l’unité, le 07/03/2025.
Au cours de leurs activités, les 3 intervenants sont exposés à un débit d’équivalent de dose supérieur à celui défini dans leur régime de travail radiologique ce qui génère une alarme de leur dosimètre opérationnel (appareil de contrôle de l’exposition en temps réel). Aucun ne prend en compte l’alarme et n’arrête son activité, comme le spécifient les procédures. A postériori, le service Prévention des Risques identifie que ces alarmes sont liées à la manipulation non prévue de sacs de déchets radioactifs.
Bien que les doses reçues soient très faibles et largement inférieures aux limites réglementaires, cette exposition n’était pas prévue et les multiples alarmes des appareils de contrôle personnels n’ont pas été prises en compte, la direction de la centrale de Flamanville a déclaré un événement significatif de radioprotection, de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.