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Flamanville 1&2

 

Sûreté

01/06/2023

Le 16 mai 2023, une intervention de maintenance est en cours sur le système de ventilation des locaux électriques voie B* de l’unité de production n°2. Une indisponibilité fortuite du système de ventilation redondant en voie A est alors détectée.

Dans cette configuration, la ventilation des locaux électrique doit être considérée comme totalement indisponible d’après les spécifications techniques d’exploitation (code de la route de l’exploitant nucléaire) et réparée sous 3 jours.

Une gestion erronée de cet évènement conduit à considérer une indisponibilité partielle imposant une réparation sous 14 jours.

La réparation est réalisée le 27 mai, avec un dépassement de 8 jours du délai imposé par les spécifications techniques d’exploitation.

Même si cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la direction du site de Flamanville 1&2 a déclaré, le 1er juin 2023, auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle Ines.

*Chaque système possède une voie A et une voie B permettant une redondance des circuits. Cela signifie que plusieurs circuits en parallèle peuvent assurer les fonctions recherchées et disposent chacun d’alimentations électriques de secours distincts.

 

09/06/23

Afin d’assurer la disponibilité de certains matériels importants pour la sûreté de l’installation, l’exploitant condamne physiquement dans la bonne position à l’aide de cadenas des composant de circuit (robinets, cellules électriques, etc.). Cela s’appelle une condamnation administrative.

Le 2 juin 2023, le contrôle trimestriel des condamnations administratives est réalisé. Celui-ci met en évidence un défaut de condamnation de porte biologique du bâtiment réacteur de l’unité de production n°2.  Après investigation, il s’avère que le cadenas était posé directement sur la porte et non sur le levier. Bien qu’en l’état la porte était bloquée physiquement par le cadenas dans la bonne position, la condamnation n’était pas posée sur le levier comme prévu par le mode opératoire.

Même si cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la direction de la centrale a déclaré le 9 juin 2023, à l’autorité de sûreté nucléaire, un évènement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

20/06/2023

En mars 2022, dans le cadre du programme de maintenance préventive de deux vannes situées en zone nucléaire de l’unité de production n°1 à l’arrêt, un test d’étanchéité par contrôle acoustique est réalisé. Ce test n’est pas interprétable du fait d’un bruit de fond trop élevé. Aucun constat n’est émis à la suite de l’échec de ce test.

Le 9 juin 2023, de nouveaux tests sont effectués. L’unité de production n°1 est toujours l’arrêt et ces deux vannes n’ont pas encore de requis vis-à-vis de la sûreté de l’installation.  Une inétanchéité des vannes est confirmée. Le défaut d’analyse lors des tests d'étanchéité réalisés en mars 2022 aurait pu masquer ces inétanchéités avant que le matériel devienne requis.

Même si cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, cela a conduit la direction de la centrale à déclarer à l’autorité de sûreté nucléaire, le 20 juin 2023, un évènement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

21/06/2023

Le 9 juin 2023, un dysfonctionnement est constaté sur un groupe froid permettant la climatisation de la salle de commande de l’unité de production n°2. Les spécifications techniques d’exploitation imposent une réparation sous 14 jours. Le groupe froid est réparé le 14 juin. Après analyse, il s’est avéré que le système était indisponible depuis le 19 mai 2023, soit un délai de 26 jours avant sa réparation.

Même si cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la direction de la centrale a déclaré à l’autorité de sûreté nucléaire, le 21 juin 2023, un évènement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

23/06/2023

Le 19 avril 2023, un échafaudage est installé dans un local situé dans en zone contrôlée de l’unité de production n°2. Après une analyse réalisée le 20 juin 2023, le chargé incendie du site conclut à une indisponibilité partielle de la protection incendie car l’échafaudage entraine une perte d’efficacité de l’aspersion automatique de local.

Dans ce cas, les spécifications techniques d’exploitation imposent une réparation sous 14 jours, ce qui n’a pas été respecté.

Même si cet écart n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la direction de la centrale a déclaré à l’autorité de sûreté nucléaire, le 23 juin 2023, un évènement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

Radioprotection

09/06/2023

Le 31 mai, une intervention en zone contrôlée de l’unité de production n°2 est programmée. Pour réaliser cette activité, le passage par un local temporairement classé en « zone orange »* est obligatoire. Des intervenants ont traversé ce local avec un « régime de travail radiologique (RTR) » permettant d’accéder uniquement en zone à faible enjeux dosimétrique (une zone jaune : débit d’équivalent de dose compris entre 25µSv/h et 2 mSv/h) et non en zone orange (débit d’équivalent de dose compris en 2mSv/h et 100mSv/h), ce qui est interdit par la réglementation.

