Sûreté
Le 4 février 2024, une augmentation rapide du niveau d’eau dans les générateurs de vapeur a provoqué un arrêt automatique du réacteur 1. L’unité n°1 était en cours de redémarrage, après un arrêt fortuit. Une alarme de bas niveau dans les générateurs de vapeur a enclenché l’ouverture de vannes du circuit d’alimentation en eau alimentaire (ARE) permettant l’apport en eau. L’ouverture trop importante des vannes a engendré une mise en protection automatique de l’installation, prévue lors de la conception, qui permet de protéger les lignes vapeur et la turbine d’un engorgement éventuel en eau.
La direction de Flamanville 1&2 a déclaré, le 5 février 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire, un évènement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES.
Le 24 février 2024, le réacteur n°2 est en phase de mise à l'arrêt programmée, à l'état d'arrêt normal, avec un refroidissement assuré par les générateurs de vapeur. Le réacteur est dit convergé, la réaction en chaine est arrêtée.
Une série d'essais périodiques est à réaliser, afin de tester des capteurs de mesure de la puissance nucléaire. L’intervenant met le 1er capteur à tester en position sûre, les tests sont réalisés, et la position sûre du 1er capteur est levée. Le même test se déroule ensuite sur un 2ème capteur, avec là aussi la mise en position sûre du capteur. Un arrêt automatique du réacteur se produit alors, suite à un signal indiquant un dépassement de seuil du flux neutronique. Ce signal a été généré par un défaut fugitif du 1er capteur, concomitant avec le passage en position sûre du 2eme capteur, lors de la réalisation de l'essai. L'événement n'a eu aucune conséquence sur les intervenants, l'environnement, ou la sûreté de nos installations. En raison de cette défaillance matérielle, la direction a décidé de déclarer un événement de niveau 0 sur l'échelle INES le 27 février 2024.
Radioprotection
[FLA3]
Dans la nuit du 26 au 27 février 2024, un radiologue a réalisé une opération de contrôle radiographique dans la salle des machines de l’EPR de Flamanville. Lors de cette opération, son dosimètre opérationnel est tombé de sa pochette sans qu’il ne se rende compte de la perte de celui-ci alors que le contrôle radiographique était lancé. Le dosimètre est resté pendant 11 minutes à environ 7 mètres de la source utilisée pour le contrôle radiographique.
Une analyse approfondie est en cours pour identifier les causes de cet écart. Cet événement a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire, comme événement significatif radioprotection, le 29 février 2024, classé au niveau 0 de l’échelle INES, échelle internationale de classement des événements nucléaires qui en compte 7.