Flamanville 1&2
Radioprotection
07/04/2023
Le 3 avril 2023, lors d’un contrôle interne, le dépassement de la date de validité d’une balise de surveillance radiologique d’un filtre d’eau du circuit primaire est identifié. La balise est remplacée immédiatement par le service prévention des risques.
Un contrôle est alors réalisé sur l'ensemble des balises gamma à poste fixe assurant la surveillance collective de certains locaux ou chantiers. Le 4 avril 2023, une seconde balise équipant un local de l’unité n°1 est découverte en dépassement de validité et remplacée. Le 6 avril 2023 un inventaire complet de tous les matériels de mesure en radioprotection est lancé afin de vérifier l'absence d'anomalie sur ces derniers.
La direction de la centrale de Flamanville 1&2 a déclaré le 22 mars 2023, à l’autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif radioprotection de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.
24/04/2023
Le 19 avril, des intervenants découvrent un détecteur incendie, contenant une source radioactive, coincé dans un chemin de câbles en hauteur. Or, l’ensemble des détecteurs incendie dits « ioniques » ont normalement été retirés de l’installation et remplacés par une autre technologie depuis plusieurs années. Ce matériel n’aurait pas dû rester sur le site.
Même si cet écart n’a eu aucun impact sur les personnes, l’environnement ou l’installation, la direction du site de Flamanville 1&2 a déclaré, le 24 avril 2023, auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif radioprotection au niveau 0 de l’échelle Ines.
Sûreté
10/03/2023
Sur les phases de démarrage et de redémarrage, le pilotage d’un réacteur peut passer par l’état Arrêt à chaud (AAC) du réacteur, dans lequel la pression et la température du fluide de refroidissement sont maintenues à des valeurs proches de celles du fonctionnement en puissance. Il existe des durées d’exploitations spécifiques pour le fonctionnement en AAC du réacteur.
Cet état peut générer des variations thermiques susceptibles de fragiliser certaines portions de tuyauteries d’alimentation en eau du circuit secondaire. Le suivi régulier de ces portions est réalisé via un programme de contrôles et de maintenance préventive.
Une analyse d’impact réalisée en 2022 sur le prolongement éventuel de la durée de pilotage en AAC a mis en évidence une anomalie de programmation du logiciel permettant de dimensionner la fréquence adéquate des contrôles. Cette anomalie désormais corrigée entrainait une surestimation de la durée maximale de fonctionnement entre deux contrôles préventifs.
Cet événement est sans conséquence sur la sûreté des installations, les contrôles réalisés n’ont jamais révélé de fragilités des portions de tuyauteries concernées. EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire, le 10 mars 2023, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 (en dessous de l’échelle INES qui en compte 7), pour l’ensemble des réacteurs du palier 1300 MW (hors Réacteur 2 de Paluel)*.
*Du fait du remplacement des générateurs de vapeur de Paluel 2, le programme de contrôles intégrait la version corrigée de l’application.
03/04/2023
Le 28 mars, lors du remplacement d’une carte électronique du système de protection du réacteur de l’unité de production n°2, l’application d’une consigne de manière non adaptée à l’état de l’installation a conduit à un non-respect de la conduite à tenir des spécifications techniques d’exploitation durant 15mn.
Dès détection de l’écart, les opérateurs ont remis en conformité l’installation avec la conduite à tenir. Les spécifications techniques d’exploitation constituent le « code de la route » de l’exploitant d’une installation nucléaire.
Cet écart n’a eu aucun impact sur l’état des installations. La direction de la centrale de Flamanville 1&2 a déclaré le 3 avril 2023, à l’autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.
25/04/2023
Lors de l’analyse réalisée sur la programmation de la maintenance préventive des pompes d’eau brute secourue situées dans les stations de pompage des unités de production n°1 et n°2, il a été détecté un retard de maintenance sur 3 des 8 pompes.
La durée maximale de fonctionnement entre deux visites complètes est de 13300 heures de fonctionnement. Les retards sont respectivement de 2578h pour la pompe n°1 de l’unité n°1, de 1156h pour la pompe n°1 de l’unité de n°2 et de 2183h pour la pompe n°4 de l’unité n°2.
Même si cet écart n’a eu aucun impact sur l’état des installations, la direction de la centrale de Flamanville 1&2 a déclaré le 25 avril 2023, à l’autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.
Flamanville 3
Radioprotection
20/04/2023
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2023, un contrôle radiographique est prévu dans le bâtiment combustible de l’EPR de Flamanville. Avant de procéder à ce contrôle, une vérification a été réalisée et a mis en exergue une potentielle ligne de fuite via une trémie calfeutrée à proximité du lieu du contrôle. En effet, contrairement au béton le matériau utilisé pour le calfeutrement ne permet pas d’arrêter les rayonnements ionisants du contrôle radiographique. Ce contrôle a été annulé et une analyse complémentaire a mis en en évidence une situation similaire qui s’est déroulée le 6 avril 2023, sans interruption du contrôle radiographique.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations. Une analyse approfondie est en cours pour s’assurer de l’absence d’exposition d’intervenants lors des contrôles effectués le 6 avril 2023. Cet événement a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire, comme événement significatif radioprotection, le 20 avril 2023, classé au niveau 0 de l’échelle INES, échelle internationale de classement des événements nucléaires qui en compte 7.