Cet évènement n’a eu aucun impact sur les travailleurs. La dosimétrie intégrée par les intervenants est restée conforme ce qui était prévu dans leur RTR. Mais la direction a déclaré le 9 juin à l’autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif radioprotection au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

*Afin de protéger les travailleurs des risques liés aux rayonnements ionisants, la réglementation prévoit que les installations nucléaires soient découpées en différentes zones, classées selon les conditions d'exposition radiologique et impose des règles d'accès particulières à chacune de ces zones. Ainsi l'accès aux “zones orange” où le débit d'équivalent de dose est susceptible d'être compris entre 2 millisievert par heure (mSv/h) et 100 mSv/h nécessite l'accord préalable du service de radioprotection et est réservé aux salariés autorisés en contrat à durée indéterminée (CDI).

 

16/06/2023

Le 15 juin 2023, dans le cadre d’un chantier, un intervenant travaillant dans un magasin situé en zone contrôlée dépose sa pochette contenant son dosimètre passif et actif pour accéder plus facilement à son poste de travail. Pour protéger les travailleurs en zone contrôlée, la réglementation stipule que chaque intervenant doit porter sur lui un dosimètre passif et un dosimètre opérationnel (dit dosimètre actif). Cela constitue donc un écart à la règlementation.

Cet évènement n’a eu aucune conséquence sur la santé de l'intervenant car la zone de travail était située dans une zone à très faible enjeux dosimétrique (zone verte : débit d’équivalent de dose compris entre 7,5µSv/h et 25µSv/h).

La Direction du site a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le 16 juin 2023, un événement significatif radioprotection au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

16/06/2023

Le 8 juin 2023, un intervenant doit se rendre dans le local « sources » du site, situé en zone contrôlée. Son dosimètre électronique ne s’active pas suite au passage dans le portique d’entrée. L’intervenant ne s’en aperçoit pas. Il est entré à trois reprises en zone contrôlée avec son dosimètre électronique non activé. Toutefois il portait bien son dosimètre passif. Après vérification des 185 accès au local « sources » précédents, il s’avère qu’un autre intervenant a accédé sans dosimètre opérationnel activé le 24/04/2023.

Pour protéger les travailleurs en zone contrôlée, la réglementation stipule que chaque intervenant doit porter sur lui un dosimètre passif et un dosimètre opérationnel. Ces 4 accès constituent un écart à la règlementation.

Cet évènement n’a eu aucune conséquence sur la santé de l'intervenant.

La Direction du site a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le 16 juin 2023, un événement significatif radioprotection au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

Flamanville 3

 

Sûreté

19/06/2023

En mai 2023, les équipes en charge de l’exploitation de l’EPR de Flamanville ont réalisé un essai périodique de la chaine de manutention du combustible située dans le bâtiment combustible. Cet essai a mis en exergue l’impossibilité d’atteindre certains critères techniques du pont de manutention. Une analyse de la procédure d’essai a démontré que ces critères avaient été atteints en 2021, lors d’essais réalisés en présence du constructeur. Par conséquent, le pont de manutention est opérationnel mais la procédure d’essais en l’état ne permet pas d’atteindre les critères techniques. Une modification de cette procédure ainsi que la règle d’essai a été demandée au constructeur du pont de manutention.

Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations.

Toutefois, conformément aux procédures, la direction de la centrale de Flamanville 3 a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire, le 19 mai 2023, un événement significatif sûreté au niveau 0 de l’échelle INES.

 

Environnement

16/06/2023

En 2021, des travaux de génie civil ont eu lieu à l’EPR de Flamanville pour adapter le réseau de collecte des eaux pluviales.

En juin 2023, une inspection du système de prélèvement et de mesure du débit du circuit de collecte des eaux pluviales a mis en exergue un mauvais positionnement d’une canne de prélèvement et d’un débitmètre, rendant les mesures de surveillance non représentatives d’une partie des effluents.

Les premières analyses montrent que ce mauvais positionnement est dû aux travaux d’aménagement du circuit réalisés en 2021.

Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur l’environnement.

Toutefois, conformément aux procédures, la direction de la centrale de Flamanville 3 a déclaré un événement significatif pour l’environnement, le 16 juin 2023, à l’Autorité de sûreté nucléaire.