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Retour sur la gestion de la fuite sur une tuyauterie connectée au circuit primaire de l’unité 1

L’unité 1 était à l’arrêt pour visite partielle depuis le 6 décembre 2024.

Le samedi 22 mars 2025, lors des opérations de redémarrage du réacteur, une fuite a été constatée sur une tuyauterie de faible diamètre du circuit de refroidissement à l’arrêt. Cette tuyauterie est connectée au circuit primaire. La cuve du réacteur était rechargée en combustible, le réacteur n’était pas en puissance. Le bâtiment réacteur était fermé, sans aucun intervenant à l’intérieur. Les équipes de conduite en place ont appliqué les procédures prévues pour ce type de situation. Elles ont abaissé la température et la pression du circuit primaire, dans les bonnes conditions de sûreté nucléaire. La baisse de pression a permis la réduction du débit de fuite. Un appoint d’eau a été réalisé en continu jusqu’au colmatage de la fuite grâce à un collier afin de garantir la sûreté du réacteur (sécurisation du refroidissement du combustible).  

Pour procéder à la réparation de cette tuyauterie, le déchargement du combustible de la cuve du réacteur était nécessaire afin de baisser le niveau d’eau dans la tuyauterie.

Les équipes de Flamanville ont bénéficié de la solidarité du parc nucléaire afin de disposer prioritairement des ressources nécessaires à la réalisation de ce déchargement. 

Une fois le réacteur déchargé et le circuit primaire vidangé, la réparation consista à démonter environ 50 cm d’une tuyauterie de 15 mm de diamètre, réaliser les contrôles métallurgiques et replacer un nouveau tronçon de tuyauterie. La découpe a été envoyée au LIDEC (laboratoire d’expertise EDF pour les analyses métallurgiques) afin de procéder à des analyses approfondies.

Le rechargement du réacteur s’est déroulé peu après la mi-avril, avec l’objectif de recoupler l’unité n°1 au réseau électrique le 5 mai.  

 

Côté Environnement, qu’est devenu l’eau de cette fuite ? 

La conception du réacteur permet de collecter intra-muros tous types d’effluents qui sont ensuite entreposés, contrôlés puis traités dans des réservoirs spéciaux. Les condensats sont ensuite envoyés dans une filière spécialisée et l’eau filtrée et contrôlée par les experts du service chimie est rejetée en mer. 

Dans le cas de la fuite, son eau a d’abord été traitée comme un effluent pendant quelques jours, puis un dispositif de collecte et de réinjection directe dans le circuit primaire a été installé. En sus, cette fuite n’a fait l’objet d’aucun rejet radiologique atmosphérique. 

La gestion de cet aléa a constitué un défi technique, mais aussi logistique et humain, qui a permis d’éprouver les procédures, de confirmer nos compétences et de renforcer la résilience des équipes.

 

Du côté de l’unité 2 

L’unité n°2 a poursuivi sa production à pleine puissance. Les équipes préparent actuellement la visite partielle prévue en fin de 2ème semestre. En plus du rechargement d’une partie du combustible, cet arrêt va intégrer le changement des 4 générateurs de vapeur. Certaines activités ont déjà commencé, comme le montage du portique extérieur qui permettra le hissage des générateurs de vapeur dans le bâtiment réacteur.  

Côté tertiaire, le site prépare le déménagement du plus gros bâtiment administratif du site, soit 5 étages de bureaux, des laboratoires d’analyse d’effluents et environnement, ainsi que le service médical. Un travail de rénovation des locaux va en effet être entrepris pendant 2 ans, afin de proposer des locaux plus attractifs, et adaptés aux méthodes de travail actuelles. Près de 400 personnes vont cet été déménager dans des bureaux provisoires, en attendant le retour dans leurs nouveaux locaux.